Partie 11

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Au bout de quelques instants, Tom finit par se redresser et Bill en fit de même, retirant sa veste pour se retrouver entièrement nu devant le tressé. Celui-ci resta admirer son corps qu'il trouvait magnifique. Par contre il remarqua quelque-chose, Bill tentait de cacher la cicatrice qu'il avait à la cuisse avec sa main. Tom attrapa celle-ci et la déposa sur le lit. Bill voulut protester mais Tom lui sourit.

- Tu es magnifique. Tu n'as aucune raison de te cacher. Et puis, nous sommes pareils toi et moi. Je te veux tel que tu es.

Bill fut touché par ces quelques mots et en rougit très légèrement. Cela ne le rendit que plus mignon aux yeux de Tom. Le tressé posa alors ses mains sur les hanches de Bill avant d'en descendre une vers son entre-jambe, caressant sa virilité qui commençait à s'éveiller sous cette douce torture. Bill en gémit à nouveau. Il voulait plus. Cette envie d'être entier se fit à nouveau ressentir. Il voulait Tom en lui. Il voulait qu'il lui donne du plaisir. Au bout de quelques minutes, il repoussa la main de Tom, se plaçant dos à ce dernier et le tressé comprit immédiatement. Il colla son torse à son dos et son entre-jambe excité au fessier de l'androgyne. Ce dernier en frémit d'avance. Bill s'était agenouillé, se maintenant sur ses mains posées à plat devant lui. Il sentait les baisers mouillés que lui offraient Tom dans sa nuque après avoir repoussé les quelques mèches qui s'y trouvaient.

L'androgyne commença à légèrement cambrer ses reins, faisant ainsi frotter ses fesses contre le sexe à présent tendu du tressé. Tom voulait tout de même prendre son temps. Il voulait savourer le moment, savourer Bill. Sa langue continuait de lécher la peau laiteuse de la nuque du pharaon alors que son sexe glissait entre les fesses de ce dernier. Les gémissements de Bill se firent de plus de plus en plus érotiques. L'une de ses mains se leva et alla entourer le cou du tressé, ses doigts caressant subtilement son cou. Les lèvres de Tom dérivèrent jusqu'à la fine peau sous l'oreille de l'androgyne. Bill pouvait sentir le souffle chaud, erratique de Tom dans son cou et cela le rendait encore plus fébrile pour la suite des évènements. Il continuait de bouger son bassin de manière à encore plus exciter Tom.

- Viens Tomi... Je t'en prie je n'en peux plus d'attendre là...

- Je ne veux pas que... Que tu aies mal...

- Avec toi ça ira... Viens en moi...


Et comme pour appuyer sa demande, Bill cambra un peu plus ses reins pour coller encore plus son fessier au bassin du tressé, montrant son impatience. Il tourna légèrement la tête sur le côté et ses yeux se connectèrent à ceux de son amant l'espace de quelques secondes avant que leurs lèvres ne se retrouvent pour un énième baiser dont ils ne se lasseraient jamais. Leurs langues dansaient indécemment l'une avec l'autre. Tom, qui était à genoux, écarta un peu plus les cuisses pour encore mieux se placer. Il détacha sa bouche de celle de son vis-à-vis et Bill comprit que le moment était venu. Il se pencha légèrement en avant, se mettant presque à quatre pattes mais gardant la chaleur du torse de Tom contre son dos. Le tressé s'aida alors de sa main pour se diriger et il pénétra simplement Bill de son gland. Ce dernier en gémit. C'était nettement plus imposant que deux doigts. Mais c'était Tom. Et il acceptait tout de lui.

Tom se stoppa automatiquement. De toute façon, il n'arrivait pas à aller plus loin. Bill était trop contracté. Mais il voulait y arriver, pour Tom. L'une des mains de l'architecte alla caresser le ventre du pharaon pour le détendre. Il colla sa tempe à celle du brun murmurant quelques mots rassurants. Il voulait juste que Bill se sente bien. Mais il n'avait pas besoin de faire grand-chose, il était dans ses bras et cela lui suffisait amplement. Bill bougea alors légèrement des hanches et Tom finit par s'enfoncer en lui entièrement et avec une extrême douceur. Bill poussa un long gémissement et tendit son cou en avant alors qu'il sentait enfin Tom en lui. Ils ne faisaient qu'un.

- Han Tomi... C'est si... Tu es en moi... Tu es enfin en moi... B-bouges...

Et comme pour lui montrer qu'il était prêt, il bougea légèrement le bassin faisant gémir Tom sous la sensation. Le tressé entama alors le chemin inverse pour se renfoncer dans la chaleur de Bill, toujours aussi doucement. C'était indescriptible. A chaque fois que Tom entrait en lui, l'androgyne serrait le drap de ses fins doigts. Il gémissait à chaque aller et venue. C'était si bon de sentir Tom en lui. Pourtant la douleur était toujours présente. Mais le corps de l'architecte tout contre le sien le rassurait comme jamais. Il avait envie d'en pleurer mais ses sanglots mourraient dans sa gorge pour ne laisser place qu'à quelques gémissements. Tom quand à lui refusait le moindre écart entre leurs corps. Son torse chaud était collé au dos brûlant du pharaon. Il n'arrivait pas à se détacher de lui. Il refusait la moindre distance entre eux. Tom avait glissé sa main du ventre de Bill jusqu'au matelas pour se maintenir à genoux.

Les coups de hanche du tressé se faisaient toujours aussi doux. Ils étaient lents mais sensuels et profonds. Bill avait l'impression de perdre la tête. Son sang battait contre ses tempes. Mais il n'en avait que faire. La seule chose qui lui occupait l'esprit était le plaisir qui commençait à s'infiltrer dans ses veines alors que Tom accélérait ses coups de rein. A chacun de ceux-ci, leurs deux corps partaient légèrement en avant et Bill se cambrait un peu plus, comme pour mieux accueillir Tom en lui. Leur respiration s'accélérait. Une fine pellicule de sueur recouvrit leur peau à présent moite avec la chaleur que leurs corps produisait. Bill attrapa alors la main de Tom qui était sur son ventre et la mena jusqu'à son entre-jambe plus qu'excité qui ne demandait que ça. Le tressé n'osait pas vraiment le toucher plus que ça mais Bill déposa encore plus sa main sur son pénis.

- Touche-m-moi... Je t'en prie touche-moi T-Tomi...

- Oh Bill... Par Isis je... Ah...


Mais il n'arrivait pas à dire quoi que ce soit de plus. Bill s'était contracté, enserrant ainsi son sexe dans son antre chaude. Cela le fit donner un coup de rein légèrement plus puissant vers l'avant, s'enfonçant ainsi encore plus en Bill. Sauf qu'il toucha un point sensible qui fit crier le pharaon. Il s'était cambré au maximum. Tom laissa ses doigts rouler sur l'érection de Bill, caressant son gland de son pouce. Bill en couina d'envie. C'en était trop. A présent, toute douleur avait disparue et avait laissé place à un plaisir incommensurable. Il bougeait au même rythme que les coups de rein de son amant, penchant la tête en arrière, la bouche entrouverte laissant passer quelques gémissements. Tom se délectait du contact auquel il avait le droit. Il en profitait au maximum comme si c'était la seule et unique fois où il pourrait se rapprocher de Bill de cette façon. Il aimait tellement Bill. Il le voulait tellement, depuis si longtemps. Et cette nuit il avait le droit de le toucher, de l'aimer réellement comme il l'avait toujours fait. Leur acte n'était que le prolongement normal de leurs sentiments.

Les doigts de Bill se resserraient sur les draps à mesure que Tom entrait en lui. C'était à chaque fois meilleur. Il se sentait enfin entier. Et il ne demandait que ça. Il n'y avait que Tom qui pouvait lui faire ressentir autant de choses. Il n'y avait que Tom qui pouvait l'aimer et le faire aimer à ce point. Le tressé donna alors un coup de rein un peu plus puissant et à nouveau, l'androgyne vit blanc et cria de plaisir. Ses cris devaient s'entendre dans tout le palais mais il ne voulait pas y penser. Il ne pensait qu'au plaisir qu'il ressentait. L'architecte continuait de le masturber comme il fallait. Bill sentit alors l'autre main de Tom venir sur son ventre puis sur son torse pour le relever, qu'il soit à genoux et non à quatre pattes. Bill peina à le faire mais l'un de ses bras entoura le cou de son amant alors qu'il collait son front à la joue de Tom. Ses lèvres ne quémandaient qu'une chose et Tom comprit aussitôt. Il pencha la tête pour venir l'embrasser fébrilement tout en continuant ses mouvements de hanche.

C'était encore meilleur. La scène était pire qu'érotique alors que les lèvres des deux amants se cherchaient désespérément. Leurs souffles chauds se mélangeaient et leurs gémissements se répercutaient contre leurs lèvres entrouvertes. Les doigts de Bill se raccrochaient désespérément à la nuque du tressé alors qu'il sentait ce dernier bouger toujours aussi lentement en lui. A croire que Tom voulait prendre son temps. Sauf qu'ils ressentaient tous deux un besoin d'y aller encore plus fort. Ils avaient besoin d'atteindre l'orgasme. Ils avaient attendus trop longtemps pour en profiter un maximum cette fois-ci et pour le faire durer. Du bout des lèvres, entre deux gémissements, Bill lui fit cette demande qui aurait pu faire voire les étoiles à Tom en quelques secondes.

- Tom... Va p-plus v-vite... Han fais-moi... Jouir !

Et il suffit de cette phrase pour que le tressé accélère ses coups de rein, ou tout du moins, vu la position, il les fit encore plus puissants. Et sous cette force, Bill ne tint plus la position. Il fut obligé de légèrement tomber en avant, se retenant sur ses avant-bras, écartant un maximum les cuisses alors qu'il se cambrait un maximum pour le plus de sensations. Tom avait relâché son sexe pour emprisonner les hanches de l'androgyne dans ses mains. Ses doigts se resserraient sur la peau à chaque mouvement qu'il effectuait. Cette fois-ci, la puissance se mêlait à la vitesse et c'était trop à supporter. C'était beaucoup trop bon. Pour les deux. Ils perdaient pieds. Ils ne faisaient que ressentir le plaisir que l'autre leur procurait. Tom ne faisait que gémir le nom de son amour alors que ce dernier gémissait à n'en plus finir des 'encore'. Ils avaient tellement besoin de jouir, d'atteindre ce summum du plaisir.

Alors dans un ultime coup de hanche, Tom atteignit fortement la prostate de Bill qui hurla de plaisir alors que son corps se tendait pour finir par jouir sur les draps. Le tressé ne mit que quelques secondes à le suivre. En sentant le corps du brun se contracter et surtout ses muscles se contracter autour de son sexe, Tom ne réussit pas à retenir l'orgasme qui l'atteignit de plein fouet. De toute façon il n'aurait jamais voulu le stopper. Il en avait tellement envie. Il jouit au plus profond de Bill, hurlant son nom, se cambrant un maximum au point d'en avoir mal au dos alors que ses muscles tremblotaient sous le plaisir qui venait de l'envahir. Il tenta de reprendre une respiration qui se voulait normale alors qu'il se retirait de Bill pour s'allonger à ses côtés, totalement ailleurs. Il était encore sur son petit nuage. Bill pareil. Le pharaon se rapprocha du tressé et vint coller son corps au sien. Tom l'entoura de ses bras et malgré la chaleur suffocante qui les assaillait, ils avaient tout de même le besoin de se coller l'un à l'autre.

Ils avaient encore du mal à réaliser. Ils venaient de faire l'amour. Bill venait de se donner à Tom, complètement. Et jamais il ne regretterait ce geste. D'ailleurs, il recommencerait dès qu'il le pourrait. La sensation qu'il venait de vivre était totalement indescriptible. Il savait que ce n'était qu'avec Tom qu'il pourrait vivre une telle chose. Il n'y avait que lui pour lui faire ressentir autant de choses et surtout, autant d'amour. Ils avaient tous les deux fermés les yeux, reprenant comme ils le pouvaient leurs esprits. L'orgasme avait été puissant, dévastateur même. Et ils avaient un grand besoin de récupérer. Bill avait niché son visage dans le cou de l'architecte, respirant son odeur. L'odeur du sexe et de la sueur avait beau flotter dans l'air, ils s'en fichaient. Bill arrivait à sentir l'odeur de Tom parmi toutes celles-ci et c'était le parfum qui le faisait le plus planer. Il l'adorait.

Tom quand à lui était toujours ailleurs. Il revivait l'acte qu'ils venaient de réaliser. Il avait fait l'amour à Bill. Ce dernier lui avait offert son corps et il savait qu'à présent, il était foutu. Il ne pourrait plus jamais se passer de ce corps, de ces lèvres, de cet amour qu'il éprouvait pour l'androgyne. Il ne pourrait plus s'empêcher de le toucher. Il n'y arriverait certainement pas. Il ne pourrait plus retourner chez lui le soir et s'endormir seul. Il le sentait au fond de lui, il ne pouvait plus se passer de Bill. Il voulait se réveiller à ses côtés. Il resserra alors inconsciemment sa prise sur Bill, laissant ses doigts caresser la hanche du brun, doucement. Et ce simple touché fit frissonner le pharaon comme jamais. Ils n'avaient pas forcément besoin de se parler, leurs gestes parlaient pour eux. Leur amour était tellement fort, tellement pur. Rien ni personne n'arriverait plus jamais à les séparer.

- Bill...

- Je sais Tom. Mais ne t'inquiètes pas pour ça. Je te l'ai dit, on ne nous séparera plus.

- Mais on ne peut pas se... On ne peut pas se montrer.

- On ne le fera pas. Mais tu viendras vivre au palais. Je ne veux pas te voir rentrer chez toi tous les soirs et attendre plusieurs jours avant que l'on se croise de nouveau. Je ne le supporterai pas Tomi... Viens vivre ici...


A sa question, Bill avait relevé le visage vers Tom, lui faisant une nouvelle fois sa demande par un simple regard. Pour toute réponse, le tressé déposa ses lèvres sur celles du pharaon, entamant un doux baiser amoureux. C'était si bon ce sentiment. Ils pouvaient enfin réellement se le montrer, se le prouver. L'une des mains de Bill vint se loger dans la nuque de son amant, poussant le baiser à être encore plus profond. Ils avaient tellement envie l'un de l'autre. Cela en était presque vital. Ils finirent par se détacher l'un de l'autre, à bout de souffle. Bill se leva et se rapprocha d'un meuble pour attraper de quoi boire un peu d'eau. Il avait chaud et soif. Tom admira le dos de l'androgyne, sa chute de rein puis le galbe de ses fesses. Bill avait un corps tellement beau. Le brun sentit un regard sur lui et prit Tom en flagrant délit alors que ce dernier admirait toujours son corps dénudé.

L'architecte quand à lui s'était assis, tout aussi nu. Ils n'avaient plus aucun problème avec leur nudité respective. Pas après ce qu'il venait de se passer. Les yeux de Tom remontèrent alors jusqu'à croiser ceux de son vis-à-vis. Ils se sourirent légèrement. Bill but une gorgée d'eau fraîche et se lécha inconsciemment la lèvre inférieure.

- Tu as soif ?, demanda Bill.

Tom se contenta de répondre par un hochement de tête. Bill ne fit que sourire. Mais ce que Tom ne comprit pas, fut que l'androgyne ne prit pas un autre verre pour lui. Il se contenta de se rapprocher du lit et de monter sur celui-ci. Il avança à genoux, félinement, jusqu'à l'architecte qui ne bougeait pas, totalement hypnotisé par le spectacle que donnait le brun à cet instant précis. Bill vint alors s'asseoir à cheval sur le tressé, entourant sa taille de ses jambes. Tom émit un léger gémissement en sentant le bas-ventre de Bill rencontrer le sien. Il ne le quittait pas des yeux. Bill ne disait rien. Il se contenta d'apporter le verre à la bouche de Tom, versant le liquide dans celle-ci et Tom but ce que Bill lui offrait. Quand Bill ôta le verre, quelques gouttes d'eau longèrent les lèvres du tressé pour finir par glisser dans son cou et sur son torse.

Bill se mordit la lèvre inférieure et ce sourire ne le quittait pas. Il laissa le verre rouler un peu plus loin sur le matelas alors que sa bouche se posait déjà sur la peau fine du cou de Tom, le faisant frémir. Ses doigts caressaient la nuque du tressé tandis que sa langue retraçait les sillons des gouttes d'eau. Tom avait penché la tête en arrière en sentant les douces tortures que lui infligeait le pharaon. Il se retenait sur l'un de ses bras qui était tendu vers l'arrière. Bill gardait les yeux fixes sur le visage de Tom qui montrait clairement à quel point il appréciait. La bouche du tressé était entrouverte alors que ses yeux étaient fermés. L'androgyne commença alors à bouger son bassin sensuellement tout en continuant ses douces tortures. Tom en perdait déjà la tête. Il sentait son sexe se réveiller doucement, à nouveau. Bill pouvait lui faire tout ce qu'il voulait qu'il s'excitait au quart de tour. Il tentait pourtant de se calmer, mais rien n'y faisait. Sentir le sexe de Bill contre le sien, ses lèvres et ses mains sur sa peau, c'était foutu d'avance.

L'autre bras de Tom entoura la hanche du pharaon, sa main se posant dans le creux des reins du brun. Il voulait le coller à lui. S'il avait pu, il se serait fondu en lui. Il n'avait été qu'une fois en Bill et il ne souhaitait qu'une chose, faire à nouveau un avec lui. Il trouvait impressionnant la manière dont il sentait qu'il ne pourrait plus jamais se passer de cette sensation. Il aimait tellement Bill. D'un amour inconditionnel. Un amour partagé. Tom avait toujours la tête penchée en arrière et il sentait que son sexe s'éveillait à nouveau. Bill continuait ses douces tortures. Il n'arrivait pas à s'arrêter, aimant tellement goûter sa peau. L'androgyne continuait de bouger lascivement son bassin contre celui de son amant et il sentait qu'ils étaient à nouveau tous les deux excités. Alors Bill stoppa ce qu'il faisait et releva le visage pour le placer face à celui de Tom qui venait de planter ses yeux dans les siens. Ses doigts continuaient de caresser la nuque du tressé, le faisant toujours autant frissonner.

- Tom, fais-moi encore l'amour, embrasse-moi encore, caresse-moi encore... Aime-moi toujours...

Les yeux de Tom brillaient alors qu'il ne pouvait détacher son regard de celui du pharaon. Sa demande était tellement irréelle. Il ne savait même pas quoi répondre sur le coup. Il était encore sous le choc des mots de Bill qui se répercutaient dans son cœur, le faisant battre à une allure encore plus folle qu'il n'était déjà en train de faire. Alors pour toute réponse, Tom déposa ses lèvres sur celles de son homologue, entamant un baiser des plus délicieux. Il faisait passer tout l'amour qu'il ressentait pour Bill dans ce simple baiser et Bill en gémit de délice, resserrant son corps à celui de Tom. C'était si bon. Ils étaient ensemble et c'était tout ce qui comptait à présent.

Tom était donc complètement assis, Bill toujours assis sur ses cuisses. L'une des mains du tressé était logée dans le creux des reins de l'androgyne alors que la seconde se faufila entre leurs deux corps pour venir se saisir de leurs sexes et commencer à les masturber en même temps, leur virilités glissant l'une contre l'autre. Bill gémit encore plus fort dans le baiser mais pour rien au monde il ne l'aurait stoppé. Il était ivre de Tom et de son amour. Il y était totalement drogué et en voulait toujours plus. C'était tellement puissant entre eux. Il sentait la main et le sexe de Tom le faire monter si haut. Mais il voulait à nouveau sentir l'architecte en lui. Il voulait à nouveau ne faire qu'un avec son amant. Cette sensation était si délicieuse. Quand le pouce de Tom taquina son gland et passa sur sa fente, Bill détacha vivement sa bouche de celle de son vis-à-vis, se cambrant légèrement. Tom le sentait, il était prêt. Il était tellement humide entre ses doigts. Et c'était la même chose pour lui.

- Tomi, maintenant...

- Tout ce que tu veux mon Ange...


La respiration de Bill s'était accélérée. Il sentit Tom se saisir de ses fesses pour le surélever légèrement. Il n'eut qu'à attendre quelques secondes avant de sentir le gland de Tom contre son entrée. Mais il sentait bien que celui-ci se retenait. Alors Bill repoussa l'une de ses mains pour qu'il puisse s'empaler de lui-même sur son sexe. Il se cambra fortement à l'intrusion et Tom lâcha un long gémissement. C'était si chaud et serré autour de lui. Ils ne bougèrent pas pendant quelques instants, s'habituant doucement à l'autre. Les ongles de Bill s'était enfoncés dans la peau de la nuque du tressé mais peu importait à Tom, cela l'excitait même d'avantage. Même s'il savait que cela allait être des plus doux. Il sentit alors Bill commencer à bouger et donner quelques mouvements circulaires avec son bassin et cela le rendit presque fou. Bill bougea ses jambes juste pour se retrouver à genou et avoir un meilleur appui.

Il amorça alors le chemin inverse et ressentit immédiatement comme un vide en lui. Alors il s'empala à nouveau, faisant pousser quelques grognements à Tom. Il savait qu'il se retenait de le prendre plus fort. Mais ils voulaient tous deux quelque-chose de doux. Bill ne quittait pas son amant des yeux. Il adorait tellement le voir prendre du plaisir. Et ce plaisir, c'était lui qui le lui donnait. Tom avait les yeux à moitié clos. A chaque fois qu'il entrait en Bill, ses yeux se révulsaient. L'une des mains de Bill se logea alors sur la joue du tressé, la caressant doucement.

- Regarde-moi Tomi...

Et Tom prit sur lui pour ouvrir les yeux et planter son regard dans celui de son amant. C'était encore meilleur comme ça. Il pouvait voir les pupilles de Bill qui étaient dilatées sous le désir et le plaisir. Ils haletaient, n'en pouvant plus, étant des plus épuisés. Mais ils voulaient continuer. S'ils le pouvaient, ils le feraient éternellement. Bill observa le visage de l'architecte et remarqua une goutte de sueur qui coulait contre sa tempe. Il se rapprocha et la lécha doucement avant de totalement coller son torse à celui de Tom, entourant son cou des bras quand ce dernier toucha sa prostate. Il avait vu blanc durant quelques secondes et avait eut besoin de se raccrocher comme jamais au tressé. Il avait sa joue collée contre le front de ce dernier. Son sexe se frottait délicieusement contre le ventre de Tom. Ils savaient qu'ils ne dureraient pas longtemps. Et ce n'était pas un problème. Tom y mettait vraiment du sien, accélérant doucement ses coups de rein. La position n'était pas simple mais elle décuplait pas mal de sensations et surtout, ils pouvaient voir l'effet qu'ils avaient sur l'autre.

Le dos de Bill était cambré comme jamais et ses gémissements emplissaient le palais. Tom essayait d'avoir une respiration normale, continuant ses coups de rein. Bill était si bon autour de lui. Il était si chaud. Il sentait que Bill n'allait pas tarder à venir vu à quel point il était humide contre lui. Ses mains se serrèrent sur ses hanches, signe que lui non plus n'allait pas mettre longtemps à venir.

- Viens Bill... Je veux te voir...

L'androgyne finit par doucement se décoller du corps de Tom sans pour autant stopper ses mouvements de hanches. Il planta son regard dans le sien.

- Je t'aime tellement...

La voix de Tom n'était qu'un murmure mais Bill répondit immédiatement en collant sa bouche à la sienne pour un baiser brûlant. Sa langue alla directement chercher son homologue pour la suçoter faisant encore plus gémir le tressé qui redoubla de vigueur dans ses coups de rein. Sa main alla même caresser le sexe du pharaon, le faisant venir. Bill détacha sa bouche de celle de Tom et hurla tout en jouissant contre le ventre et le torse de son partenaire. Tom ne mit pas longtemps à le suivre, sentant cet étau de chair se resserrer autour de lui, lui fit voir des étoiles et il jouit au plus profond de Bill. L'androgyne s'était automatiquement laissé retomber tout contre le corps de l'architecte, nichant son visage dans son cou et tentant de reprendre ses esprits. Il aimait tellement le sentir contre lui, sa chaleur, son souffle dans son cou. Ils se sentaient épuisés mais si bien. Tom tenta de relever les hanches de Bill mais ce dernier l'en empêcha.

- Non, reste encore un peu...

Il ne supportait pas l'idée que Tom allait le quitter. Il ne voulait pas ressentir tout de suite ce vide en lui. Alors Tom ne bougea pas. Il se contenta d'entourer le corps de l'androgyne de ses bras. Ses doigts caressaient sa peau encore moite de sueur et il déposait quelques baisers sur son épaule nue. Tout n'était que tendresse entre eux. Tendresse et amour. Ils s'étaient encore une fois prouvé leur attachement plus que fusionnelle. Tom sentit alors l'androgyne frissonner et surtout, son corps tressauter. Il se détacha légèrement mais Bill tenta de le garder contre lui. Sauf que Tom ne se laissa pas faire ce coup-ci. Il releva ses mains pour attraper les poignets du brun et détacher ses bras. Bill gardait le visage baissé. Mais il avait très bien compris. Bill pleurait.

- Billy..., commença le tressé en relevant le visage de son amant.

- Je... C'est rien... C'est juste que... Je suis désolé Tomi...

- De quoi ?
, continua Tom tout en séchant les larmes du pharaon de ses doigts.

- On... J'aurai dû faire ça avant... Me déclarer à toi... Faire l'amour avec toi... On a perdu tellement de temps et je... Pardon... Et... Pardon Tomi je...

- Chut Bill arrêtes. Ne t'excuse pas. S'il-te-plait ne t'excuse pas pour ça. On aura tout notre temps pour rattraper tout ça. On est ensemble maintenant. Et on le sera toujours. Je t'aime tellement, si tu savais. Je ne partirai plus. Je viendrai vivre ici et même si on doit se cacher peu importe. Je resterai à tes côtés, éternellement. Dans cette vie et dans l'autre.

- Embrasse-moi...


Tom ne fit que sourire en l'entendant. Et Bill lui répondit légèrement. Ils rapprochèrent leur visage l'un de l'autre et leurs lèvres se touchèrent. Tout d'abord timidement puis le baiser s'approfondit doucement. Tom sentit une nouvelle fois un frisson traverser le corps du pharaon et détacha ses lèvres. Il finit par se retirer du corps du brun qui en gémit une dernière fois. Ils finirent par s'allonger et recouvrir leurs corps d'un drap. Immédiatement, Bill se lova dans les bras de Tom. Le tressé entoura son fin corps de ses bras. Ils se réchauffaient mutuellement. Ils restèrent encore quelques instants à s'embrasser doucement, tendrement, amoureusement. C'était si bon pour eux deux de se retrouver, enfin. Et à présent, rien ni personne ne pourrait les séparer. Ils le savaient. Ils avaient toujours été faits l'un pour l'autre.

Les deux amants finirent par s'endormir dans les bras de l'autre, épuisés mais heureux de cette nuit. Ils avaient enfin fait ce qu'ils attendaient depuis si longtemps. Bill savait que sa mère ne tenterait plus jamais de se mettre en travers de sa route. C'était la même chose pour Lostris. Cette dernière avait compris que, de toute façon, elle n'était pas de taille à se battre contre l'amour que Bill portait à Tom. Alors elle se contenterait de son rôle de Reine et mère de Ramsès. Tom s'était installé au palais dès le lendemain. Personne n'avait posé de question pour la simple et bonne raison que tout le peuple égyptien connaissait la forte amitié qui liait le pharaon à l'architecte. Devant tout le monde, les deux amants se cachaient mais une fois seuls, ils laissaient libre cours à leur amour et se le prouvaient un peu plus chaque jour. Malgré les épreuves que les Dieux leur avaient imposées, leur amour avait réussi à tout surmonter.

- Et c'est ainsi que Babillys fut le seul pharaon connu pour n'avoir eut qu'une seule femme et son peuple à avoir eut une vie des plus prospères.

- Et il fut aussi connu pour avoir toujours aimé son amant non ?


Bill tourna alors son visage vers Tom qui était allongé à ses côtés dans le lit. 2010. Bill venait de raconter l'histoire de ce pharaon qui l'avait tant marqué pendant son cours d'histoire de l'Egypte de la matinée.

- Mmh oui. Tout le monde le savait pour eux deux même s'ils le cachaient. On a retrouvé toute leur histoire écrite en hiéroglyphes dans le tombeau du pharaon. Puisque, bien sûr, on les a enterrés ensemble. Babillys l'avait demandé et on le lui avait accordé. C'était leur dernière volonté à tous les deux.

Tom resta silencieux durant quelques secondes puis se tourna, se collant au corps de son petit-ami.

- Tu crois au destin ?

- Bien sûr. Sinon je ne t'aurai jamais rencontré.


Les deux jeunes hommes s'étaient rencontrés dans la même fac. Tom faisait des études sur les constructions, d'architecture, alors que Bill lui faisait une licence en Histoire, spécialisée sur l'Egypte Ancienne. Le tressé resta observer l'androgyne devant lui.

- Tu te fous de moi. Cette histoire n'a pas pu exister.

- Je t'assure que si. Hey j'ai quand même passé trois heures à écouter tout ça alors si en plus je devais mentir.


Bill encercla le corps de son amant de ses bras. Tom s'allongea sur le dos et Bill se retrouva donc sur le torse de ce dernier, sa tête posée au niveau de son cœur, l'écoutant battre tranquillement. C'était apaisant.

- Je crois donc au destin et je crois que nous aussi nous aurons une vie éternelle tous les deux. Parce-que cela ne peut pas être autrement.

Bill releva le visage et planta son regard dans celui de son homologue.

- Et comme eux, peu importe toutes les épreuves que nous devrons traverser, nous surmonterons tout, tous les deux.

Tom ne fit que sourire et il laissa sa main venir replacer une mèche derrière l'oreille de l'androgyne avant de frôler sa joue dans une douce caresse.

- Je t'aime Bill.

Bill lui sourit et déposa ses lèvres sur celles de Tom pour un furtif baiser.

- Dis, un jour nous irons voir leur tombe ?

- Tout ce que tu veux. Après tout, c'est grâce à eux que nous nous sommes rencontrés pas vrai ?


Bill lui sourit et hocha la tête. Il reposa sa tête sur l'épaule de son petit-ami qui le serra dans ses bras. Oui, le destin était vraiment bien fait. Ils s'étaient tous les deux trouvés tout comme Tomias et Babillys étaient faits l'un pour l'autre. Un amour éternel qui traversait les siècles et qui le ferait encore longtemps.



FIN

Au bord du NilWhere stories live. Discover now