Écris moi une histoire - Recueil de x reader

(KnB) Nijimura Shūzō

Hellooooo!

Et oui, enfin un nouvel OS sur le recueil ! Je vous avais prévenu mais je suis malgré tout désolée de ce loooong délai ! Mais je marche vraiment à l'inspiration et cette fois j'en ai eu pour le tout premier capitaine de la génération Miracle, j'ai nommé Nijimura Shūzō !

Cette commande a été passée par fabrelaura_ et j'espère qu'elle te plaira !

Je vous laisse à votre lecture !

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Le barman pousse devant moi un deuxième verre et je soupire malgré mon sourire poli de façade. Ça fait plus de trente minutes que j'attends mon amie dans ce bar bondé et je commence à perdre patience. Déjà que c'était son idée de me traîner ici et que je n'étais pas des plus enthousiaste mais si en plus, elle me fait poireauter, toute seule sur mon fichu tabouret.

- Tu dois absolument sortir avec moi samedi soir (T/P)! avait-elle décrété deux jours auparavant. Ça te changera les idées ! On te trouvera un mec canon...

Me changer les idées... Pffff ! Comme si me faire draguer par des pauvres types imbibés dans un bar trop bruyant de Tokyo allait m'aider à me faire oublier.
Les yeux rivés sur mon verre, mes pensées tourbillonnent au même rythme que mon touilleur dans ma boisson. Je ne peux empêcher mon esprit de se repasser le film. Moi qui tourne la clef de l'appartement, qui l'appelle comme d'habitude pour lui dire que je suis rentrée à la maison, le bruit provenant de la chambre qui m'interpelle, la vision de lui en train de la...

La sonnerie de mon portable me coupe dans mes sombres pensées et m'annonce un nouveau message.

" J'arrive ! Je suis là d'ici 30 min maxi ! Pardon !!!"

Un nouveau soupir s'échappe plus bruyamment de mes lèvres et j'envisage sérieusement de mettre un terme à cette comédie dramatique en rentrant juste chez moi. Toute seule. Enfiler un jogging, prendre un pot de glace et m'affaler sur mon canapé avec mon amie la télécommande. Le problème, c'est que chez moi, il y a encore un mois, c'était aussi chez lui. C'était chez nous. Et son souvenir est absolument partout, dans chaque recoin de l'appartement, comme des chaînes qui me rattachent inlassablement à ce jour là. Je sais que je devrais déménager mais l'immobilier dans le centre de Tokyo, c'est un monde post-apocalyptique et quand on a la chance de trouver un appartement, on le garde. La solution idéale serait de réussir à effacer ce souvenir de lui, de le remplacer par autre chose mais c'est plus facile à dire qu'à faire.

Alors que je relève la tête de mon verre pour balayer d'un regard inexpressif le bar et cette masse de personnes en mal d'amour, je croise un éclat bleu acier qui me fait frissonner. C'est tellement furtif que je crois rêver pourtant, je fouille discrètement des yeux la foule autour de moi pour retrouver ce regard. Puis là, soudain, je le vois, assis à l'opposé du comptoir. Il est grand, brun et sa chemise laisse deviner des bras musclés. Un faible sourire semble étirer ses lèvres, lui donnant une expression légèrement arrogante ou moqueuse. Mais ce qui retient mon attention ce sont ses yeux. Il a un regard bleu pénétrant et glacial qui pourtant me donne des rougeurs aux joues quand il se vrille au mien. C'est inexplicable et plus fort que moi, soudain, je le veux.
Je respire profondément pour me calmer et relève mes cheveux avec de lents mouvements, dévoilant ma nuque. Je sais qu'il me regarde, je sens son regard brûler ma peau. Mes doigts glissent sur mon verre et ma bouche s'amuse, sensuelle, avec ma paille. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, je ne devrais pas jouer à ça avec un inconnu et pourtant, je suis incapable de m'arrêter.

- Bonsoir, la place est libre ?

Sa voix profonde et chaude me fait frémir et je me redresse en resserrant mes jambes croisées.