Chapitre 52 : Coup de froid

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Cela faisait un peu moins d'une semaine que nous avions quitté les montagnes et par conséquent, notre lycée pour les vacances d'hiver.

Ce jour-là, j'avais à peine eu le temps de dire au revoir à mes camarades, de récupérer mes affaires à l'internat et de me faire soigner une entorse par Recovery Girl que j'avais finis emmitouflée sous une montagne de couvertures chez Nemuri. Et pour cause, la petite migraine qui me plombait le crâne à ce moment-là s'était révélée être l'annonce d'une sacrée grippe.

- Tu as pris tes antibiotiques ? Me demanda Nemuri en rangeant du linge propre dans mon armoire.

Il me fallut faire un effort monstre pour sortir ma tête des draps et acquiescer silencieusement à sa question. Je reniflais péniblement, le nez bouché plus que jamais, mais elle me lança immédiatement un paquet de mouchoir.

Réflexe qu'elle avait incroyablement développé ces derniers jours, d'ailleurs.

- Ne renifle pas, tu ne vas pas guérir.

- C'est vraiment pénible, prononçais-je d'une voix rauque, pardonne-moi pour l'autre jour...

Si je m'excusais pour la énième fois, c'était parce qu'un sentiment de culpabilité immense m'écrasait les épaules. En effet, à cause de cette soudaine maladie, nous n'avions pas pu nous rendre chez les parents de Nemuri pour le réveillon. Ma tutrice l'avait donc passé entre les médicaments et les coups de fièvre, et je m'en voulais terriblement de lui avoir gâché cette fête.

- Je t'ai déjà dis que ce n'était pas grave, ta santé m'importe plus que le reste.

Je reniflais une nouvelle fois, et alors qu'elle se retourna pour m'ordonner d'arrêter de faire ça, ses yeux azurs s'écarquillèrent de surprise en remarquant les larmes qui filaient contre mes joues. Elle lâcha immédiatement la pile de vêtements qu'elle tenait et se précipita à mes côtés. Elle se pencha au-dessus de moi et posa une de ses mains douces sur ma joue, les traits du visage tirés par l'inquiétude.

- Oh mon ange, pourquoi tu pleures ?

Je ne savais si c'était uniquement moi ou si cela valait pour tout le monde, mais la maladie me rendait indéniablement plus sensible. J'étais à fleur de peau depuis des jours et la gentillesse de Nemuri avait déclenché ces larmes que je ne contrôlais même plus, réagissant à l'excès pour... Approximativement tout. 

La belle brune s'assit sur le bord du lit et essuya les perles salées au coin de mes yeux.

- Peu importe le nombre de fois que je le répéterais, tu vas continuer de t'en vouloir c'est ça ?

Je dissimulais mon visage dans mes mains, secouée par des sanglots excessifs. Elle s'abaissa et déposa un doux baiser sur mes mains pour me demander de les retirer. Cette douceur omniprésente et terriblement agréable me donnait la sensation d'être enfermée dans un cocon immuable de calme et de tranquillité.

Je me relevais difficilement, le dos ankylosé à force d'être restée allongée, et passais mes bras autour de sa taille pour la serrer contre moi.

- Vraiment... Toi et Todoroki, vous êtes toujours si gentils avec moi.

Nemuri sembla réfléchir quelques instants avant qu'un petit gloussement de sa part nous secoue toutes les deux.

- Tu t'es enfin déclarée ? Me demanda-t-elle de but en blanc.

Un ange passa.

Lentement, l'air de rien, je m'écartais d'elle et entrepris de m'enterrer sous les couvertures. Cependant, cela n'échappa évidemment pas à son coté avide de commérages et elle m'attrapa à travers les draps, m'enroulant dedans comme je ne sais quel morceau de viande, et me retint par la taille.

CRIMSON 「MHA - Todoroki Shoto x OC」Where stories live. Discover now