❛ kissing booth

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Félicitation Jinyoung pour être devenu l'humain le plus idiot foulant cette terre infâme. Félicitation Jinyoung pour avoir noyé un futur baiser à cause de ton anxiété puérile. Félicitation! C'était peut-être le courant d'air frais qui m'avait remis les idées en place, mais pourquoi à ce moment-là? Celui où il pivotait légèrement son visage pour ne pas foncer dans mon nez, celui où notre proximité brûlait aussi vite qu'une allumette se consumant? Son regard captivant devenait fuyant, décortiquant le feuillage qui frémissait, plongé à l'intérieur de l'obscurité crépusculaire.

- C'est moi qui suis censé avoir peur. Marmonna Jaebeom, rivé vers l'horizon.

- Pourquoi? Demandais-je, curieux.

- Une rupture, autant conne que déchirante, répondit mon aîné froidement, non à mon encontre, mais celle de son ancienne relation, j'ai rompu avec lui quelques mois avant la fin de mon lycée. Il assumait mal d'être avec un mec et ses amis ne m'aimaient pas, ils pensaient que je me jouais de lui. M'expliqua-t-il avec une rancoeur vibrant à l'intérieur de sa voix.

- Comment il s'appelait? Fis-je.

- Choi Youngjae, déclara-t-il pendant que ce prénom sonnait comme une détonation au sein de mon cerveau. J'avais raison, il avait son rôle dans l'histoire, mais bref, j'ai passé à autre chose. Termina Jaebeom en se levant.

- Où tu vas, hyung? L'interrogeais-je, confus.

- Comme je ne capte rien ici, on va utiliser ce téléphone pour appeler quelqu'un au site qui va venir nous chercher. Déblatéra soudainement l'ébène, ayant finalisé un plan concret.

Il entrait à l'intérieur de la cabine, décrochant le téléphone attaché à un fil en fer. Il fouillait dans sa poche quelques secondes, pour y sortir des pièces, les insérants dans la fente. Le bruit des touches métalliques du combiné résonnait dans l'air, puisque Jaebeom n'avait pas fermé la porte. Je le regardais, le lourd téléphone en plastique noir collé à l'oreille, attendant que son interlocuteur décroche. Sa voix s'élevait, comblant le silence boisé d'une chanson parolière si agréable à mes tympans et je me perdais sur sa silhouette de profil à moi. Ses cheveux tombaient négligemment contre son front, sa bouche articulait des phrases que je n'écoutais pas et sa main bougeait de temps en temps. J'avais inconsciemment repoussé cet homme? J'avais repoussé ses lèvres rosées? Quel con...

La brève conversation s'estompait, donnant l'entièreté de la place aux échos nocturnes. L'ébène me faisait signe de m'approcher, pendant qu'il plaçait le téléphone, ayant terminé de converser. J'obéissais, avançant vers la cabine téléphonique défraîchis par un délabrement progressif avant qu'on agrippe mon bras pour me plaquer au mur vitré tout en fermant le battant accordéon. Je me retrouvais coincé entre mon aîné et les parois de la cabine, réfléchissant au détour surprenant de la situation.

- C'est ce soir que je vais t'embrasser Jinyoung, ne me fais plus attendre. M'annonça Jaebeom tandis que j'étais persuadé que j'allais me désintégrer sous ses charmantes rétines.

Ses deux mains se déposaient délicatement sur mes joues rebondit, m'enveloppant d'une douceur différant avec la façon dont il avait prononcé sa phrase antérieure. Son nez frôlait le mien, mélangeant nos souffles impatients et mes paupières se fermaient par réflexes, désirant pleinement profiter de ce moment. L'atmosphère qui régnait à l'intérieur de ce rectangle était affective, apaisante tout en montrant notre souhait de cloître un chapitre pour en entamer un nouveau. Mes doigts s'accrochaient à son t-shirt ample au moment où sa bouche capturait la mienne, se mouvant instantanément à travers un tendre baiser. Ce contact intime que je découvrais réellement et non à travers un rêve illusionniste me percutait de sentiments aux puissants effets. Je me sentais si léger, comme des plumes blanches tombants d'un ciel cotonneux une fraîche journée de printemps, comme une crème voluptueusement fraîche engloutissant notre palais d'une agréable saveur. Les croissants de chairs de l'ébène devenaient plus appliqués contre les miens, échangeants langoureusement alors que l'écho d'une paire de bouches s'entrechoquants retentissait à l'intérieur.

𝐓𝐄𝐄𝐍𝐀𝐆𝐄 𝐃𝐑𝐄𝐀𝐌 𝐈𝐈 | 𝐣𝐣 𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐜𝐭Where stories live. Discover now