Parce qu'il faut tout recommencer...

Chapitre 32

« Contrairement à vous je respecte le titre de Hokage quelque soit le prix à payer je serais l'un des leurs. Parce que je le veux. Parce que je le désire. Parce que c'est mon rêve. Et parce que c'est la seule chose qu'il me reste. »

Le blond avait dit ces mots, Sakura et Sasuke le savaient, ils pouvaient reconnaître sa voix entre mille. Ils ne comprenaient pas, depuis quand Naruto souhaitait-il devenir Hokage ? Non, il y avait plus important pour Sasuke, pourquoi ne lui en avait-il pas parlé ? Leurs têtes étaient maintenant remplies de questions qui resteraient sûrement sans réponses pendant encore longtemps. Mais la suite leur réserverait encore de nouvelles interrogations.

" La seule chose qu'il te reste ? Ne soit pas ridicule gamin ! Tu n'as que 13 ans !"

À ces mots le visage du blond se crispa, elle avait touché un point sensible. Lui qui luttait depuis des jours tentant d'oublier cette différence flagrante entre lui et ceux de ce monde, se trouvait là, sans pouvoir dire un mot, sans pouvoir lui faire comprendre quoique ce soit. Cette situation l'horripilait par moment, il aurait voulu lui hurler la vérité, l'exposer à la face du monde pour que tous le sache mais il ne put se résoudre à ouvrir la bouche. Il commença à respirer de manière frénétique, lourdement, bruyamment, puis soudain, plus rien, plus un bruit ne provint du blond. Il tentait désespérément de cacher ce trop plein d'émotion négative plus connu sous le nom de "crise d'angoisse".

Naruto ne devenait-il pas de plus en plus faible ces dernier temps ?

Peut-être qu'en réalité cette faiblesse avait toujours été présente, bien dissimulée certes, mais présente. Cette faiblesse tentait de remonter à la surface. Mais non. Ce n'était pas le moment. Il devait se concentrer sur la blonde à forte poitrine. Il devait se concentrer sur le moyen de la faire revenir au village.

" Ridicule ? Toi qui fait parti des trois ninjas légendaire tu devrais le savoir mieux que quiconque ce qu'un gamin de 13 ans peut traverser, voir, endurer lorsqu'il est un ninja. J'ai vu, vécu, enduré plus que tous les ninjas ici présents."

La blonde voulut ricaner, mais en voyant le visage de ce jeune garçon elle ne put s'y résoudre. Ce visage était déformé par la souffrance, elle pouvait voir que ce jeune homme était ravagé au fond de lui. L'espace d'un instant elle se revit des années plus tôt rongée par la mort de son bien aimé. Mais, il n'était qu'un gamin de 13 ans, un adolescent pour qui une simple peine de cœur pouvait être destructrice, elle ne pouvait se résoudre à croire en ses mots. Mais lorsqu'elle se tourna vers son ami de longue date elle comprit que tout cela était bien sérieux. Jiraya n'osait même pas lever la tête, fixant le sol, de honte. Sasuke et Sakura furent surpris, le blond ne parlait que rarement de son passé. Ils le connaissaient, le blond n'était pas quelqu'un d'arrogant, s'il disait cela alors c'est qu'il s'agissait de la vérité. Quel genre de vie avait-il vécu avant d'arriver à Konoha ?

Naruto, pour sa part, ne savait toujours pas comment convaincre la femme de retourner à Konoha. La moindre erreur serait fatale. Cela faisait des jours qu'il réfléchissait à cette question sans trouver de réponse, il finit alors par faire se qu'il avait toujours fait dans sa première vie : sauter dans le tas. Il se lança, kunaï en main vers son adversaire, celle-ci fut d'abord surprise par sa vitesse. Puis elle esquiva avec une certaine aisance chacune de ses attaques. Naruto, bien sur, n'utilisait pas ses capacités au maximum, il gagnerait trop facilement. Après plusieurs minutes de taijutsu Naruto fit semblant de respirer frénétiquement pour donner à la blonde la sensation qu'il était exténué. Elle voulut se moquer de son manque d'endurance et de son niveau qui laissait franchement à désirer mais elle ne put s'y résoudre. Et avant qu'elle ne put réagir, il s'élança une nouvelle fois vers elle. Juste avant d'abattre son coup sur le corps de la femme il fit le choix de s'entailler le bras. Sous les yeux de la blonde le sang coula, sur ses vêtements se trouvait des éclaboussures. Elle se mit à trembler, incapable de faire quoique ce soit d'autre, la seule chose qu'elle pouvait faire c'était voir ce liquide vermeil.