Chapitre 45

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Juvia

Je farfouille dans mes affaires pour trouver quoi me mettre. Peu de chance que je rentre encore dans mes anciennes combinaisons patinage, et puis même si j'avais pu, je n'aurais pas osé remettre ça, surtout face à quelqu'un comme Lyon. Je sais que le ridicule ne tue pas, mais il y'a des limites, surtout quand on est dans une combinaison moulante jaune poussin. J'imagine Gajeel m'encourager depuis les gradins. La honte assurée, peu importe l'âge qu'on a.

Je déniche un legging noir et mon maillot de hockey. Un petit clin d'œil, ça ne peut pas faire de mal. Je tire une polaire de l'armoire, parce qu'il fait toujours frais sur la glace. Mes patins sont dans un carton au fond de l'armoire. Même si j'ai arrêté les compétitions plus jeune, je n'ai jamais cessé de patiner. Alors dès qu'il le fallait, papa et maman m'achetaient une nouvelle paire dès que l'ancienne était trop petite. La dernière n'a pas eu le temps de s'abîmer. A Magnolia, je n'ai pas vraiment eu le temps pour ça. Alors la dernière fois remonte à un court passage à Crocus avec les copains.

***

J'arrive sur le parking de l'United Center le Coeur battant. A tous les coups, Lyon m'a oublié ou bien je vais me faire refouler à l'entrée. Mais à 16h petantes, il apparaît à l'entrée sud où il m'a donné rendez-vous.

-Salut! Sourit il. Tu vas bien?

-Ça va , un peu impressionnée

-Il ne faut pas. Enfin, je sais que je fais cet effet là à beaucoup de gens, mais je t'assure, tout se passera bien, dit il avec un clin d'œil.

Je rigole doucement face à son assurance, alors qu'il s'engage dans le couloir.

-Tu es sûr que tu as le droit de faire ça?

-Bien sur, je fais partie des Ice Makers, dit il simplement, en haussant les épaules. La
Patinoire est notre sanctuaire, c'est un peu ma deuxième maison ici.

-Ok

-Je vois que tu es déjà en tenue, constate t'il en me jaugeant. Tu as des patins?

-Bien sur!

-Eh bien, dans ce cas, ne perdons pas de temps.

On arrive près de la glace. C'est tellement grand ici. Rien à voir avec la petite patinoire où je m'entraînais. Je pose mon sac sur un siège dans les gradins bas et chausse mes patins. Tandis que Lyon enfile les siens. Les patins de Hockey sont légèrement différents des miens, mais pour une session comme aujourd'hui, ça ne posera pas trop de problèmes . Je vais essayer de ne pas trop abîmer la glace avec mes pointes. Je ne l'attends pas et commence à avancer sur la glace. Mon cœur s'emballe immédiatement et je retrouve les sensations que j'adorais tant. Mes pieds n'ont rien oubliés. Ils glissent tout seuls et c'est un vrai bonheur. Je fais trois tours en évitant les but de hockey en bout de terrain.

-On dirait un poisson dans l'eau, commente Lyon en m'attendant au centre de la patinoire, les bras croisés.

Je m'arrête devant lui un peu brusquement et mes patins font voler un petit nuage de glace. Je frotte mes mains l'une contre l'autre, regrattant de ne pas avoir pris mes gants.

-Tu veux quelque chose?

-C'est gentil, mais je doute que tu aies quelque chose à ma taille, fais je en désignant ses grandes mains.

-C'est pas faux. Bon pour le moment, pas besoin. Allez! Montre moi si tu as encore des restes de ta glorieuse carrière de patineuse! Me défie t'il une nouvelle fois.

-Très bien! Lui dis je en levant le menton, prête à relever le challenge.

Je recule doucement et refais un tour de chauffe avant d'enchaîner un maximum de figures. Je n'ai absolument rien oublié. Je lui fais une démonstration de toutes les pirouettes qui me viennent à l'esprit, debout, assise, pied dans la main, royale, biellman, en Y, cannonball, je fais un enchaînement pas trop mauvais, d'ailleurs. Je lui fais ensuite un enchaînement d'arabesque, d'hydroblading, du grand aigle, de la spirale charlotte. Je me rappelle à quel point j'aimais ça. Cette sensation de légèreté sur la glace. Mais je détestais la pression liée a la compétition.

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