Chapitre 10.

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Le cœur de Johana battait à tout rompre. Le pousse de l'homme s'entoura autour de sa langue. La caresse était des plus érotiques mais elle semblait être la seule à être en émoi. L'homme lui la dévisageait sans tirer aucun plaisir de ce qu'il faisait.

— Alors ?

Il retira son doigt et elle retomba brutalement dans le présent. Elle cilla décontenancée par ce qui venait de se produire.

— À quel point vous a-t-il touché ? Répéta t-il.

Depuis combien de temps l'espionnait-il pour avoir compris ce qu'elle avait dit ? Comme elle restait silencieuse, il se méprit et se fit sa propre idée sur la question.

— A-t-il porté atteinte à votre vertu ?

Elle s'emproupra et se retourna pour ne pas qu'il remarque ses rougeurs. Comment faisait-il pour rester si froid après le moment intime qu'ils venaient de partager.

— Il n'a rien fait de tel, lui répondit-elle.

En faite personne ne l'avait jamais touché autant que lui. Elle n'avait jamais eut de petit ami, son accord avec son père le lui interdisait. Aucun homme ne l'avait touché si profondément... l'image de Greg Donald s'imposa dans son esprit. Elle la fit disparaître. Elle s'était peut-être donné à lui mais n'en avait aucun souvenir. Pour elle Anthon Milan restait le seul à l'avoir atteint où tous les autres avaient échoué.

— Il ne m'a pas touché comme vous le pensez.

Il aurait pu le faire, la prendre de force même. Et elle ne comprenait toujours pas pourquoi il ne l'avait pas fait. Certes elle ne lui avait pas facilité la tâche mais il était bien plus fort qu'elle pour la contraindre.

— Je suis soulagée qu'il n'ait pas ravie votre innocence.

Johana déglutit et sa salive lui parut amer. Pensait-il toujours qu'elle était intacte ?

— Comment aurait-il pu me ravir quelques chose que je ne possède pas, souffla t-elle.

La voix de la jeune femme tremblait. Elle parlait comme si chaque mot lui coûtait.

— Que voulez vous dire ?

Faisant un effort surhumain pour se retourner, Johana affronta l'homme.

— Je ne... suis plus vierge.

Les yeux du milliardaire se rétractèrent. Il passa une mèche de cheveux qui s'était échappé de son chignon derrière son oreille.

— Vous êtes bien plus innocente que vous l'imaginez. Et je vous le prouverai.

Il se pencha légèrement en avant la prenant de court et il déposa un baiser furtif sur ses lèvres. Comme la veille. Pourquoi il ne l'embrassait pas définitivement ? Ces chastes baisers allaient finir par avoir raison d'elle.

— Ce soir nous dînerons dehors. Votre sœur à raison, sortir vous fera du bien.

La facilité déconcertante avec lequel il changea de sujet la prit au dépourvu. Une fois de plus il était flegmatique et imperturbable tandis qu'elle avait du mal à recouvrir ses esprits.

— À ce soir tesoro.

Il partit sur ces mots sans qu'elle ait le temps de réagir. Par le balcon, elle l'observa quitter la propriété dans sa voiture. Elle se passa une main sur ses lèvres en se souvenant du pouce qu'il avait glissé dans sa bouche. La brûlure du souvenir, lui picota les doigts et elle retira sa main.

Était-il sérieux lorsqu'il avait dit qu'ils dînaient ce soir ? Ou était-ce pour la déstabiliser comme à son habitude ?

***

Un dangereux protecteur(2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant