Chapitre 39.

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Alors que le soleil se levait à l'horizon, Anthon s'apprêtait à monter dans sa voiture lorsque Anastase l'arrêta.

— Tu es sûr que tu ne veux pas qu'on t'accompagne ? Lui demanda t-il.

Anthon hocha la tête.

— Je m'en voudrais de rendre ma sœur veuve s'il devait t'arriver quelque chose par ma faute.

— Tu m'as aidé à sauver la femme que j'aime le moins que je puisse faire c'est te rendre la pareille.

— Tu m'as assez aidé en demandant à César de saboter l'avion. Et puis Gwen est ma sœur j'avais plus à perdre que toi si elle mourrait.

Anastase n'insista pas. Il aurait réagi de la même manière s'il avait été à sa place.

— Tâche de ne pas mourir, lança t-il en se dirigeant vers sa voiture.

Il croisa Cyriac qui venait d'arriver sur sa moto.

— J'espère que tu sauras le convaincre mieux que moi, il a refusé mon aide.

Il monta dans sa voiture et s'en alla. Anthon observa Cyriac approché, il fouilla dans sa poche et lui remit l'adresse qui avait été griffonné sur un bout de papier.

— Anastase m'a dit que tu ne voulais aucune aide, avança le grec en faisant descendre le zip de sa veste anthracite en cuir.

— C'est aussi valable pour toi, lui répondit-il tacite. Grâce à toi j'ai l'adresse et c'est suffisant.

Cyriac croisa les bras et s'adossa contre la carrosserie de la voiture.

— Je n'ai ni femme, ni enfant, pourquoi m'empêcher de t'aider ?

— Tu prendras soin de Johana si les choses tournent males.

— Tu t'en sortiras, la mauvaise graine ne meurt jamais dit-on.

Anthon sourit et monta dans la voiture.

— Tu ferais mieux de te dépêcher, dans deux heures cette adresse ne te sera plus d'aucune utilité.

En effet, dans deux heures Fabiano se dirigera  vers l'aérodrome afin de prendre l'avion pour une destination inconnue. Il appuya sur l'accélérateur et dépassa la barrière.  Il s'engouffra dans la circulation mais au lieu de se rendre à l'adresse indiquée, il se dirigea vers l'aérodrome pour y attendre Fabiano.

***

Johana avait les pieds douloureux; ses genoux lui faisaient atrocement mal. Elle était restée assise dans cette position inconfortable trop longtemps. Et ses poignets attachés commençaient à lui lacérer la peau. Elle tenta d'étirer ses pieds mais la voiture était beaucoup trop étroite. Le pire c'était qu'elle avait la bouche ballonnée d'un adhésif. Elle avait passé la nuit enfermée dans une pièce sombre minutieusement sécurisée. Elle avait dormi attachés comme une saucisse. Ce n'était qu'au petit matin qu'ils avaient repris la route. Elle ignorait où il allait et sa lui importait peu de le savoir.

Fabiano Matresa gara sur une place déserte. L'aéroplane qu'il avait demandé était là, il fit descendit et alla faire descendre sa fille. Il se rebella mais la douleur causée par ses liens lui contraint à se calmer. Il l'entraîna vers l'engin mais elle résista et il dû s'arrêter. Des son incohérents émanaient de sa bouche.  Il retira son adhésif pour qu'elle puisse mieux parler.

— Inutile de m'emmener si loin si c'est pour me tuer, lâcha t-elle essoufflée. Fais le ici et maintenant.

— Tu vas la fermer petit insolente, s'écria son père. Il est tant que tu apprenne à être obéissante !

Un dangereux protecteur(2)Where stories live. Discover now