Alizéa - Larry (Terminé)

Chapitre 41:

Aujourd'hui était un beau jour, le soleil était haut dans le ciel, lumineux, baignant la moitié de la cuisine de sa lumière dorée, chauffant la table et mon visage au passage. Je laissais tomber ma tasse de thé, relevant le visage vers la fenêtre, fermant les yeux pour me prélasser un instant sous les rayons lourds. Je prenais de longues respirations, profitant de cet instant de douceur, de calme enfin mérité après une si longue semaine. Je laissais ma peau se ressourcer un instant, imprimant la vitamine D qui m'était offerte avant de battre des cils devant ma tasse lorsque les craquements de marches des escaliers annonçaient l'arrivée de quelqu'un, les pas lourds laissant deviner qu'il ne s'agissait pas de Mia.

Et, d'humeur joyeuse, et un peu excité, je devais l'avouer, sentant mon corps se réchauffer à la simple idée des mains du brun sur mon corps, je retirais en vitesse mon tee-shirt, le balançant d'un jeté habile à travers le salon un peu plus loin, atterrissant sur le canapé avant de me redresser, l'air de rien, passant seulement une main dans mes cheveux pour leur redonner un semblant de forme.

-Salut, chantonnais-je les lèvres à moitié enfermées autour de ma tasse lorsque le brun fit son apparition dans la pièce, celui-ci ne se tournant même pas vers moi pour le moindre regard, m'ignorant totalement avant de se remplir une tasse de café, dos à moi. Salut, retentais-je d'une voix plus forte, les sourcils froncés, n'appréciant pas réellement d'être ignoré, attrapant un bout d'essuie-tout qui traînait par là pour lui envoyer dessus, ce dernier rebondissant seulement mollement sur l'épaule d'Harry avant de retomber au sol sans le moindre bruit tant il était insignifiant.

Toujours aucune réaction. Tant pis, je savais comment le tenir, et je n'allais pas me gêner. J'avalais rapidement la dernière gorgée de mon thé, inspirant une dernière fois au milieu des rayons chaud du soleil avant de quitter ma place, mon genou craquant sous le mouvement, mon siège grinçant alors que mes pieds nus tombaient sur le carrelage froid. Un changement de température inattendu. Et je n'y prêtais pas attention, traînant le pas sur quelques mètres jusqu'à rejoindre le brun, me penchant en avant pour croquer le lobe de son oreille, doucement, juste de quoi faire glisser mes dents sur sa peau en laissant échapper un gémissement las, doux, presque inaudible, espérant que le message serait assez clair.

-Non mais qu'est-ce que tu fais? Grognait-il directement, se retournant sans attendre, me poussant de ses deux mains sur mes épaules, assez fort pour me faire reculer de plusieurs mètres. Ne me touche pas!

-Tu parles, depuis quand ça te dérange? Allez, je suis excité là, soufflais-je en me rapprochant une nouvelle fois, m'accrochant à lui, le faisant me repousser encore plus méchamment, me faisant presque rencontrer le plan de travail derrière moi sous sa force.

-Tu te prends pour une traînée ou quoi? Lâches moi. Et puis vas te rhabiller merde, grognait-il en me lançant un regard noir des pieds à la tête, attrapant sa tasse d'un geste nerveux, reprenant son chemin vers sa chambre en prenant bien soin de cogner son épaule contre la mienne, encore avec force, renversant presque une partie de son café sur le sol au passage.

-Non mais je rêve? C'est toi la plus grosse traînée de l'île je te rappelle!

-Et alors quoi? Tu te sens obligé de m'imiter c'est ça? T'as pas honte de te trimballer à moitié à poil?

-Je préfère prendre mon petit-déjeuner torse-nu qu'avoir baisé avec la moitié de la ville, je vois même pas pourquoi ça t'énerve, t'es jaloux c'est ça? Bah oui t'as tellement honte de toi que t'es même pas foutu de mettre des manches courtes sous trente-cinq degrés, j'y peux rien moi!

-Hey, c'est quoi ces cris? Résonna la voix de Mia du haut de l'escalier, légèrement ensommeillée, me faisant regretter d'avoir élevé la voix sans même y penser, le brun n'ayant visiblement pas les mêmes remords.