24 - Voilà comment se fête réellement Noël !

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nda : Ici Kayak pour vous offrir du rêve en ce réveillon de Noël ! Et qui de mieux pour clore ce calendrier en beauté qu'un homme aussi ✨fabuleux✨ que Francis ?

En espérant que cette courte histoire vous plaise, je vous souhaite un joyeux Noël et une bonne année ! 🎇

***

Les Japonais ne savaient vraiment pas fêter Noël. Certes, il y avait quelques décorations et l'esprit de fête était au rendez-vous, mais rien n'était aussi grandiose qu'en Amérique. Cela pouvait sembler logique, Noël étant à la base une fête religieuse chrétienne, mais le côté commercial de l'événement avait pris le pas et le monde entier le fêtait.

Quand il était petit, l'État du Minnesota où il avait grandi respirait l'esprit de Noël. Toutes les maisons étaient illuminées de mille couleurs, des musiques festives retentissaient dans les rues et chaque quartier organisait une grande fête où l'on festoyait et dansait autour d'un grand sapin enguirlandé ! Il n'avait rien vu de tel ici-bas, au pays du soleil levant.

Francis avait donc décidé d'organiser un évènement grandiose pour montrer aux Japonais ce à quoi Noël devait ressembler.

Il préparait cette fête depuis la fin du mois de novembre déjà. Il avait envoyé Poe et son raton-laveur déposer des faire-parts d'invitation dans chaque boîte aux lettres de la ville. Il avait demandé à Louisa de s'occuper des commandes au traiteur. Il avait fait installer le gigantesque sapin au centre de la salle de réception, agencer les tables, accrocher les guirlandes et autres décorations. Oui tout était prêt pour le grand soir !

Fier de son œuvre, il s'avança vers l'interrupteur afin de contempler la salle illuminée. Les yeux étincelants, il enfonça le bouton, prêt à voir la pièce se parer de couleurs. Hors, rien ne se passa.

Visiblement agacé, Fitzgerald spamma le bouton une bonne dizaine de fois avant d'abandonner. Ça ne marchait pas. C'était une catastrophe, sa fête serait un échec, sa vie serait ruinée ! Poe était parti et Louisa était occupée. Personne ne pouvait l'aider.

Un éclair de génie fulgurant traversa son esprit. Les Japonais étaient un peuple manuel non ? N'importe lequel d'entre eux saurait forcément faire marcher ces satanées guirlandes.

Heureux d'avoir trouvé sa solution aussi rapidement, il se précipita au dehors. Le premier venu ferait l'affaire. Il repéra un jeune homme aux cheveux roux qui marchait d'un pas tranquille dans la rue. Parfait.

- Eh vous là-bas ! Oui vous avec le manteau rouge, l'alpaga le blond. J'ai besoin de vous suivez-moi !

Et avant que l'autre ne puisse dire quoique ce soit, il l'attrapa par la manche et le tira dans la salle.

***

Quand Jun'Ichirô avait vu le chef de la Guilde débouler dans son champ de vision, il avait fait un bond. Que lui voulait l'Américain ? Un problème avec la mafia peut-être ?

- Vous avez besoin de moi pour une affaire avec la mafia portuaire ? hasarda le détective.

- La mafia ? Non rien de tout ça, pourquoi ? Vous les connaissez ?

- Vous ne me reconnaissez pas ? hoqueta-t-il ?

Le blond l'examina quelques secondes avant de déclarer :

- Hum non, jamais vu de ma vie. Bref, ce n'est pas le sujet. Vous les Japonais vous savez vous servir de vos mains non ?

Tanizaki hocha la tête, dérouté par l'attitude de l'homme en face de lui.

- Parfait ! Vous allez pouvoir me réparer mes guirlandes !

- Je ne suis pas électricien ! s'exclama le rouquin, manquant de s'étouffer avec sa salive.

- Vous avez déjà changé une ampoule ? Eh bien c'est tout comme, répondit Francis en haussant les épaules. Allez allez, ne perdons pas plus de temps.

S'il y avait bien une chose évidente, c'était que Fitzgerald n'avait jamais changé une ampoule lui.

Jun'Ichirô finit par soupirer et suivre le chef de la Guilde. À quoi bon protester, l'homme ne le laisserait pas partir maintenant qu'il lui avait mis le grappin dessus. Celui-ci l'amena jusqu'à un interrupteur. Tanizaki appuya dessus, constatant que les guirlandes ne s'allumaient pas.

Ce Japonais avait intérêt à régler le problème. Tous ses espoirs reposaient sur lui. Il le paierait s'il le fallait. Mais sa fête devait avoir lieu !

Hélas, le rouquin n'y connaissait rien et n'avait aucune idée d'où le problème pouvait provenir. Peut-être que trop de guirlandes avaient provoqué une surcharge ? Non, les ampoules et les câbles ne semblaient pas grillés. Il ne voyait vraiment pas ce qui n'allait pas.

- C'est vous qui les avez installées ?
- Non, ce sont les techniciens. Je commence à croire qu'ils ont mal fait leur boulot.
- Quand était-ce ?
- Il y a bien une semaine, répondit Francis après un court temps de réflexion.

Pris d'une soudaine intuition, le rouquin se mit à suivre les câbles jusqu'à trouver la source du problème, toute simple.

- Vous n'avez pas branché les guirlandes monsieur.

L'Américain éclata d'un grand rire. C'était si bête qu'il n'y avait pas pensé. Il brancha la prise, appuya sur l'interrupteur et aussitôt, la salle s'illumina.

- C'est fabuleux ! s'extasia-t-il. Grâce à vous ma fête sera grandiose !

Tanizaki se frotta l'arrière du crâne. Il n'avait pas fait grand-chose à vrai dire. Mais l'autre semblait si heureux qu'il se contenta d'hocher la tête.

Il regarda sa montre et découvrit qu'il était déjà 17h ! Il n'aurait jamais le temps de trouver un cadeau pour Naomi ! Il prit congé du milliardaire et s'enfuit à toute vitesse.

Étranges créatures que les Japonais, songea Francis. Mais il m'a été bien utile.

Il n'avait pas eu le temps de le remercier. Tant pis, il le ferait ce soir. L'autre allait évidemment venir. Qui ne viendrait pas de toute façon ?

***

Dix-neuf heures sonnèrent. Francis ouvrit grand les portes de la salle de réception. Il n'y avait pas encore foule, mais une cinquantaine de personnes se pressaient déjà dans l'établissement. Il avait bon espoir.

Au fil de l'heure qui passait, de plus en plus de personnes venaient profiter du banquet à volonté et du chauffage. Une ambiance de fête, agrémentée par les rires et la musique, emplissait la salle sous le regard satisfait de Fitzgerald.

Sa fête était exactement comme il l'avait imaginé. Grandiose et chaleureuse. C'était là un magnifique cadeau qu'il s'offrait.

Il repéra soudain dans la foulé le rouquin qui l'avait aidé plus tôt dans l'après-midi. Il était venu. Évidemment, comment rater une telle fête ?

Jun'Ichirô n'avait aucunement envie de venir. Mais sa sœur, qui avait découvert le faire-part dans leur boîte aux lettres, avait insisté. Il aurait préféré passer la soirée à regarder des films avec elle mais le sort en avait décidé autrement.

Malgré son obstination à ronchonner, il trouvait la fête plutôt réussie. Les plats sentaient délicieusement bon et tous les invités semblaient joyeux et détendus. Le chef de la Guilde pouvait être très extravagant, mais il savait organiser des réceptions.

Le voilà d'ailleurs qui arrivait vers lui, le remerciant une nouvelle fois pour les guirlandes, lui proposant de le payer pour son service. Le rouquin refusa en souriant. Noël n'était-elle pas la période parfaite pour donner de sa personne ?

FSA's Christmas Calendar IITempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang