Chapitre 11eme

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Dystopia

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Dystopia

Ce fut avec dégoût et horreur que je lus l'inscription en lettres rouges : "Cyanure".

Nous venions de passer la porte de mon appartement quand une odeur de pourriture manqua de me faire vomir. Un froid glacial nous traversa et alors que Félix s'agrippait à mon bras, chancelant, elle apparut.

Grande, maigre, ces deux grandes ailes noires, déchirées et dégoulinantes, ses cheveux tels des serpents. Elle se tenait là, debout face à nous, dans le plus grand des silences, un silence de mort.

Elle approcha.

Je poussai un cri et me réveillai en sursaut. Félix était assis à côté de moi, l'air inquiet. Rapidement, je regardai autour de la pièce. Nous étions chez moi, dans mon appartement, dans mon lit. Mais je n'avais aucun souvenir de m'être allongé...

" Enfin, vous vous réveillez !"

Il posa une main douce sur mon front puis la glissant sur ma joue l'embrassa.

" J'ai eu si peur... Je ne savais que ce que vous aviez... J'ai cru que... Oubliez.. Comment vous sentez-vous ?"

Il m'ausculta rapidement avant de prendre ma main dans les siennes.

" Je vais bien... Je crois, répondis-je en passant les doigts dans mes cheveux.

— Vous... Dès que nous avons passé le pas de votre porte, vous vous êtes écroulé, inconscient... Je ne savais que faire alors je vous ai porté à votre lit..."

Il renifla et essuya ses joues pleines de larmes que je n'avais pas vu, et reprit : " J'ai cru que vous ne vous réveillerez jamais... Heureusement, vous respiriez... Mais, quelques secondes après vous avoir posé sur le matelas, vous avez commencé à gémir et à vous tortiller... Je n'arrivais pas à vous réveiller..."

Il retint un nouveau sanglot en se mordant la lèvre avec force. Je ressentais en moi toute son angoisse, ses peurs, et son soulagement.

" J'ai eu si peur... Si peur que vous m'ayez abandonné."

Il ne put finalement contenir ses larmes et elles déferlèrent sur son visage rougit. Sans attendre, je le pris contre moi caressant ses mèches blondes d'une main tendre.

Le voir et l'entendre pleurer me transperçaient le cœur d'une flèche brûlante. Déposant quelques baisers sur son épaule, je lui dis que jamais je ne l'aurais abandonné. Que jamais plus je ne le laisserai seul. Qu'il pourrait toujours compter sur moi. Je l'aimais de ton mon cœur, de toute mon âme, et bien que ces mots ne semblaient pas vouloir sortir de ma bouche, je savais qu'il les ressentait.

Lorsqu'il fut calmé, je l'allongeai sur le matelas. Nous étions tous deux fatigués, épuisés, comme si toute la bonne humeur et l'énergie de cette belle journée avait été drainée. Je m'allongeai à ses côtés. Il me demanda ce que j'avais vu durant mon absence.

- Amande amère - [ ChangLix ]Where stories live. Discover now