Blind

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Chelou, ce type.

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On entendit quelques chuchotements à travers la classe suite à cette intrusion inattendue, et Mikasa se retourna vers nous en arborant une mine désespérée.

Le cours se poursuit tranquillement, même si ce satané prof nous avait déjà préparé des documents à lire. Moi qui comptait sur le fait que ça soit la rentrée pour me payer le luxe de roupiller en classe, je me suis bien fait enculer. C'est donc dans un profond soupir de soulagement que j'accueillis la sonnerie de 8h50.

D'ailleurs, la demi-portion qui me sert de voisin de banc se serait-elle noyée dans les chiottes ? Non parce que quand-même, cinquante minutes pour poser sa pêche, ça fait beaucoup là non ?

Je discute posément avec Armin pendant l'intercours, quand la porte s'ouvre de nouveau. Tout le monde se tait subitement pensant qu'il s'agit d'un prof, mais à la place, c'est le copain grincheux de Blanche-Neige qui apparaît dans l'encadrement.

Il lance des regards méprisants aux quelques élèves qui n'arrêtent pas de le fixer, puis s'avance vers moi d'un pas décidé. Il se campe juste à côté de mon banc en me regardant de la tête au pieds, s'arrêtant finalement sur ceux-ci qui sont posés sur sa chaise.

Levi : Vu que y a aucune autre place de libre, je suppose que j'suis censé m'asseoir là ?

Moi : Peut-être... À ton avis ?

Levi : Bah oui ?

Moi : Mauvaise réponse.

Il hausse un sourcil, puis arbore un petite sourire moqueur.

Levi : J'ai droit à un joker ?

Moi : Non.

Levi : L'appel à un ami ?

Moi : Non plus.

Levi : Tu veux que j'te démarre ou quoi ?

Moi : C'est pas une façon très courtoise de s'adresser à ses supérieurs, j'suis sûr que tu peux mieux faire.

Levi : Okai, je la refais : Dégage tes semelles crasseuses de ma chaise, sinon j'te brise les deux jambes avant de t'arracher les couilles pour te les faire bouffer.

Je lui fais mon air faussement outré, même si je vous avoue qu'il commence à me faire légèrement flipper.

Moi : Sinon, comment ça se fait que tu reviens que maintenant ?

Levi : J'suis nouveau ici moi, je savais pas où étaient les toilettes.

Moi : C'est pas comme si y avait des panneaux dans presque tous les couloirs du lycée, hein...

Levi : T'as un problème ? C'est pas parce que tes jambes ressemblent à des échasses que tu peux te permettre de me prendre de haut alors qu'on se connaît même pas, gamin.

Moi : T'es complexé le nain ?

Je compris bien vite que j'aurais dû fermer ma gueule en voyant la lueur meurtrière qui traversa son regard gris acier à ce moment précis.

Et l'instant d'après, sans que je n'ai pu faire quoi que ce soit, je me retrouvai par terre, sur le cul, avec une atroce douleur au cockxys et quelques rires moqueurs en prime. Putain, pour un mec qui a le physique d'un enfant de douze ans, il en a de la force ! Je suis prêt à parier qu'il serait même capable de tacler Mikasa, ce fou malade.

Levi : Tch.

L'engeance de satan essuya sa chaise avec un mouchoir avant de s'y asseoir comme si de rien n'était. Je le regarde avec des yeux ronds comme des balles de golf, encore choqué de ce qui vient de se passer.

??? : Monsieur Jäger, pourriez-vous avoir l'obligeance de vous asseoir correctement ?

Je me relève maladroitement, provoquant le rire de certains, puis m'excuse brièvement auprès du prof avant de m'installer. Ledit prof est un vieux crâne d'œuf que je n'avais encore jamais vu, alors que ça fait quand-même plus de deux ans que je fréquente le même bahut. Comment il connaît mon nom, d'ailleurs ?

Pixis : Bonjour à tous, sauf à ceux qui n'aiment pas Will Smith. Je suis le professeur Pixis et c'est moi qui vous donnerai cours d'histoire durant l'année à venir. D'ailleurs, tout instituteur qui se respecte se doit d'inculquer à ses élèves des valeurs et des savoirs qui lui seront utiles à l'avenir, c'est pourquoi j'ai prévu de vous faire regarder "Le Prince de Bel-Air" lors du cours de la semaine prochaine. Comme ça, vous êtes prévenus.

Levi : Alors lui, il a un sacré pet au casque.

Je retiens un rire tandis que Mr. Pixis commence à faire l'appel des élèves.

Pixis : Hélène Jäger ?

Il m'a appelé comment, le vioque ?

Armin et Jean se foutent littéralement de ma gueule, et je lève la main pour intervenir.

Moi : Je m'appelle Eren, en fait...

J'entends un pouffement à ma droite, mais fait mine de l'ignorer.

Pixis : Silence Hélène, vos tentatives d'amuser la galerie sont déchues.

Cette fois, le nabot démoniaque est vraiment sur le point d'éclater de rire, ce qui lui vaut un coup de coude dans les côtes venant de ma personne. Chose qui ne lui a visiblement pas plu, si j'en juge par les éclairs que me lancent ses yeux.

Levi : Refais ça, t'es un homme mort.

Ah.

Pixis : Levi Ackerman ?

L'interpellé lève la main, et le prof plisse les yeux en le regardant avant de mettre ses lunettes.

Pixis : Ah ! Je ne vous voyais pas bien, autant pour moi.

Moi : Pas étonnant quand on fait la taille d'un trombone à papier.

Levi : Quelle couleur, le cercueil ?

Moi : Ben... J'opterais bien pour du viridian avec quelques touches de doré, mais tout bien réfléchi, je pense que du vert d'eau ferait amplement l'aff-...

Levi : Je m'en branle.

Moi : Bah demande pas alors.

Levi : J'tai rien demandé, d'abord.

Moi : Ah si, tu viens tout juste de le faire.

Levi : Ta gueule.

Moi : Ok !

Je joins mon pouce et mon index en les passant devant mes lèvres, signe que je compte bien me taire. Mais en effectuant le geste et voyant l'air renfrogné de mon interlocuteur, je ne pus empêcher un sourire de prendre place sur mon visage.

Je crois qu'on pourrait bien s'entendre, finalement.

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Fin du premier chapitre ! J'espère que ça vous plaît ฅ^•ﻌ•^ฅ

J'essaie de prendre de l'avance cette fois-ci, du coup le prochain est déjà écrit (j'suis fière de moi genre omg)