Chapitre 14 : Une nuit à Zenry

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Kinai, et le reste de l'équipe arrivèrent à la résidence du général. Celui-ci avait établi ses quartiers dans l'ancien bâtiment militaire du village.

C'était d'ailleurs l'un des rares endroits qui n'avaient pas été ravagés dans la ville. L'homme aimait vivre confortablement.

Le capitaine demanda alors au garde posté devant l'entrée, d'annoncer leurs présences.

— Il a déjà été informé de votre venue, capitaine. Il vous attend, vous et votre équipe à l'intérieur, dit le soldat.

— Et bien, les nouvelles vont vite ! Mais ce n'est pas plus mal, répondit Kinai qui se dirigea alors avec le reste de l'unité à l'intérieur du bâtiment.

Arrivés dans le salon privé du général, ils remarquèrent que l'homme ne s'était pas retenu. Il s'était d'ailleurs plutôt bien servi, car beaucoup d'objets de valeur s'y trouvaient.

Une chose était sûre, cet homme avait dépossédé tous les Kagaliens pour se composer un joli butin.

Farlang fit alors son entrée, et invita Kinai, Tamiya, Salliah, et Ossa dans son bureau.

Le général ferma alors la porte derrière eux, et s'approcha agressivement des deux jeunes femmes les sommant de s'excuser pour les libertés qu'elles avaient prise.

Elles n'avaient aucunement le droit de se servir dans leur réserves personnelles pour s'occuper des orphelins.

L'homme se rapprochant de plus en plus près des deux guerrières, Kinai s'interposa devant afin qu'il n'avance pas avantages vers les jeunes femmes. Il n'avait pas oublié ce qu'il avait fait à Tamiya.

Le général s'adressa alors à lui.

— Quant à toi capitaine ! À ma connaissance, tu n'as pas été envoyé ici pour me remplacer. De quel droit installe-tu une tente pour les orphelins mourrants ? demanda l'homme de manière agressive qui n'avait qu'une envie, frappé le jeune homme.

— J'ai comblé vos lacunes général ! Votre manière de gérer cette ville va nous conduire tout droit vers une épidémie. Pour ce qui est de mes deux guerrières, elle n'ont fait qu'accomplir l'ordre de Meïna. rétorqua t-il tout en lui tendant le document.

Kinai informa le général que même si l'ordre ne concernait que dix enfants, la situation dans laquelle se trouvaient ces orphelins était inadmissible.

Le capitaine lui fit alors comprendre qu'il était bien stupide, s'il n'avait pas pris en compte qu'une telle demande allait être faite. Sans parler que d'autres arriveraient sûrement prochainement.

Qui plus est, les conditions sanitaires de la ville étaient des plus déplorables, et le roi ne serait sûrement pas ravi de savoir que le fort pourrait être abandonné, car une épidémie risquait de se répandre.

Le général regarda alors le capitaine d'un regard très mécontent, mais il ne répondit rien.

L'homme était conscient que les Athars étaient respectés à la capitale, et ils devaient éviter de se les mettre à dos. De plus, le document portait bien le sceau royal, ce qui n'était pas à prendre à la légère.

L'envie de tuer Kinai dans la plus grande souffrance lui traversait l'esprit. Il se dit qu'un jour, il lui rendrait à coup de lame, toute la haine qu'il avait accumulé à son égard.

Après s'être détendu, Farlang s'engagea alors à faire le nécessaire concernant les orphelins.

Cependant, il ne manqua pas de leur faire comprendre que pour le reste des villageois, leur situation resterait identique, tant qu'il ne sera pas certain qu'ils aient plié le genou définitivement.

Sento D'AhmériaWhere stories live. Discover now