Chapitre 40 : Vers un avenir meilleur

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Le campement défait et l'armée réunie autour du dirigeant, il était temps pour Kinai de prendre la parole. Installé sur sa monture, il s'adressa aux soldats. Le dirigeant fut honnête envers ses Hommes, et avoua que les chances de réussir leur mission étaient encore plus faibles que ce qui était prévu lors de leur départ.

Il ne voulait forcer personnes à se sacrifier. Il leur proposa alors le choix de faire marche arrière afin de rester auprès de leurs proches. Aucun d'eux ne serait montré du doigt ou considéré comme déserteur. Les combats qui les attendaient allaient être sanglant. Les hommes devaient être prêts à mourir.

L'armée resta silencieuse face au propos de leur dirigeant. Mais plus que de l'inquiétude, les soldats ressentirent de l'admiration pour Kinai. C'était bien la première fois qu'ils avaient le choix en étant des guerriers engagés.


Aucun d'eux ne quitta les rangs. Ils étaient tous conscients que leur avenir et celui de leur proche était en péril. Chaque soldat présent pouvait faire la différence. De toute manière, en cas d'échec, seule la mort ou l'esclavage les attendaient.

— Muhdrik... La vérité est souvent la meilleure solution. Regarde, ils sont plus motivés qu'avant, dit Tamiya tout en esquissant un sourire.

— Tu n'as pas tort sur ce point... répondit l'homme avant de regarder sérieusement Tamiya. Je trouve que le nom que l'ancien t'a donné te convient parfaitement.

— Lequel ? demanda Tamiya.

— Tamiya, la Sento d'Ahméria. Tes actions sont souvent guidées par tes sentiments, mais tâches de ne pas te laisser submerger.

— Je sais Muhdrik. Je ferais en sorte que Kinai ne me tue pas.

— Il t'a parlé sérieusement à ce que je vois.

— Non, je l'ai compris par moi-même et j'ai fait en sorte qu'il confirme mes doutes.

— Et donc ? demanda Muhdrik.

— Tu devras sûrement t'en charger toi-même, si nous en arrivons à ce stade, répondit-elle sérieusement. Promets-le-moi. Je ne veux pas devenir comme ce tyran.

— J'espère ne pas en arriver là, mais si c'est la seule solution, je m'en chargerai. Mais n'oublie pas ta demande Tamiya. Je n'aurai pas la force de te combattre si tu résistes pour vivre.

Tamiya sourit à son ami avant de diriger son regard vers Kinai qui venait tout juste d'ordonner le départ des troupes. La Léhvelèst appela Sorentia et lui demanda de leur montrer le chemin. Il était temps de faire route vers Abhanra.

Sur le chemin, Kinai, demanda à Tamiya quel était le sujet de discussion qu'elle avait eu avec Muhdrik pendant son discours. La guerrière répondit qu'elle avait fait remarquer à son ami que la franchise n'était pas une mauvaise chose, bien au contraire. Elle était nécessaire.

La stratège interrompit rapidement la discussion avec Kinai prétextant s'assurer que la trajectoire que Sorentia prenait était accessible pour l'armée.

Sehrli s'avança alors vers le dirigeant et averti son ami que Tamiya avait demandé à Muhdrik de la tuer si la situation l'exigeait. Le regard de Kinai devint glacial. Le jeune guerrier avait bien envie de s'expliquer avec Muhdrik tout en lui ordonnant de ne pas s'approcher de sa femme. Mais il se retenu. Il savait très bien pourquoi elle lui avait fait cette demande. Cependant quoi qu'il se passerait, il ne laisserait jamais Muhdrik arriver à ses fins.


— Dis-moi Sehrli. Qu'elle était la réponse de Muhdrik ?

— Qu'il acceptait, cependant, elle ne devait pas oublier qu'il ne possédait pas le pouvoir nécessaire pour l'arrêter si elle luttait pour sa survie.

— Quel enfoiré, répondit Kinai d'un regard glacial.

— Kinai, à priori, c'est ta mission ? demanda le guerrier.

— D'après Muhdrik, oui. Mais comme-ci j'allais tuer ma femme. De toute façon, nous n'en sommes pas là. Et je ne le laisserai pas faire.

— Kinai, n'oublie pas que Tamiya est impulsive. Si elle voit trop des nôtres mourir, elle va mal réagir. Rappel-toi ce qu'il s'est passé quand Uméhiria est morte.

— Je sais Sehrli, je vais garder un l'œil sur elle.

— Et nous sur toi, répondit le guerrier. Tu n'es pas le plus posé d'entre nous, rétorqua-t-il tout en souriant.

— Merci, mon ami. Prends le commandement des troupes, je vais rejoindre Tamiya.

Sento D'AhmériaWhere stories live. Discover now