Chapitre 15 : Le Royaume d'Ihjark

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L'unité passa les portes de Zenry. Les compagnons s'étaient lancés vers leur destination, mais Salliah arrêta son cheval. La jeune femme se retourna alors vers la ville tout en plongeant son regard vers les portes qu'ils venaient de traverser.

Le reste de l'équipe la regardèrent alors. Ils avaient une petite idée de ce qui tourmentait la jeune soignante. C'est alors que Serhli leur demandèrent de le laisser s'en occuper.

Le jeune guerrier se dirigea vers Salliah, et s'arrêta assez proche de la jeune femme pour pouvoir tourner son visage vers le sien.

— Salliah, dit alors le jeune homme tout en gardant sa main sur la joue de la jeune femme. Tu as fait tout ce que tu pouvais avec le temps que tu avais.

— Oui, mais peut-être que c'est justement ça le problème ! Le temps que j'avais ! Tu sais Serhli, je suis peut-être une guerrière, mais je suis avant tout une soignante. Je ne peux pas m'empêcher de me dire, que là toute de suite, ma place est entre ces murs...

— Et tu nous abandonnerais ? dit-il d'un ton rieur pour essayer de détendre la jeune femme. Ah, pauvre de nous ! On va se vider de notre sang en moins d'une journée sans toi !

— Arrêtes de dire n'importe quoi, idiot ! répondit Salliah d'un léger sourire. Jamais je vous laisserai tomber. C'est juste que c'est dur pour moi...

— Je sais beauté ! dit-il tout en lui pinçant délicatement la joue.

— Ahhhh... J'ai choisi un chemin bien difficile. Je soigne, et je tue ! Ce n'est vraiment pas compatible. Enfin, les deux ont au moins une chose en commun... On apprend à se détacher des gens qui sont entre nos mains...

Salliah marqua alors une pause avant de reprendre la parole.

— Merci Serhli d'être toujours prêt de moi quand ça ne va pas, rétorqua alors Salliah tout en posant sa main sur celle du guerrier.

— Et je serais toujours là ! répondit-il,  d'un sourire que seul Salliah avait le droit de contempler. Allons-y maintenant ! dit le jeune soldat.

La jeune femme acquiesça, puis les deux guerriers rejoignirent le reste du groupe. Les Athars galopèrent alors dans les plaines de Kagal, en espèrent ne pas tomber sur un groupe ennemi.

Cela faisait déjà quelque temps qu'ils parcouraient les plaines, et les chevaux avaient besoin de se reposer. Ils cherchèrent alors un point d'eau.

Le coin était plutôt calme. Il fallait dire qu'ils prenaient soin de longer la frontière qui séparait Nadra de Kagal. Sans parler que depuis qu'ils avaient réussi à assiéger Zenry, ils avaient par la même occasion gagner du terrain.

Ce fort étant la ville la plus proche de la frontière de Nadra, mais aussi de celle d'Ihjark, c'était une vraie aubaine pour eux.

Les Athars se dirent alors que le roi avait pensé à tout. Avant même d'avoir pris Kagal, il avait déjà pensé à se frayer un chemin vers le royaume le plus fragile.

— Tamiya, tu as de la concurrence, dit Serhli sur un ton moqueur.

— Ah non, j'ai pas son niveau de vice. Il est bien plus fort que moi, cet enfoiré, répondit alors la jeune femme.

— Et bien tu aimes ton roi, ça se voit ! rétorqua le jeune guerrier, tout en s'esclaffant de rire.

— Tu n'imagines même pas à quel point !

Le groupe rirent de bon cœur tous ensemble. Ils avaient tous besoins de se détendre, car leur journée précédente fut des plus éreintantes.

Adelinnye, qui était la benjamine de l'équipe, se mise alors à parler du comportement de Meïna.

Sento D'AhmériaWhere stories live. Discover now