C'était Le Destin (Killugon) [Version Française]

1 - Prologue

Ce chapitre a été écrit sous le POV de Killua mais va peut-être changer sous le POV d'autres personnages.

POV de Killua
Encore une journée où j'allais comme à mon habitude à l'école. Je faisais toujours attention à ce qu'il se passait autour de moi et continuais ma journée sans rencontrer de problèmes. C'était assez rare que les élèves du lycée venaient me parler. La dernière fois que certains d'entre eux m'ont adressé la parole c'était pour m'inviter à une soirée. J'ai dû refusé car mon grand-frère m'a dit que si je me faisais des amis et qu'ils apprenaient qui je suis réellement, ils seront tous dégoutés de moi et ne voudront plus jamais m'approcher. C'était pourquoi il ne fallait surtout pas que je sympathise avec des élèves du lycée, ni avec d'autres personnes d'ailleurs. Le fait de savoir que je ne pouvais jamais vivre normalement à cause de ce que j'étais vraiment me rendais assez triste. Je gardais encore au fond de moi l'espoir qu'un jour une personne m'acceptera tel que je suis, mais je commençais de moins en moins à y croire. Peut-être que mon grand-frère avait raison en fin de compte : je ne serai jamais accepté par personne car "mon vrai-moi" ne fera que dégoûter les gens.

Je regardais à travers la fenêtre de la classe la cours de récré tout en repensant aux paroles de mon frère. Soudain, le rire d'un élève me fit sortir de mes pensées. L'élève venant de rire aux éclats s'appelait Gon. Gon Freecss. C'était une personne qui avait tout le temps le sourire aux lèvres et qui était appréciée par tous les élèves de la classe. J'ai remarqué qu'il traînait souvent avec ces deux élèves : Kurapika et Léolio, si je me souvenais bien. Gon était la seule personne à qui je portais de l'attention. Je ne savais pas vraiment pourquoi d'ailleurs. A chaque fois que je me perdais dans mes sombres pensées ou que je ne me sentais pas dans mon assiette, il était toujours là, à côté de moi, à rire. Son rire me faisait oublier tous mes problèmes pendant quelques instants. Même si c'était très court, ça me suffisait à refaire mes journées. Chaque jour, il m'éblouissait un peu plus. Il était comme le soleil : il pouvait faire disparaitre les ténèbres. A chaque fois que mes yeux se posaient sur lui, il me faisait sourire. J'éprouvais beaucoup d'admiration envers lui, juste pour cette magnifique faculté qu'il avait : réussir à faire sourire les gens.
Parfois, je rêvais d'être comme lui, pouvoir parler aussi facilement aux autres sans penser au fait que je ne pouvais pas me faire d'amis. Quand il me surprenais souvent en train de l'observer, il me souriait ou me disait "salut !" si il le pouvait. Savoir qu'il me saluait ou qu'il me prêtait un peu d'attention me rendait très heureux,  mais je ne lui répondais jamais car j'étais trop nerveux à l'idée de bégayer devant lui ou de bafouiller.

"Killua, est-ce que vous écoutez le cours ? Me demandait le professeur.

- Ou-oui, bafouillais-je.

- Vraiment ? Alors pouvez-vous me répéter ce que j'étais en train de d'expliquer à l'instant ?

- Euh, ben..."

Merde, comment je fais pour me sortir de cette situation ? Il faut vite que je trouve une solution.

"Comme vous n'avez pas écouté un seul mot du cours, vous aurez une heure de colle à la fin de la sonnerie.

- Quoi ? m'exclamais-je. Mais attendez, je-

- Vous n'aviez qu'à écouter en cours, me coupait le professeur. C'est de votre faute ce qui vous arrive."

Et il continua son cours comme si rien ne s'était passé. 'Fait chier...

"Gon ! appela soudainement le professeur d'un ton agacé.

- Oui monsieur ? répondit Gon avec un sourire sarcastique en coin.

- Je vous ai dit plusieurs fois d'arrêter de parler !! Je vous signale que je vous entends parfaitement rire depuis tout à l'heure, je suis loin d'être sourd ! tonna le professeur."