𝐛𝐚𝐥 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐧𝐝𝐮𝐬

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❛ 𝐥'𝐞𝐚𝐮 𝐞𝐬𝐭 𝐚𝐮 𝐟𝐨𝐧𝐝 𝐝𝐞𝐬 𝐨𝐬𝐢𝐞𝐫𝐬 :

𝐯𝐨𝐢𝐬 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐮 𝐟𝐨𝐬𝐬𝐞́ ❜

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⸻│une érinye furieuse.

revenu chercher ce souvenir du passé, gamin, tu déambules entre les amas de bitume, te faisant simulacre de cette utopie altérée.

il y a la nuit qui gueule à corps et à cris. à rendre sourds les parfaitement lotis, noyés dans les draps de satin, les baldaquins et quelques catins.

pensées te brûlant l'épiderme, corrosion des dernières bribes d'espoir, tu n'es plus qu'une illusion, qu'un enfant aux convictions aveugles, à l'espérance caustique. remords acerbe sur la conscience, tes pupilles ont perdu de leur éclat, sont devenues aqueuses, et cette velléité presque viscérale de la retrouver a pris le dessus.

ça fait trop longtemps que ça hante ton myocarde, trop longtemps qu'il se couvre d'accrocs à l'évocation d'un prénom pour qui tu n'as sûrement plus de sens.

son départ à été trop soudain, elle a beaucoup trop changé, elle s'est envolée. te laissant, toi, le môme, en proie à une solitude amorphe, à tes démons à la faim insatiable. rage aux tripes, les envies d'hurler une colère sans fin, et les sinistres de l'animosité qui gangrène un peu plus ta lumière, t'entraînent dans un vide salvateur sans échappatoire.

colère conquérante des nuits opaques, dans ta poitrine un trou béant, et cette furie rancœur. parce qu'il faut un coupable pour que ta douleur s'atténue, pour que les tissus se réparent.

les mirages sont tels, que tu crois l'apercevoir encore de nombreuses fois. ecchymoses à vif, l'encéphale qui s'emballe en même temps que le palpitant s'estropie. tu n'as jamais compris les raisons de son départ et ça t'empoisonnes dans une animosité trop acide. ça te ronges, comme un escarre qui ne ferait qu'un morceau de toi, comme une gangrène qui détruirait tout sur son passage, ne laissant qu'une aorte écaillée.

et ça tourne dans ta tête, en boucle, encore et encore. le destin ne fait que rappeler à l'enfant qu'elle n'était que mortelle, et que son impétueux acharnement ne sera que le fruit d'expectances imaginaires. que le ciel ne voudra que lui faire du mal, encore et encore.

ce dernier se pare d'ébène, acclame ton échec, le désastre de ces retrouvailles tant de fois imaginées. tu es seul, isolé, aura solaire morcelée à tes pieds, le vague à l'âme. prisonnier d'une soirée aux couleurs trop pâles. tu retiens ta respiration avec tellement d'aplomb que l'apnée te semble éternelle. et t'oses pas lever les yeux tout de suite, vers les personnes en face de toi, parce que tu sais que la silhouette ne sera pas la sienne.

sa voix, ta voie - franchissable à ses côtés lorsqu'elle était pourtant tortueuse. elle rendait tout possible, cette amante à la beauté perdue, à la beauté presque retrouvée.

ce coeur, des battements brisés jusque dans ses voyelles, se charge de laisser bourgeonner au fond de toi un semblant de jugement, et il a déjà un arrière-goût de remords.

tu l'entends la fêlure, mais bien tard. et tu la sens comme si elle t'appartenait.│ ⸻


parce que c'est comme ça depuis toujours ;

ses larmes sont les tiennes, ses joies calment tes peines.

et quand tu saignes gamin, c'est que c'est dans son dos que la lame est plantée.

si elle s'en va, ton être la suit.

si elle ne reviens pas, ton âme t'abandonne.

et ça fait bien longtemps que cette jolie fleur n'a pas daigné à se montrer.

alors tu te dis que le bonheur n'est que la mascarade des palpitants brisés.


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❛ 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐮 𝐜𝐡𝐚̂𝐭𝐞𝐚𝐮 𝐦𝐨𝐮𝐢𝐥𝐥𝐞́.

𝐝𝐞𝐬𝐜𝐞𝐧𝐝𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐧 𝐧𝐨𝐬 𝐜𝐞𝐥𝐥𝐢𝐞𝐫𝐬

𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬, 𝐥𝐞 𝐜𝐢𝐝𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐥𝐚𝐢𝐭. ❜

𝒓 𝒊 𝒎 𝒃 𝒂 𝒖 𝒅 .

𝐍𝐎𝐘𝐄́𝐒 ─ 𝐭𝐨𝐧𝐲.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant