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tu l'attendais. t'attendais cette femme comme si t'attendais un souffle d'vie, elle, dont les prunelles claires s'illuminent dans des éclairs, te donnant cette impression agréable d'être moins imparfait, d'être autre chose qu'un bout d'chair q...
⸻│de ces moments qui échappent à chacun, tu subis les retours. par vagues.
dans une constance fidèle. façonnés pour veiller au rappel, sans que l'oubli puisse un jour se substituer à la mémoire.
réminiscences jamais silencieuses, stroboscopiques dans les encéphales.
ainsi, tu n'es fait que pour te souvenir de l'ancre d'impuissance qui pèse au fond de tes entrailles.
de n'avoir rien pu faire en ces instants où tu devais, et de n'avoir rien pu faire même lorsque tu pouvais.
sous le bras ton attirail de dessin bien calé, dans tes prunelles le désir de s'enfuir loin d'une réalité oppressante; sous tes pieds le macadam qui s'égratigne sous le poids de plume du corbeau que tu es.
ici te rassure toujours, le vert des feuilles, la beauté des couleurs, changeantes, la texture différente.
t'as la sensation du dur sur le bout de ses doigts. le bruit du vent dans les oreilles qui s'évade dans les impressions laissées par les divagations.
la mort rend docile, elle fige tout ce qu'il y a de muable partout. sans vergogne, elle souffle depuis des millénaires qu'il ne suffit pas d'aimer quiconque pour qu'il réchappe aux désirs de se jeter d'une falaise.
d'amour ou de haine, la mort prend quand même. ni ta main, ni la sienne, entremêlées l'une à l'autre, n'auraient pu la sauver elle.
le cadeau que la nature t'offre aujourd'hui est sûrement éphémère. parce que les pétales faneront sous l'écume des ombres à l'agonie.
de ceux qui pleurent les partis parce qu'ils regrettent d'être encore en vie.│ ⸻
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