Âme Sœur : L'Alpha Et La Légende.

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Samedi le 13 novembre.

Le lendemain.

PDV ÉNORA

     Je me réveille en sursaut, et regarde autour de moi. Ce n'était qu'un rêve... Un rêve... Un rêve vraiment étrange. On aurait dit... Un flashback. Mais ça ne peut pas être ça. À moins que ça ne soit une Transmission de Souvenirs par Âmes.

     Attendez... À quoi est-ce que je viens de penser? Une TSA? Pourquoi ces mots me sont-ils venus à l'esprit? Je deviens folle?

     Un mal de crâne soudain me parvient. Je me tiens la tête, et remarque qu'il fait déjà jour. Quelle heure est-il? Je prends mon portable et vois qu'il n'est que 7h26min. Je me suis levée bien tôt, aujourd'hui.

     Aujourd'hui. C'est aujourd'hui que je vais partir. Que la famille Roussel va venir me chercher. Mais... Peut-être que ça sera mieux avec eux.

     Peut-être.

     Je me lève, et prends la seule valise que j'ai. Je prends le peu d'affaires que je possède car, mon père et Hélène n'ont jamais rien dépensé pour moi. Je me suis toujours débrouillée seule depuis mes 15 ans, grâce à un travail de serveuse dans un des restaurants hauts de gamme de la ville, ce qui rapportait beaucoup. Alors, je me suis achetée quelques petites choses, et ai fait des économies.

     Ma valise faite, il est 8h30. J'entre dans la salle de bains, et fais couler un bain chaud presque brûlant. Ça me fait un peu mal au niveau des nombreuses blessures que j'ai, mais je crois qu'elles ne risquent aucune infection. Après une bonne quarantaine de minutes, j'en sors et me brosse les dents. Je me sèche les cheveux, m'habille d'un pantalon jean noir, d'un T-shirt mauve, d'une paire de baskets blanche et d'un pull blanc à capuche, que je rabats sur ma tête après avoir attaché mes cheveux en un chignon négligé. Je regarde à nouveau mon téléphone, et vois 9h50. Dans dix minutes, ils seront là.

     J'en profite pour prendre le livre concernant les surnaturels, que j'ai terminé hier ou plutôt aujourd'hui puisque je l'ai terminé à 2h du matin. Je le relis encore une fois, mais j'ai à peine lu cinq pages que la porte de ma chambre s'ouvre brusquement, dévoilant mon demi-frère.

Terry : ils sont là. Tu ferais mieux de descendre, la peste.

     Toujours à m'agresser pour un oui ou pour un non.

     Je range mon livre dans ma valise et la referme, puis, longe le même trajet qu'hier pour être dans le salon, valise en main.

     En face de moi, se trouvent une magnifique femme blonde aux yeux indigo, ce qui est inhabituel, les cheveux bouclés attachés en une queue de cheval, ses yeux me regardant avec plein de gentillesse, et un homme aux cheveux noirs et au yeux jaunes, également inhabituels. Il est grand, et a une musculature plutôt imposante. Il dégage une aura forte et autoritaire.

Hélène : bien! Énora, je te présente Mme Sylvie et Mr Harris Roussel. Sylvie, Harris, je vous présente Énora Willow.

Sylvie : enchantée Énora. Comme tu dois t'en douter, tu dois venir avec nous.

     Je hoche la tête, docilement.

Sylvie : nous n'allons pas tarder à y aller. Tu voudrais du temps, pour leur dire au revoir?

     Je grimace à l'entente de sa question. Il en est hors de question.

     Je secoue négativement la tête, et ils n'insistent pas.

Harris : bien. Allons-y.

     Il me prend la valise des mains comme pour m'aider à la porter, en me souriant gentiment, comme celle à ses côtés.

     Je ne me souviens pas qu'on m'ait déjà donné un sourire pareil un jour. C'est la première fois.

     Nous sortons de la maison, entrons dans la voiture des Roussel, et commençons un long trajet vers l'aéroport.

Sylvie : comment te sens-tu, Énora ?

     Je ne réponds pas, et garde ma tête appuyée contre la vitre de la voiture.

Harris : je sens une légère odeur de sang émanant de toi. Que s'est-il passé?

     Je panique légèrement, et réponds la première chose qui me vient en tête.

Moi : ce n'est rien. Je suis tombée dans les escaliers ce matin, et me suis écorchée la paume de main.

Sylvie : tu sais, pas besoin de nous mentir. Nous sommes des loups, et nous avons un odorat très fin. Ils te battaient, n'est-ce pas?

     Je baisse la tête, et elle en conclut donc que c'est vrai.

Harris : ce qui explique l'immense odeur de sang que j'ai senti venant de l'étage. Pour que je puisse la sentir, il a dû y avoir beaucoup de sang, et ce n'est sûrement pas une petite écorchure qui peut en produire autant.

     Un silence s'installe, et il continue ainsi jusqu'à ce qu'on arrive à l'aéroport.

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     Dans l'avion, je me rappelle ce que Sylvie a dit, et demande, tête basse.

Moi : v-vous êtes... Des loups?

Sylvie : exactement. Ça ne te surprend que maintenant ?

Moi : j-je n'avais pas prêté grande attention. Désolée.

     Je relève la tête vers eux, et les vois sourire.

Harris : ce n'est pas grave, tu sais. Tu dois te poser beaucoup de questions.

     Harris commence alors à m'expliquer comment est leur mode de vie, mais je reste distraite par les nuages qui défilent devant mes yeux. En plus, je connais déjà tout sur eux  mais bon.

     Si ça avait été mon père, il m'aurait donné une correction dont je m'en serais souvenue.

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     Lorsque nous nous posons sur le sol américain, nous sortons de l'avion, puis de l'aéroport. Une voiture noire nous attend déjà, et, Harris qui ne m'avait toujours pas permis de porter ma valise, la met dans le coffre, pendant que Sylvie et moi montons dans le véhicule.

     Après une heure et trente minutes de route, nous pénétrons dans une forêt où les arbres y sont très hauts. Quelques minutes après, nous arrivons dans un endroit de la forêt rempli de maison. Il n'y a pas d'arbres dans ce coin. Harris et Sylvie sortent du véhicule, et lorsque je m'apprête à ouvrir la portière pour moi aussi sortir, on l'ouvre avant moi.

     Devant moi, ou plutôt devant mon regard, se trouve un magnifique jeune homme d'un bon mètre quatre-vingt-cinq, à la chevelure noire de jais, et aux magnifiques yeux bleus parsemés de taches jaunes desquels je n'arrive pas à me détacher. Même à travers ses vêtements, on peut très bien imaginer qu'il a un corps d'Apollon et... M-mais qu'est-ce que je dis?!