『 LXXVI ➳ Le retour d'un cauchemar 』

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SLC ! ❤️

MAIS QUI VOILA ??
C'EST SARA LA LÂCHEUSE !!!

je suis désolée, je vous aime fort

tout petit récapitulatif car ça fait longtemps :
Mather a embrassé Hope, Caden (petit frère de Akke) s'est fait tabasser et tirer dessus par le gang de Jesse et on vient d'apprendre que ce con**** a laissé un mot à Hope.
Ce chapitre commence quand elle vient de le lire pour la première fois dans la chambre de Mather avec toutes les ombres à ses côtés.

𝔹𝕠𝕟𝕟𝕖 𝕝𝕖𝕔𝕥𝕦𝕣𝕖

PDV HOPE

J'ai l'impression que tout m'échappe. Si encore aujourd'hui j'osais marcher dans les rues de Kirwood, c'est car j'étais persuadée que le seul pouvant réellement me faire du mal était hors de portée. Mais désormais, tout ce en quoi je croyais est remis en question. Je me sens plus incertaine, plus fragile, tout est vaste et s'éloigne de moi.

   — Hope ? surgit une voix familière.

   Je relève la tête et déglutis doucement en plantant mon regard dans celui inquiet de Mather. Je ne sais pas depuis combien de temps je fixe le vide, mais assez longtemps pour montrer que je ne suis pas de marbre comme je le voudrais.

   — Ça va aller d'accord ? essaie de me rassurer l'homme en m'attrapant la main.

   Ne pouvant prononcer aucun mot, je hoche faiblement la tête en souriant gentiment. Je ne dois pas les inquiéter.

Ma gorge se sert, je n'arrive même plus à respirer correctement. Je cherche directement le regard de Mather pour essayer de me calmer mais ça ne fonctionne pas. J'étouffe ici, je veux sortir. Je ne me sens pas en sécurité. J'ai peur. Il va venir me chercher.

« Il fallait frapper fort pour la nouvelle de la journée !
Devine qui vient de sortir de taule ?
Ne t'inquiète pas Hope, tu pourras le saluer bientôt.
- J »

Je regarde rapidement autour de moi pour trouver un quelconque échappatoire.

— Sortez, ordonne soudainement Mather aux gens présents dans sa chambre.

J'ai à peine le temps d'assimiler sa demande que nous ne sommes désormais plus que tous les deux. Ma voix n'étant pas revenue, je scrute en silence le visage de mon colocataire déformé par l'inquiétude. Sans un mot, il rapproche son corps du mien et attrape de nouveau mes mains dans les siennes qu'il enveloppe totalement. Incrédule, je laisse sa chaleur me réchauffer.

En quelques secondes, il nous assoit sur le lit dans des mouvements trop vifs pour mon cerveau en apesanteur. Je divague un peu, perdue entre cauchemar et réel. Ça serait plutôt passé et présent, chaque douleur a un jour été une réalité après tout.

Des bras m'entourent fermement, une surface chaude derrière mon dos, des jambes autour des miennes. Totalement crispée, je ne réagis pas lorsque Mather pose son front dans le creux de mon cou pour humer mon odeur. Il ne dit d'abord rien, me laissant faire de l'ordre dans mes pensées calmement.

— Je suis là.

   La chaleur de l'homme ne me calme qu'à moitié, elle n'empêche néanmoins pas les tremblements incessants de tous mes membres, ainsi que la mutilation frénétique de mes ongles sur mes avants-bras. La prise de Mather autour de moi s'intensifie, comme s'il voulait me garder dans le présent. Mais je suis déjà loin.

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