I - black moon, black story. (fr)

Chapitre 27 : Anthony Hamilton & Elayna Boynton, Freedom

L'atmosphère était très, très lourde à Cokeworth. Lily mourrait de chaud dans sa chambre sous les combles, mais n'avait pas envie de redescendre avec sa famille. Plusieurs Gazette des Sorciers jonchaient son bureau, elle s'était abonnée depuis le début des vacances.

Lily Evans était très songeuse depuis le retour de Poudlard.

Cela faisait quatre ans qu'elle étudiait à Poudlard, elle s'était habituée à ce nouveau monde, quand elle rentrait chez ses parents, elle avait quelques jours d'adaptation et puis les anciennes habitudes revenaient. Mais pas cet été.

Savoir que dans un autre monde, pourtant si mêlé à celui de sa famille, il y avait une guerre était très perturbant. Ses parents, ses anciens camarades d'école vivaient dans l'insouciance la plus totale. Pourtant, elle avait vu dans les journaux moldus qu'il y avait d'étranges phénomènes. Tôt ou tard, les moldus allaient se rendre compte que quelque chose se passait sous leurs yeux.

En fait, Lily réalisait que le monde de ses parents et de sa soeur, ce monde appartenait au passé, ce n'était plus le sien. Elle était une sorcière et sentait qu'elle avait changé, sa vision du monde avait évolué, de la vie et de son futur surtout.

Seul Severus parvenait à lui faire sentir qu'elle était à sa place.

*****

Peter avait accroché toutes les lettres de Marlene autour de son lit. Quand il se couchait, il s'endormait le sourire aux lèvres après avoir lu « Je t'aime Peter Enid Pettigrow ». Et le matin, il lisait ces quelques mots qui lui mettait du baume au coeur pour toute la journée quoiqu'il arrive. La jeune fille saupoudrait ses lettres d'un parfum à la rose ; ainsi, sa chambre était baignée de cette odeur.

Ses journées s'enchaînaient dans une terrible monotonie. Il se levait prenait son petit-déjeuner : oeufs brouillés, deux tranches de bacon, une demie tomate, un verre de jus d'orange pressé à la main par Toxi, l'elfe de maison de la famille. Ensuite, il faisait sa toilette, s'habillait, relevait le courrier et répondait à la dernière lettre de Marlene.

Puis il lisait jusqu'au déjeuner un des livres qui peuplait son immense bibliothèque. Déjeuner en compagnie de Toxi qui le servait en silence. Ballade digestive dans la propriété et parfois, il se permettait d'aller plus loin, de passer entre les grilles pour frôler de ses pieds les terres sauvages. Toxi lui préparait un sac avec une bouteille d'eau et un casse-croûte pour le goûter.

Quand il rentrait, il prenait sa douche et attendait que le dîner arrive. Parfois son père était là. Parfois sa mère était là. Parfois il n'y avait que lui et Toxi. Parfois - les rares jours de chance - ses deux parents étaient là, le diner devenait alors son moment préféré de la journée. Certes, son père était souvent dans la lune, ou plutôt dans ses calculs, il fallait lui répéter plusieurs fois la même chose avant qu'il ne pense à répondre. Quand à sa mère, elle lui souriait gentiment à chaque fois qu'il la regardait. C'était si bien de se sentir entouré.

Sa mère était très gentille et douce avec lui, comme pour se faire pardonner de ses absences répétées. Elle dépliait sa serviette blanche avec délicatesse pour la déposer sur ses genoux et rigolait d'un petit rire cristallin quand son mari se trompait entre la cuillère et le couteau. Et lui rougissait devant sa bêtise, Peter se doutait bien qu'Enid lui avait passé ce trait de caractère.

*****

La fenêtre était grande ouverte, laissant passer l'air chaud parfois ponctué de faibles bribes d'air frais. Lyra adorait s'asseoir sur le bord de la fenêtre et regarder l'activité dans la rue pendant que Sirius lisait la Gazette des Sorciers à voix haute allongé sur son lit, lecture entrecoupée de pauses cigarettes. Ils avaient la journée entière à occuper. De temps en temps - en l'écoutant - elle sortait une cigarette qu'elle fumait lentement profitant de ces instants de calme.