Chapitre 43 : Barns Courtney, Cannonball

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La danse suivante se passa sans accro, Antonin continuait à être charmant et courtois. Dès que la danse se termina, les applaudissements les saluaient, tandis que les majordomes arrivaient avec des plateaux remplis de champagne et de petits fours. Les conversations retentirent, les femmes rigolaient en mettant la main devant leur bouche, les hommes bombaient le torse, et les jeunes s'éclipsaient le plus discrètement possible.

C'était leur dernière soirée de liberté pour beaucoup d'entre eux, et puis le champagne était à volonté. C'était plus difficile de rester lucide et attentif après plusieurs coupes de champagne et donc de surveiller sa chère progéniture. Sirius et James tentèrent de voir Lyra pour lui parler, mais elle semblait s'être volatilisée. Impossible de la retrouver.

Malheureusement, les parents de Sirius lui mirent la main dessus et il dut se séparer de James à regret.

— Ne trainez pas avec ce voyou, grogna Orion.

Sirius ne répondit pas, sachant que ça énerverait encore plus son père.

— Mrs Greengrass, votre robe est absolument magnifique ! s'exclama Walburga à la femme à sa droite qui roucoula de plaisir.

— C'est vrai, n'est-elle pas ravissante ? Je l'ai faite importer d'Italie !

— Vraiment ? La qualité du tissu est incroyable.

Sirius se retint de lever les yeux au ciel. Serrait-il obligé d'écouter ce baratin sans intérêt jusqu'à ce que ses parents soient suffisamment dérouté par l'alcool ? Il espérait que non, Lyra avait besoin de lui, même si James continuerait à la chercher pour la prévenir à propos d'Antonin Dolohov.

Il était plongé dans ses pensées, sirotant son Whisky-Pur-Feu quand une phrase de sa mère le ramena à la réalité.

— Miss Greengrass, comment trouvez-vous mon fils ?

— Eh bien... commença la jeune fille en rosissant. Je le trouve très beau madame !

— Il est vrai.

Sirius manqua de s'étouffer avec sa salive. Sa mère ne l'avait jamais complimenté, certes, elle ne venait pas vraiment de le faire de façon explicite, mais quand même !

— Pensez-vous qu'il sera un bon époux ? insista Walburga.

— Oh oui ! dit la jeune fille en contenant son excitation avec peine. Je suis ravie à l'idée de devenir sa fiancée !

Walburga hocha la tête en souriant.

— D'ailleurs il faudrait qu'on trouve une date pour signer les papiers, intervint Mr Greengrass qui n'oubliait pas son sens des affaires. Nous nous mettrons d'accord pour le contrat ainsi que la dot, qu'en pensez-vous ?

— C'est une très bonne idée, que diriez-vous de la semaine prochaine ?

Sirius sentit son coeur se glacer. Pourquoi si tôt ? Cléa Greengrass était certes charmante visuellement - avec son visage rond aux yeux verts encadrés par des cheveux châtains - mais il ne pouvait pas accepter l'idée de passer sa vie avec une fille sans la connaître au préalable. Sans parler de grand amour, il souhaitait au moins développer un semblant de complicité.

Il vit les lèvres de sa mère bouger, elle s'adressait à lui, mais il ne réussit pas à comprendre ce qu'elle disait. Un mur flou l'entourait, l'excluant de la réalité. Son père fronça les sourcils en voyant qu'il ne répondait pas.

— Je ne me sens pas très bien, dit-il avec l'impression que sa voix n'était pas vraiment la sienne. Veuillez m'excuser, ajouta t-il avant de partir précipitamment.

I - black moon, black story. (fr)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant