Chapitre 4 : Grindelwald

202 16 2
                                    

  Une vingtaine de minutes plus tard, Constanzia rouvrit les yeux lentement. La blonde les referma rapidement, aveuglée par la lumière, puis réussit finalement à se réveiller cinq minutes plus tard. Elle se leva avec difficulté, tremblante, et se dirigea vers la porte, prête à aller dans sa chambre chercher ses livres de contre-sort de magie noire.

— Ce n'est pas la peine d'y aller, Constanzia.

  La jeune femme s'arrêta net, stupéfaite. Elle ne connaissait pas cette voix, qui, qui plus est, lui parlait en allemand. Qui était-ce ? Qui était cette personne soudainement apparue dans la pièce, et qu'elle n'avait même pas remarquée à son réveil ?

— N'ayez pas peur, ma jolie, je ne vous veux aucun mal. Je suis là pour vous aider à réaliser ce pourquoi votre famille vous prépare depuis votre naissance.

  Constanzia se retourna lentement, sortant sa baguette de sa poche et prête à attaquer. Avec surprise, elle se rendit compte que la personne face à elle avait une quarantaine d'années, portait des vêtements similaires aux siens (noirs avec quelques touches de blanc) et était légèrement plus grand qu'elle. Ils avaient la même couleur de cheveux, blonds presque blancs, et avaient de nombreux points communs physiquement. La chose la plus frappante était probablement que l'homme flottait, transparent, comme un esprit.

— Qui êtes-vous ? demanda la jeune femme en allemand elle-aussi, de plus en plus intriguée.

— Je suis Gellert Grindelwald, déclara-t-il en souriant, l'air assuré.

  Constanzia marqua quelques secondes d'arrêt, puis lâcha un rire franchement amusé.

— Je vous en prie, Gellert est actuellement enfermé à Nurmengard. Et puis, il n'a plus quarante ans.

  L'homme ricana, et dit :

— Je reconnais bien là l'intelligence des Grindelwald... Toujours les premiers à trouver la chose illogique dans une équation. Mais, cette fois-ci, continua-t-il en passant la main sur sa barbe inexistante, ce n'est pas une question de logique. J'ai, avant de me faire enfermer, jeté un sortilège sur chaque être ayant mon sang. Ainsi, chacun de mes héritiers aurait la possibilité d'avoir la chance de me voir un jour apparaître face à eux, sous ma forme lors des années 1940.

— Vous voulez dire que vous avez le physique de vous à quarante ans passés mais que vous avez le mental du vous de... maintenant ?

  Grindelwald hocha lentement la tête. Constanzia lâcha, son visage ne trahissant aucune émotion :

— Vous me parlez donc depuis votre cellule ?

  L'homme acquiesça à nouveau.

— Ils ont tenté de tout m'enlever lors de mon emprisonnement, grinça-t-il avec hargne. Mais ils n'ont pas pu annuler tout ce que j'avais fait avant d'y accéder.

  La jeune femme resta silencieuse quelques instants, trop étonnée pour pouvoir dire deux mots clairs les uns après les autres. Elle demanda :

— Pourquoi m'avoir choisi ? Mon grand-père, ma mère, ils sont très puissants, moins que vous certes mais...

  Grindelwald se mit à marcher - enfin plutôt flotter - dans la pièce, faisant les cent pas. Il expliqua d'un ton calme :

— Votre famille est faible. Ils sont terriblement faibles, que ce soit au niveau de leur magie ou de leur caractère. J'ai réussi à vous observer via la magie que j'ai lancée sur notre famille, j'ai réussi à voir ce que vous faisiez à Durmstrang.

  Il mettait des temps de silence entre chacune de ses phrases. Au fil de ses mots, il progressait dans la pièce. Bientôt, il arrivait près de son héritière.

La Vengeance des Grindelwald [TERMINE]Where stories live. Discover now