Chapitre 28 : Partisans

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Le lendemain matin...

  Constanzia entra dans la Grande Salle. Elle était épuisée : elle avait su dormir rapidement dans les bras de Severus, mais elle était toujours aussi fatiguée, comme si elle n'avait pas dormi. Elle avait récupéré le sceptre la veille, et sauvé son aïeul, ce qui lui avait pris énormément d'énergie. Il lui faudrait un certain temps avant de s'en remettre, c'était évident...

  La jeune femme s'installa à côté de Severus, qui avait déjà bien entamé son petit-déjeuner. Elle lâcha :

— Salut, Severus.

— Bonjour, répondit-il simplement. Tu es réveillée ? Tu as l'air encore à moitié endormie.

— Je suis épuisée. Mon cauchemar hier était terrible ! Heureusement que tu es là, murmura ensuite Constanzia, en lui souriant.

  Severus haussa les épaules, et replongea dans son plat. Constanzia se passa une main sur le visage, puis après quelques minutes, dit :

— C'est bon ! Je suis réveillée. Alors, vous avez déjà eu la Gazette du Sorcier, Severus ? Il s'est passé des choses ?

— Il est tôt, il n'est que sept heures dix à peine. Nous l'aurons d'ici vingt minutes.

  Et comme prévu, la Gazette du Sorcier arriva. Quelques élèves de Durmstrang étaient venus saluer Constanzia, reprenant leurs anciennes habitudes de Durmstrang : ils venaient saluer certains professeurs dès le matin dans leur salle de classe, pour discuter et parfois même petit-déjeuner ensemble, avec toute la classe. Cela dépendait de l'entente entre élèves.

  Soudain, les hiboux entrèrent dans la Grande Salle. Ils distribuèrent bon nombre de journaux : la Gazette du Sorcier, mais aussi de journaux autrichiens et bulgares pour les élèves de Durmstrang. Constanzia récupéra un journal autrichien au passage, et lut, en grand titre :

« GRINDELWALD : LE CELEBRE MAGE NOIR ECHAPPE DE PRISON »

  Constanzia jeta un regard paniqué aux élèves de Durmstrang. Il fallait qu'elle simule la surprise : les jeunes étaient déjà sous tension, et plusieurs d'entre eux coururent vers Constanzia pour s'écrier, en allemand :

— Grindelwald s'est échappé, Constanzia ! On est morts !

— Il va tous nous tuer ! On s'est échappé de sa famille une fois, on n'y arrivera pas deux fois !

— J'ai peur, Constanzia.

  La professeure récupéra bientôt dix élèves paniqués à la table. Elle se mit debout et s'exclama, d'un ton sans appel :

— Vous allez vous asseoir, tout de suite ! Allez, dépêchez-vous !

  Les élèves de Durmstrang détalèrent. Constanzia se rassit, prit le journal et lut brièvement. D'après les journalistes, Grindelwald se serait échappé de Nurmengard, sa prison, avec l'aide d'un sorcier qui avait supprimé toutes les protections des lieux. Ce mage, sans doute un mage noir, était d'une grande puissance, et effrayait déjà la plus grande partie de la population européenne alertée, d'après le journal, toujours.

  Dans d'autres circonstances, Constanzia aurait souri, enchantée. Elle était décrite comme une sorcière puissante ! Quel plaisir !
Cependant, elle garda une mine défaite, et posa le journal sur la table, songeuse. Que devait-elle faire ? Alerter Dumbledore ? Severus, à ses côtés, posa son verre de jus d'orange et déclara :

— Après le Seigneur des Ténèbres, nous nous retrouvons avec Grindelwald sur les épaules.

  En remarquant l'inquiétude de la jeune femme, il lâcha :

La Vengeance des Grindelwald [TERMINE]Where stories live. Discover now