Chapitre 26 : Couronne

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  Constanzia sauta à l'eau. C'était le moment de suivre les instructions de l'homme rencontré lors de sa dernière mission. Il faisait froid, mais elle s'était jetée un sortilège pour continuer d'avoir chaud, ainsi qu'un autre qui lui permettait de respirer sous l'eau. Il fallait qu'elle aille chercher la Couronne ! Elle avançait dans les profondeurs, ses vêtements lui collant à la peau. Tant pis, elle devait avancer. Heureusement, elle n'avait mis qu'un tee-shirt noir banal, ainsi qu'un pantalon de la même couleur. Elle avait laissé son manteau sur la rive, afin de ne pas être embêtée sous l'eau. 

  Elle se mit à chercher, à peine perdue, après le coffre. L'homme avait dit qu'il se trouvait sur le sol, mais... Introuvable ! Elle prit sa baguette et s'exclama :

— Accio coffre !

  Quelques dizaines de secondes plus tard, un coffre lui fonça dedans. Constanzia fronça les sourcils, surprise : elle n'aurait jamais cru que cela marcherait. Elle attrapa donc le coffre et remonta à la surface, afin de l'ouvrir en dehors de l'eau.
Un simple « Alohomora » suffit. De plus en plus surprise, elle attrapa la grande clef rouillée dans le fond et murmura :

— Ce n'est pas normal. Pas normal du tout, même.

  La jeune femme glissa la clef de sa poche, attentive. Soudain, alors qu'elle réfléchissait à la suite des événements, elle entendit du bruit au niveau de l'eau derrière. Constanzia sortit sa baguette et jeta un sortilège de stupéfixion, qui fut vain. Une créature avait jailli de l'eau, prête à l'attaquer. Constanzia jeta un sortilège informulé, formant un bouclier devant elle ; mais elle enchaîna immédiatement avec un autre sortilège. Elle sauta cependant sur le côté, se doutant que l'énorme mille-pattes allait lui tomber dessus. Elle n'eut pas tort ; la bête lui tomba dessus, et elle ne dut son salut qu'à la fuite. Grindelwald apparut à côté d'eux, et lâcha un juron en allemand, avant de crier :

— Utilisez la magie noire !

  Constanzia se tourna vivement vers la créature, qui commençait à se remettre sur pattes. L'élan du saut l'avait assommé sur le coup. La jeune femme tendit la baguette vers elle et hurla :

Feudeymon !

  Un énorme dragon de feu jaillit de sa baguette et fonça vers la créature. Celle-ci poussa un long cri aiguë et commença à avancer et à tourner sur elle-même, essayant de fuir, sans succès. Elle fonça sur Constanzia qui se mit à courir en direction de la forêt, priant pour que la créature brûle avant de réussir à l'atteindre. Mais, la jeune femme se prit les pieds dans des ronces ; elle chuta, s'irritant le bras entier. Elle se retourna sur le dos, essayant de faire face à la créature enflammée, et elle cria un dernier sortilège, qui réduit le mille-pattes géant en poussières. Des sortes de plumes parurent jaillir du corps de l'animal, qui avait totalement disparu, laissant ces quelques derniers restes s'envoler avec le vent frais.

  Constanzia resta au sol, la respiration saccadée, et le bras toujours tendu vers l'avant. Elle le laissa tomber, mais se piqua sur des orties, et poussa un gémissement plaintif avant de se relever. Sans attendre, la jeune femme s'assura que la clef soit bien dans sa poche, puis réfléchit. Il fallait, selon les consignes de l'homme, qu'elle cherche une porte cachée dans le sol. Elle sortit donc sa baguette, puis se mit à inspecter tous les alentours. Les herbes avaient poussé, depuis le temps, et elle dut tout déblayer à l'aide de la baguette. Puis, après une bonne heure, elle trouva enfin la porte, près de l'eau, à l'opposé de là où elle était partie.

  Constanzia sortit la clef et ouvrit l'accès. En-dessous, il n'y avait que de l'eau.

— Il faut retourner faire un petit plongeon, lâcha Grindelwald en apparaissant à côté d'elle.

La Vengeance des Grindelwald [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant