Fragile

Track 4- Null (feat Jclef)

          Bonsoir, je sais qu'il est tard, mais je suis fière de moi alors je poste quand même. Ca fait longtemps que je n'ai pas écrit un vmin et encore moins un comme ça. Je sais que les quelques uns qui me lisent s'attendaient à un vrai lemon, mais ça fait un siecle que je n'en ais pas écrit et j'ai eut peur de me viander. 

N'empêche, je suis assez fière de moi. J'aime beaucoup ce format et le rendu de cet os. 

J'essaye de tenir la candace pour le prochain. 

Krisus.      

 Il commençait à faire trop chaud. Beaucoup trop chaud. C'était comme si la salle se refermait doucement sur lui, l'emprisonnant avec une masse de corps informes et inconnus. Le mélange d'odeur ne l'aidait pas à se sentir mieux, au contraire : l'alcool se mélangeant à la sueur et le tabac lui donnait mal à crâne. Il s'était repassé les événements de la soirée dans l'espoir de comprendre comment il avait fini par se retrouver seul au milieu de cette foule en mouvement perpétuel alors qu'il était parfaitement immobile.

Il était venu simplement parce qu'on lui avait demandé. Il avait répondu « oui » par automatisme, il avait toujours été parfaitement incapable de dire non à Seungyeon, surtout quand elle était persuadée de bien faire. Elle n'avait pas prévu que Jimin se retrouve dans cet état là, elle pensait vraiment qu'ils passeraient tous un bon moment et oublieraient un peu les vicissitudes de leur vies personnelles avec quelques verres et de la bonne musique.

Et Jimin l'avait cru aussi.

Ou bien il avait voulu le croire.

C'était sans doute pour ça qu'il avait laissé Hoseok fouiné dans sa garde-robe, puisque le plus vieux avait décidé qu'il devait s'occuper du style de son cadet. Il lui avait trouvé un de ses éternels similicuir qu'il portait à l'époque où il aimait sentir le regard des autres sur lui – une époque révolue mais Hoseok s'en fichait pas mal – qu'il avait décidé d'accompagner d'une chemise en satin rouge dont il se garderait de fermer les deux premiers boutons.

« Ce soir, c'est ta chance d'avancer Jiminie. Ne te retiens surtout pas. »

C'était qu'Hoseok lui avait dit tandis qu'il cherchait de quoi accessoirisé son petit modèle préféré. Ça faisait des années que Jimin n'avait pas cherché à se rendre désirable et encore moins pour des inconnus. A une époque, il ne vivait que pour ça. Il voulait être le centre de l'attention, que tous les regards se tournent vers lui et ne le lâchent plus jamais, même pas une seule seconde. Il aimait savoir qu'il pourrait choisir n'importe qui dans la foule et il serait ravie de le raccompagner chez lui, peut-être partagé son lit et Jimin n'aurait eu aucun mal à le remplacer la nuit suivante.

Il avait l'impression d'exister comme ça. C'était une façon particulièrement cruelle de se sentir vivant au détriment d'autrui. Mais à l'époque, il s'en fichait. Les autres n'étaient pas des êtres sensibles, ils étaient juste là pour lui donner l'impression d'être heureux. Comme un rush d'adrénaline pour un drogué. Rien de plus. Il savait que ce n'était pas normal de se sentir comme ça. Il savait aussi qu'il finirait par payer son égoïsme, mais il n'avait pas la force – et encore moins l'envie, de s'en soucier.

Il avait l'impression d'être heureux et c'était clairement tout ce qui comptait.

Jusqu'à ce qu'il y ait quelques années. Personne n'avait jamais questionné son changement de comportement jusqu'ici, certain étaient même contents de le voir enfin agir en adulte. Ça s'était fait très naturellement. Peut-être que c'était ses dernières années d'université et le travail qui les accompagnent qui l'avait fait enfin réaliser que tout dans la vie n'était pas aussi simple, qu'on ne pouvait pas humainement se contenter de toujours prendre et prendre et ne jamais être satisfait. Il s'était mis à sortir moins souvent, moins longtemps et uniquement avec un cercle d'amis restreint. Les séances d'études et les soirées cocooning à la maison avec son colocataire et quelques très bons amis étaient devenues fréquentes. Sa mère était fière de lui, il devenait enfin un adulte et apprenait tout ce qui comptait vraiment dans la vie.