Track 7 -BTFL Mind

78 6 5
                                    


Hello, deuxième Namgi du recueil. Pour celles et ceux qui ont déjà lu Promise, vous avez une vague idée de ce que vous allez trouver ici, pour les autres... Si vous avez aimé, essayez Promise? ( la selfpromo de l'enfer...)

Trigger warning: suicide, on mentionne aussi du harcèlement scolaire et sexuel et même une agression sexuel. Ce n'est pas très détaillé, mais si jamais les sujets sont trop durs pour vous, ne restez pas là. Pensez à vous avant tout. 

Je me rends compte que ce recueil, c'est la dérpime... Il reste encore quelques OS assez trsitoune, après c'est plus doux amer... 

Krisus

Les nouveaux départs. Namjoon en avait entendu parler toute sa vie. Tout était l'occasion d'un nouveau départ : une nouvelle école, un nouveau job, de nouveaux amis, même un divorce pouvait être l'occasion d'un nouveau départ.

La première fois qu'il en avait croisé cette expression, il avait sept ans et son père lui annoncé qu'ils quittaient la capitale pour aller s'installer dans la province de Daegu.

« Je ne vais pas te mentir, fils : l'entreprise ne va pas très bien. Daegu est notre seule chance de garder un salaire. Mais au lieu de voir ça comme une catastrophe, on devrait voir ça comme la chance d'un nouveau départ »

A l'époque, Namjoon ne savait pas trop ce que son père cherchait à lui faire comprendre, pour lui tout ce qui comptait c'est qu'il allait devoir partir et ça voulait dire : changer d'école, de maison, perdre ses copains et ses habitudes. C'était trop dur pour un petit garçon de sept ans. Ceci étant, une fois arrivé au collège, il avait fini par comprendre que leur déménagement à Daegu n'était ni une calamité, ni un « nouveau départ » mais surtout une dernière chance : c'était soit Daegu, soit la ruine.

Petit, donc, ces deux mots étaient associés à quelque chose de plutôt négatif et en grandissant leur définition avait beaucoup changé aux yeux du jeune homme. Lorsqu'il avait atteint l'âge de douze-treize ans, cela voulait dire : « une excuse pour ruiner la vie de ses enfants », ce qui n'était toujours pas une très bonne chose, puis un an plus tard ça voulait dire « de la poudre aux yeux pour mentir à ses enfants ». Ce n'était toujours pas terrible, mais c'était moins – comment dire ça ? Désastreux ?

Enfin, c'est à l'âge de dix-sept ans qu'il s'arrêta sur la définition suivante : « une nouvelle chance au détriment d'autre. ». C'était nettement plus positif, bien que légèrement amer. Sa mère irait jusqu'à dire : poétique.

C'est à cet âge que Namjoon s'était découvert une passion pour les mots et plus précisément : comment émouvoir avec les mots.

Qu'est ce qui l'a fait changer d'avis ? Pour lui, c'est difficile à définir, parce que c'était tout à la fois : une chose, une personne, un moment et une émotion.

En un mot : l'amour.

En deux : Min Yoongi.

Min Yoongi : sa peau porcelaine, son format de poche, sa chevelure brune broussailleuse, ses airs de chats affables et effarouché et sa voix grave à toute heure de la journée.

Min Yoongi : sa passion pour le basket, la musique, la littérature française du XIXème siècle et la peinture abstraire hollandaise.

Min Yoongi : ses caresses discrètes, ses « je t'aime » murmurés tout contre sa peau, ses baisers tendres, parfois timides, parfois enflammé, toujours sincère et sa moue boudeuse quand Namjoon lui manquait de trop.

FragileWhere stories live. Discover now