50 - Elle

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Je buvais ma bière sans goût pendant que Roxy me cassait les oreilles avec son discours sans intérêt. Elle est aussi intéressante qu'un paquet de chips vide.
J'étais venue chez la sorcière O'Brian pour essayer de comprendre ce qui arrive à Rose et aussi pour éviter mon paternel.
Je pensais qu'il me lâcherais un peu depuis que maman a guérit, mais faut croire qu'il m'en veux encore !

Les sorcières ne sont pas encore là, je les attend sagement dans le jardin avec l'autre pipelette.
Depuis que mon père s'est mis en tête de me trouver ma future épouse, elle ne me lâche plus d'une semelle.
Elle commence sérieusement à me casser les pieds.

J'allais lui dire de la fermer lorsque j'apperçois Rose sortir de chez elle.
Depuis notre dernière conversation elle reste cloîtrée chez elle. Si elle pense qu'une porte en bois peut la protéger contre des individus de notre espèce, elle se trompe !
Je ne sais pas pourquoi, j'ai envie de lui parler. De toute façon je suis près à tout pour échapper à mon pot de colle.

- Je reviens.
- Tu vas où ? Me demande Roxy en minaudant.

Je déteste quand elle fait ça.
Je l'ignore et vais rejoindre Rose qui a décidé de réarranger sa véranda pour la 10 ème fois ce moi-ci.

- Salut.
- Salut. Dit-elle tandis qu'elle déplaçait le sofa.
- Tu met enfin le nez dehors ?
- Techniquement je suis chez moi. Comment es-ce que tu fait pour entrer sans déclencher l'alarme ?
- Je te montrerais. Dis-je avec de bonne intentions.
- Il va falloir que je renforce la sécurité.
Elle avait l'air inquiète.
- Tu vas faire des travaux ? C'est quoi ce look ?
Elle avait mis une salopette trop grande pour elle et elle avait attaché ses beaux cheveux dans un chignon pas très bien fait.
- Qu'es-ce que ça peut te faire ?
Je ne pus m'empêcher de rire.
- Houla range tes griffes, c'était juste une question.
- Qu'es-ce que tu veux ? Demanda-t-elle agacé.
- Je voulais juste discuter avec toi.
- Depuis quand tu veux discuter avec moi ?
- Tu es plutôt rigolote.
- Je rêve ou tu viens de me complimenter là ?
Elle avait l'air choqué.
- Prend le comme tu veux. Je ne fais que dire ce que je pense.
Je ne comprends pas ce que j'ai dit de si spécial.
- Bon qu'es-ce que tu veux Tyler ?
- Mais rien du tout. Je viens juste passer le temps en attendant les sorcières.
- Les sorcières ?
- Ton amie et ses copines.
- Il y en as d'autres ?
Elle était devenue livide.
- Ne t'inquiètes pas, elles ne te feront rien. Il y a des lois qui régissent le monde des surnaturelles et les sorcières font rarement dû mal aux autres.
- Ok. Donc tu es venue là pour passer le temps ?
- C'est ce que j'ai dit.
Elle semblait contrarié.
- A plus. Dit-elle avant d'entrer chez elle.

Comme elle n'a pas fermée sa porte d'entrer, je me suis permis de la suivre. J'aime beaucoup sa maison.
Les pièces sont très coloré, on a l'impression d'être invité à rester.
Ce n'est pas comme chez moi ou c'est austère, tout est blanc, je déteste ça.

- Mais qu'est-ce que tu fait là Tyler ?
Il me semble que je t'ai dit au revoir.
- Mais moi non. Dis-je dans le but de l'embêter.
J'adore l'énerver, je ne peux pas m'en empêcher, c'est une des rares choses qui me met de bonne humeur.
- Si tu continues d'entrer chez moi par effraction je vais devoir déménager.
- Tant que tu ne t'éloigne pas trop de la meute.
- Tu dit ça comme si tu pouvais me retrouver où que j'aille.
- Mais je peux te retrouver où que tu aille.
- Quoi ? Mais c'est pire que la prison ton truc. Dit-elle paniquée.
- Plus vite tu t'y fera, mieux ça se passera pour toi.
- Fait chier ! Dit-elle déboussolé.
Elle frotta sa nuque ce qui eu pour effet de défaire ses magnifiques cheveux qui tombèrent en cascade sur ses épaules.
Elle alla se servir à boire et s'installa sur un fauteuil.
- Tu compte m'ignorer encore longtemps ? Demandais-je troublé.
- Je ne peux ni t'empêcher d'entrer chez moi, ni te forcer à partir.

Je pris place à côté d'elle  bien décidé à lui parler de son père lorsque je fus happé par son odeur. Je n'avais pas remarqué, elle était devenu beaucoup plus forte.
Je me perdis dans la contemplation de ses yeux si bleu.

- Quoi ? Dit-elle avec toute la décontraction du monde.
- Tu n'a plus peur de moi ?
- Si, c'est juste que je le cache bien.

J'avais envie de la rassurer lorsque j'entendis du bruit.
Je me suis rapidement rendu dans l'entrée où j'ai trouvé Roxy  démolissant les meubles de la véranda.

- Mais qu'est-ce que tu fait ? Grondais-je.
- Qu'es-ce que tu fait chez elle ? S'écria-t-elle.
- Mais ça ne va pas ? Dit Rose choquée.
- Toi là, qu'es-ce que tu fait avec mon petit copain chez toi ?
- Mais rien du tout. C'est lui qui es venue de lui même chez moi.
- Comme si j'allais te croire.
Elle pris une autre chaise et la balança contre le mur.
- Mais t'es vraiment atteinte ! S'exclama Rose.
- C'est mon copain. Hurla Roxy.

Je n'eu pas le temps de réagir que Roxy se jeta sur Rose. Ce que je n'avais pas prévue c'est que Rose allait la repousser aussi facilement. Elle a voulus repousser Roxy, ce qui eu pour effet de la balancer à l'autre bout du jardin sur plusieurs mètres.
Je me suis précipité auprès de Roxy pour voir si elle allait bien, elle était inconsciente mais elle ne semblait pas blessé.
Je retournais auprès de Rose en colère.

- Pourquoi tu la frappé aussi fort ? M'écriais-je.
- Je ne l'ai pas fait exprès. Dit-elle paniqué. Elle va bien ?
- Elle est inconsciente. Tu aurais pus faire attention.
- Je t'ai dit que je ne l'ai pas fait exprès. Je n'ai pas encore eu le temps d'apprendre à contrôler la force.
- C'est de ta faute, combien de fois je t'ai proposé de t'entraîner ?
- Il faut me laisser le temps de digérer tout ça c'est tout. Je serais venue plus tard.
- Nous n'avons pas le temps. Tu compte te cacher encore longtemps derrière cet excuse ?
- Mais quel toupet tu as ! Et puis c'est de ta faute si elle est venue.
Elle entortillais nerveusement ses cheveux autour de ses doigts.
- Je suis seulement venue discuter.
- Oui pour passer le temps, c'est bon j'ai compris. Dit-elle en colère.
- La prochaine fois fait attention, je ne pensais pas que tu était aussi forte.
- Parce que même sur ça je ne suis pas normal ?
- Oh mais arrête de te plaindre. Dis-je fatigué.
- Quoi ? Mais je ne me plains pas.
- Si tu ne fais que ça, et c'est épuisant à la longue. Répondis-je.
Je vis que je l'avais blessé, mais je ne dit rien parce que je ne savais pas m'excuser.
- Si ça te dérange tant que ça tu sait où es la porte. C'est pas moi qui suis venue te parler.
- Je suis ton alpha, je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi.
- Oui bah tu n'est que mon alpha, rien d'autre. Donc fait ce que tu veux mais je ne me laisserais plus faire. Je ne suis pas ton esclave ou ton paillasson que tu utilise comme tu veux. Maintenant j'apprécierais que tu respecte ma vie privée. Dit-elle avant de rentrer chez elle.
Ce qu'elle avait dit m'avait mis en colère, mais surtout ça m'a blessé bien plus que ça n'aurait dû.
Eh merde !

Une Autre Histoire De LoupsWhere stories live. Discover now