C H A P I T R E | 11

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« Sometimes it's the smallest decisions than can change life forever. »
— Keri Russel

AARON

J'étais au garage depuis environ deux heures, évaluant la quantité de travaux à faire et les coûts que cela engendrerait.

Très certainement plus que ce que tu peux te permettre.

À l'extérieur, il n'y avait pas de rénovation à faire ; juste nettoyer les déchets qui s'étaient accumulés durant mon absence. Les places de parking que j'avais à disposition étaient presque toutes remplies. Je soupçonnais Bob d'avoir acheté une tonne de bagnoles pour m'éviter de le faire. Cependant, à l'intérieur c'était une autre histoire. Les murs avaient jauni. Dans les toilettes, le carrelage était à moitié détruit. Le bureau avait grandement besoin d'être rafraichi et agrémenté de meubles de rangements et le coin cuisine, situé juste en face, devait être entièrement rénové et emménagé.

En gros, tu es dans la merde...

En ce qui concernait la pièce où je m'occupais de l'aspect mécanique des voitures, il me fallait des outils et des chandelles. Si je n'en achetais pas des neuves, je risquais tout bonnement d'être écrabouillé par la prochaine voiture qui serait surélevée pour réparation.

Hop, plus d'Aaron.

Il y avait du boulot, c'était clair, mais ce n'était pas impossible. Il fallait juste du temps et de la patience.

Un peu plus tôt dans la matinée, j'avais appelé Katerina pour lui demander de passer m'aider à repeindre les murs. J'avais préalablement sorti tous les meubles du garage pour éviter de lui rajouter du travail. La connaissant, elle aurait voulu m'aider, mais j'étais contre le fait qu'elle porte des objets aussi lourds. Elle risquait de se blesser.

Alors que j'allais ouvrir les pots de peinture, quelques coups à la porte se firent entendre.

En parlant du loup.

— Coucou, me salua Katerina en arrivant vers moi.

Aujourd'hui, elle avait opté pour une jolie robe jaune clair avec de petits dessins de fleurs de cerisier. Ses longs cheveux étaient détachés et légèrement ondulés. Elle n'était pas maquillée et de ce fait on pouvait voir les adorables taches de rousseur qui parsemaient ses joues. Son teint était un peu plus hâlé que d'habitude : les beaux jours étaient arrivés.

Ce n'était pas normal d'être aussi belle. Ça devrait être illégal !

— Salut toi, répondis-je en lui faisant la bise. Kate... tu es sûre de vouloir peindre dans ces vêtements ? Tu es adorable, euh très jolie comme ça, bafouillai-je. Mais je ne pense pas que ça soit très pratique !

Elle rougit suite à mon compliment et remit une mèche de cheveux derrière son oreille. J'avais remarqué qu'elle faisait toujours ça lorsqu'elle était gênée.

Adorable.

Elle prit le sac à dos qu'elle portait et me l'agita sous le nez.

— J'ai pris de vieux vêtements gros malin, dit-elle en le serrant contre elle. Tu peux me dire où sont les toilettes pour que je puisse me changer s'il te plaît ?

— Oui bien sûr, elles sont juste derrière toi, en face du bureau, dis-je en pointant la porte du doigt.

Elle s'y dirigea en trottinant, faisant onduler ses cheveux sous ses petits sauts.

C'était un jour d'étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant