LES TEMPS CHANGENT | bakugo

━ QUATRE.

UN GRAND COUP DE FROID,
un iceberg même, arrivait à grande vitesse vers l'estrade. Avant même que le vilain brûlé ne fasse quelque chose, elle tendit rapidement sa main avant qu'elle ne se change en matière noire avant de s'étendre et de faire un mur noir. La glace rencontra violemment l'alter de l'argentée puis se brise brusquement.

— T'es qui toi ? demanda soudainement l'homme aux mains.

— C'est Monev, l'héroïne dont t'aimes bien l'alter.

— Merci ? ajouta la terminale en entendant les paroles de ceux-ci en tournant son visage vers eux.

Ils la regardaient un peu septique de son changement soudain de camps. Elle était une futur-héroine assez connue, certes ça brusquerait le monde de son changement de vie au point de faire frémir Shigaraki d'avoir bouleversé un tant soit peu le monde, mais cela rester vraiment louche.

— Tu veux quoi ?

Elle le regarda longuement avant de souffler.

— Vous rejoindre.

Elle tourna soudainement la tête vers la droite, fixant longuement le mur.

— Je pourrais tenir encore des heures, mais voyez-vous, monsieur j'efface les alters est là. Alors, attachez-moi si ça vous rassure, mais c'est le moment de décamper.

Elle décida de rappeler la « matière noire » dans son corps alors que sa main reprit forme. On pouvait encore voir les éclats de glace éparpillée sur le sol et le reste de l'iceberg présent reliée à Todoroki.

— Ki-kiyami, pourquoi tu fais ça ?! s'époumona Izuku face à l'incompréhension.

Face à la question de son ancien camarade, elle se leva pour se retrouver debout sur l'estrade, les surplombant de toute sa grandeur. L'atmosphère devenait soudainement lourde et cela n'avait été provoqué que par le regard remplis de mépris dans la salle. Leur souffle court, ils n'avaient jamais vu une expression pareille sur l'argentée. Tellement imposant, peu de personne pouvait soutenir son regard.

— Vous ne comprendriez pas, même si je vous le disais. Vous n'avez jamais compris, vous, les hommes, la société.

Elle leur tourna le dos et ce simple geste, montrait l'étendue de son désintéressement pour les élèves. Elle avait indéniablement tourné le dos aux mondes et à ses abrutis d'élèves. Tandis qu'Izuku essaya de la raisonner alors qu'elle l'ignorait complètement.

« Je ne l'ai jamais aimé, lui. ». Elle leva les yeux au ciel face à la remarque de Venom alors que l'un des vilain faisait apparaître le portail. La plupart commençaient à le traverser, à présent ne restant plus qu'elle, le brûlé et le parle à ma main. À cet instant, les professeurs faisaient leur apparition, ainsi qu'Aizawa qui observait la scène sans comprendre.

— Mais on est tes amis ! s'écria Mineta, cette fois-ci.

Après tant d'ignorance face à leurs cris, elle tourna son visage, faisant face à son ancien professeur principal. Son regard plein de dédain jugea la salle, se posa quelques secondes sur son professeur puis enfin sur Mineta. Son regard le transperça et il se sentit minuscule face à l'aura imposante qu'elle dégagea, il n'y avait absolument plus rien de positif en elle, pour eux, pour le monde.

— Héros de pacotilles, chuchota-t-elle si doucement que seuls les vilains ont entendu ainsi que le professeur d'anglais.

Elle passa à travers le portail concluant son changement total de camps, pour le reste de sa vie. Elle devenait une combattante, celle du mal. Elle sera plongée dans la fuite, le sang et, si cela devait arriver, aux grands plaisirs de Venom, aux meurtres. Elle n'avait absolument aucun regret.

.

La salle était plongée dans un silence de plomb. Le soudain changement de comportement de Kiyami avait lancé un froid glacial complètement opposé à Todoroki qui faisait de grandes chaleurs pour faire fondre sa glace avec l'aide d'Ochako et de Momo.

— C'est quoi ce bordel ? demanda Aizawa, cassant le silence pesant.

— La sale zombie a rejoint les vilains, cracha salement Bakugo.

La vérité sortit, la salle se replongea dans un silence mort. Izuku essaya de comprendre vainement la situation à laquelle ils faisaient face.

— Vous ne l'avez pas envoyée en tant que taupe ?

— Non, répondit son professeur la mâchoire sévèrement fermée.

— Alors, peut-être que..., tenta vainement le successeur d'Aller Might.

— Elle ne le ferait pas d'elle-même. Elle n'est pas conne, alors arrête de lui chercher des excuses. C'est une ennemie maintenant, que tu le veuilles ou non, cracha une seconde fois l'explosif avant de quitter la salle de bal.

Il quitta le gymnase, les mains dans les poches. Aussi bizarre soit-il, un sourire ne pouvait s'empêcher de se dessiner sur son visage. La rébellion de sa camarade de classe lui avait laissé un frisson. Il ne l'aimait pas, il la trouvait trop parfaite, son sourire toujours sur son visage, cette popularité grandiose vers la gente masculine, sa courtoisie : absolument, tout en elle, ne lui laissait qu'un arrière-goût. Il éprouvait tout de même un profond respect envers elle et sa puissance, car il le sait, quelque part dans un petit déni parfois, sa puissance l'excitait, comme un adversaire aussi puissant que lui pouvait se tenir à ses côtés. Évidemment, il sera le numéro un des héros, mais il concevait sa puissance. Alors, l'avoir pour ennemi donnait un aspect du combat intéressant. Pourtant, une chose lui trottait dans la tête : la raison de son changement. Il faut avouer que sa curiosité était piquée à vif.

Dans la salle, la vérité faisait encore plus mal. Personne n'avait compris ce qui avait bien pu traverser l'esprit de leur camarade. Certains culpabilisaient énormément, en pensant que s'ils avaient été plus présents, rien ne serait arrivée. Pourtant, ils n'arrivaient même pas à savoir ce qui avait bien pu causer son changement. Elle ne laissai tellement rien transparaître, elle avait toujours se sourire sur elle, à présent, qui leur paraissait faux. Cette incompréhension énorme leur laissait un arrière-goût assez étrange, particulièrement pour ses camarades de classe qui la fréquentait depuis la seconde.