━ CINQ.

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UNE AMBIANCE SOMBRE RÉGNAIT,
les lumières tamisées du bar grisallait alors qu'une ambiance tendue s'installait depuis quelques secondes. L'un des vilains était déjà derrière le bar en train d'essuyer un verre tandis que tous les regards étaient dirigés vers elle. « Pourquoi on attend attaché comme des merdes ? En plus, ils croient que leur lien est efficace. » s'énerva un peu Venom. Elle leva les yeux au ciel face à ses remarques plus que cinglantes, bien qu'elle pouvait sentir dans sa voix, un brin d'excitation.




— Dabi.




Cette simple appellation montrait déjà une certaine flemmardise de ce qui semblait être le chef de cette alliance, refilant l'interrogatoire au cramé. Pourtant, il n'en était pas moins attentif à chaque geste et à chaque parole qui pourrait sortir de sa bouche. Le brun commença à s'avancer vers elle, pris une chaise et s'assoit.




— Tu veux nous rejoindre ?

— Oui.

— Pourquoi ?

— Vous haïssez les héros, les héros me dégoûtent. Vous avez été l'occasion de m'enfuir de ce monde héroïque. Cette génération de héros n'est juste qu'une façade cachant leur nullité à travers des exploits.




Elle le pensait. Cette génération de héros dont ce métier est beaucoup trop récent avait une mentalité encore fragile et enfantine. Le mot héros, qui était dédié à des femmes ou des hommes sans-alters de l'ancienne génération par des actes pour une évolution de la société – comme le droit de vote pour la femme – avait été bafouillé par un métier qui consistait à arrêter les méchants. Une branche de police avec alter aurait dû suffire, pourtant, on leur avait créée un statut qu'il ne méritait pas et ouvrant une voie qui faisait rêver plus d'un.




— Tu les hais ?

— Disons qu'ils me dégoûtent. Il devrait redescendre sur terre, on joue pas aux jeux du chat et de la souris.




Bizarrement, cette phrase avait faire rire monsieur-parle-à-ma-main. Ces paroles lui avaient plus, bien qu'elles auraient été encore plus méchantes si elle le voulait, il avait bien compris le fond de sa pensée. D'une certaine manière, c'est comme si elle insinuait vouloir détruire All Might, l'égérie des héros, non ? Ça lui suffisait amplement. Son ton condescendant, laissant transparaître aucun mensonge, lui plaisait particulièrement.




— Va falloir bien bosser si tu veux gagner notre confiance, ex-héroine.  Et te mettre à nu. Ton alter, qu'est-ce qu'il peut faire ?

— Tout. Autant offensive que défensive, et même en soutient. Bien que le soutient ne concerne que moi.



L'une des vilains fronça les sourcils. Alors, Kiyami s'approcha du chef. Elle demande de son regard si elle pouvait. Curieux, il la laissa faire alors qu'elle attrapa son bras et mit sa main sur son épaule. Elle hocha la tête pour qu'il utilise son alter et après ce simple geste, il attrapa plus fermement son épaule avant de laisser son alter agir sur l'ex-héroine. Dire qu'elle n'avait pas souffert et laissait échapper quelques gémissements de douleur saurait mentir. Pourtant, alors qu'il avait détruit son épaule en profondeur, la « matière noire » passa rapidement sur l'endroit abîmé. Ce laps de temps court avait permis de récupérer une chair de peau neuf et un bras actif qu'elle présenta en le bougeant.




— J'ai été traitée de monstre et de vilain, jeune, à cause de ceci. Alors, comme je dois être nu devant vous, je crois, elle commença à reculer pour leur faire face, qu'il veut se présenter à vous convenablement.

— Qui ?

VENOM.

— VENOM

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AHAH. La fête commence.



Connaissant rapidement son tempérament, elle reprit le contrôle et retrouva son corps humain – sous les plaintes de son alter. Elle fit craquer les articulations de son cou avant de les regarder, et le sourire malsain de Shigaraki en disait long ; il aimait ce qu'il voyait, beaucoup plus qu'il ne l'avait pensé.




— Il a des tendances à aimer manger la cervelle humaine, je préviens.

— Morbide. J'adore ! s'écria une adolescente plus jeune qu'elle peut-être.




Cette jeune fille lui sourit. D'ailleurs, c'est à partir de ce moment-là qu'ils décidèrent de faire les présentations un peu plus en profondeur. Elle connaissait à présent l'équipe, très petite d'ailleurs, mais pour le moins suffisante à son avis. Elle s'installa sur l'une des chaises du bar et ils parlèrent à présent de chose un peu plus sérieuse. Sans aucune culpabilité, elle n'hésita pas à dévoiler tout ce qu'elle savait de l'académie, de ses élèves et ainsi que de ses professeurs. Ayant une bonne mémoire et ayant pu jeter un œil à tous les cahiers de Midoriya, elle avait pu déballer un nombre colossal d'information.




— Hé, toi qui voulais tellement l'explosif, pourquoi ne pas l'envoyer le recruter ?

— C'est une bonne idée ça. Tu ferais tes preuves de cette façon.




Ah.

Voilà sa réaction dans sa tête face à la nouvelle. Convaincre la personne qu'elle avait un minimum apprécié – plus qu'un minimum – à rejoindre son camp. Aucune idée si c'était une bonne source de motivation ou au contraire, une très mauvaise idée. Autant, elle pourrait avoir de l'influence sur lui, autant, il pourrait en avoir sur elle. « Je serais là pour te ramener du côté obscur, ne m'oublie pas. » et c'était vrai, quoi de mieux qu'un monstre pour lui rappeler qu'elle était devenue ce qu'elle s'était acharnée à battre, il a encore quelques heures de ça.




— J'accepte. Or, ayant passé sur le camp ennemi, il ne va pas m'accueillir le bras ouvert, encore moins lui. Je veux un délai, d'un an.

— Trop long. Sept mois, pas un jour de plus.

LES TEMPS CHANGENT | bakugoWhere stories live. Discover now