La fille du pasteur

Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 16

20 heures 01

𝐒𝐚𝐬𝐡𝐚

Je regarde Jonas venir avec Aya au bras, la mâchoire contractée.
Pourquoi il vient avec elle hein ?

Tu lui as dit de l'inviter non ?

C'était ironique. Il connaît pas les seconds degrés wesh ?

Tu as refusé sa demande cinq fois.

Il faut être persévérant pour que j'accepte, dis-je alors qu'il rit légèrement.

Je ne le calcule même pas lorsqu'il arrive à notre niveau avec sa cavalière, mais lorsque les autres partent se plaindre chez papa Marius bah je suis dans l'obligation de rester avec lui.

Bah en faite non, je peux bouger quand je le veux mais je ne le veux pas.

- Donc je t'invite, tu refuses mon invitation pour venir avec Caleb ? Demande t-il sur un ton énervé.

- Bah oui, je choisis qui je veux tranquille.

- Tchippe, t'as trop mauvais fond.

Je me contente d'hausser les épaules.
Il fait mine de bouder en regardant les musiciens et moi j'en profite pour observer son accoutrement.

Il a porté une chemise vert bouteille avec un pantalon tailleur surplombé par sa veste qu'il a posé sur ses épaules. Avouons le nous, il est frais même. Mais pas plus que moi.

- Bon vrai vrai là tu es zo dans carton même aujourd'hui là, même si je t'en veux toujours, me lançant un regard accusateur.

- Je sais que je suis belle, mon papa m'a dit ça quand je sortais.

- Et moi je te le dis aussi, voilà.

J'hausse encore les épaules quand je vois Mathilda avec Véronique.

- Chacha ! Dit cette dernière avec un grand sourire sur les lèvres.

- Véronique le nom de ma femme c'est Sasha pas Chacha, réplique Jonas.

- Pardon Zonas mais ze parle sur ma langue oh.

- Faut le laisser. Ça va Véro ? Et toi Mathilda ? L'école se passe bien, papa Marius n'est pas trop dur avec toi ? Demandais-je pour changer de sujet.

- Oui ça va, papa n'est pas dur, au contraire il est très gentil. On mange ensemble tous les midis et les soirs aussi je lui partage ma méditation ou mes préoccupations, c'est vraiment grave chic de vivre avec lui, répond Mathilda.

- Eehh, ça donne envie de partir vivre là bas oh hum, dit Véronique émue. Sinon moi ça va, mes parents continuent de me faire vivre la misère, papa a menacé de couper toutes mes ressources financières si je n'ai pas le bac or il passe son temps à m'empêcher de réviser et mets ça sur Dieu, je suis fichue même je le sens, nous explique t-elle tristement alors que je fronce les sourcils.

Mathilda passe sa main sur son épaule d'un geste réconfortant.

- Avec ça je me plains de ma belle-mère mdr, Seigneur je ne me plains plus sois en sûr ! Dit Jonas.