Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 67

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NDA : Vous le méritez bien. 👀❤

𝑅𝐻𝑚𝑖

Deux jours plus tard
21 heures 30

MÉLINDA

Aujourd'hui est le grand jour. Le jour où je vais dans le pays des gens comme le dit souvent Sasha.

J'étais sereine depuis que le visa est sorti mais maintenant que nous y sommes j'ai juste envie de pleurer.

Je range ma bible, mes cahiers et mon ordinateur dans le sac que je porterai dans l'avion. Je jette un regard triste à ma chambre puis la quitte. Je ne me suis pas préparée mentalement à ce que je vois.

Je prends environ quinze minutes à traverser le couloir non sans m'arrêter devant chaque cadre photo et fondre en larmes à chaque souvenirs qui me revenaient.
Mon père sûrement agacé du temps que je prends me rejoint à l'étage :

- Mais dépêche-toi ! Il y a plusieurs trucs à faire à l'aéroport et les embouteillages sont longs aujourd'hui, s'impatiente-t-il.

Ses traits soucieux finissent par laisser place à un regard tendre et rassurant lorsqu'il voit mon visage humidifié par les larmes.

- Oh ma princesse, dit-il en s'approchant.

Il me prend automatiquement dans ses bras et je m'accroche à lui en sanglotant, telle une feuille bousculée par le vent. Chaque larme qui sort me rappelle des souvenirs qui me rappellent que je ne verrai plus son visage chaque soir en rentrant du travail, ou chaque matin lorsqu'il part pour le travaille.

- Je me rends compte que... je ne me suis pas assez préparée mentalement... je m'étais préparée à cette séparation... Avouais-je avec difficultés.

Je croyais que je tiendrai. Je préférais ne pas y penser de craintes de vouloir abandonner l'idée de partir mais là, je me rends compte que je serai séparée de tout le monde...

- Oh mais ma princesse, ce n'est pas un adieu voyons, relevant ma tête, je ne serai peut-être plus présent physiquement mais nous serons toujours en communication. C'est un nouveau commencement et c'est normal que tu aies peur car tu laisses tous tes repères, tous tes amis ici mais vous serez toujours en contact, autant que vous ne l'êtes maintenant.

- Il y a dix heures d'écart et-...

- Que peux bien faire le décalage horaire ? Pardon faut arrêter de pleurer pour ça, ou bien tu veux que je pleure aussi quoi ? Fronçant les sourcils.

Je finis par éclater de rire face à sa dernière remarque. S'il se met à pleurer je vais pas pouvoir quitter la maison.

Il me rassure en me donnant encore quelques conseils puis nous quittons la maison. C'est avec un léger pincement au cœur je constate que les gars ne sont pas venus pour m'accompagner à l'aéroport mais bon, c'est un bien pour un mal. Je j'imagine pas les funérailles que je risquerai de faire en devant embarquer sans eux à mes côtés.

Après environ une heure dans les embouteillages nous arrivons enfin à l'aéroport. Une crainte, une nostalgie et les larmes remontent lorsque nous garons dans le parking de l'aéroport.

- Comment le dis-tu déjà ? Me prenant la main.

- Christ est fidèle...

- Exactement, Christ est fidèle, ton Dieu est fidèle, me serrant la main, je ne te suis peut-être pas dans cette religion mais je vois ce que ce Dieu a fait pour toi et j'ose croire qu'il te gardera encore dans ce nouveau pays. Continue de le servir avec crainte et devotion comme tu le fais, je suis fier de toi, fier de voir ton travail acharné pour le pays. Fier de voir ton engagement à respecter tes principes, fier de voir ton cœur aimant malgré tout. Fier de ton caractère, un peu fort mais dynamique. Je suis fier de voir la femme que tu deviens et je prie d'avoir la grâce de voir la femme d'un grand impact que tu deviendras. Ta mère, depuis l'endroit où elle est, et moi sommes fiers de toi ma princesse, déclare-t-il.

La fille du pasteurWhere stories live. Discover now