19|Le festival du lycée

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— Shiyomi, Inumaki, par ici ! nous appelle Maki en faisant de grands gestes

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— Shiyomi, Inumaki, par ici ! nous appelle Maki en faisant de grands gestes.

Nous sommes au début des vacances d'été, le festival du lycée vient tout juste de commencer. Notre classe ne s'est pas foulée — sans grande surprise — pour trouver une idée d'activité à proposer aux visiteurs de notre école. Nous avons opté pour une maison hantée. Même si c'est une idée classique, je trouve que c'est plutôt réussi. On peut remercier Toge et le club manga qui nous ait venu en aide pour les illustrations du décor ainsi que le club théâtre qui nous a fourni les costumes.

Maki met sa main devant sa bouche pour se retenir de rire lorsqu'elle nous voit arriver vers elle habillés en monstres de légendes japonaises. Je suis censée incarner le serpent envoûtant Nure-Onna tandis que Toge représente le Nuppeppo. J'avoue que son déguisement est plutôt réussi : bien que son maquillage commence à partir, ses rides faites à partir d'une étrange pâte blanche semblent si vraies qu'on dirait que c'est sa peau qui se détache et non pas son maquillage.

— Venez, on va rejoindre Panda au stand du club manga ! D'ailleurs, je suis étonnée que tu n'y sois pas Inumaki.

— Takoyaki !

— Il voulait passer une journée avec moi dans la maison hantée et tenir le stand de manga les jours suivants, traduis-je.

— Œuf de saumon ! acquiesce-t-il.

Maki hoche la tête, nous la suivons jusqu'aux escaliers qui mènent à l'étage supérieur. Elle est vêtue de la tête aux pieds de son uniforme de softball, avec ses grandes chaussettes bleues et jaunes qui remontent jusqu'à ses genoux. Elle tient même son casque sous un bras, je me demande si elle a laissé sa batte au stade. Son club organise de petits matchs amicaux pour attirer les futures élèves qui rejoindront notre lycée l'année prochaine.

L'aïkido a eu la même idée, et nous avons obtenu quelques heures au dojo tous les jours du festival pour faire des démonstrations de nos entraînements devant une poignée de spectateurs. Avec Megumi Fushiguro comme partenaire, je me charge personnellement de la représentation de demain après-midi. Je stresse un peu, mais je me suis longtemps entraînée, je sais que ça va bien se passer.

— Alors Panda, t'en as vendu beaucoup ?! J'espère qu'il en reste au moins un pour moi ! s'exclame Maki en faisant référence à « Fudo no softball», son manga sur le softball féminin.

— J'en ai vendu quinze depuis ce matin ! répond-il avec fierté. Mais t'inquiète, je t'en avais gardé un exemplaire de côté.

— Tu gères Panda !

Pendant qu'elle lui achète son manga, je sors moi-même mes sous que j'avais précieusement gardé au fond de ma poche de costume. Dans mon geste, mon bras frôle celui de Toge qui s'est avancé jusqu'au stand pour feuilleter les divers mangas proposés par son club. Ce simple contact suffit à le faire rougir, je ne peux m'empêcher de le trouver adorable.

Sashimi Yakisoba pour les intimesWhere stories live. Discover now