Chapitre 16 : Violence

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                     *Sasuke POV*


« - Mais qu'est-ce qu'il fout, grogna Naruto.
- Je paris qu'il ne savait même pas où il était en se réveillant, lança Shikamaru.
- Il savait pourtant que nous avions une répétition importante, avança Neji. Il doit faire plus d'effort.
- On ne va pas l'attendre plus que ça, décidai-je. Je lui laisse cinq minutes pour arriv-»



Je n'eus même pas le temps de finir ma phrase que Kiba débarqua essoufflé dans la salle de répétition.

« - Me voilà ! cria-t-il en entrant.
- T'étais où ? s'énerva Naruto.
- Je suis en retard, constata Kiba, je suis désolé. Je me suis réveillé chez une fille ce matin.
- Qui ? souffla Naruto.
- Je ne sais plus, répondit Kiba. Je crois qu'elle était brune... ou peut-être rousse ? Je n'ai pas eu le temps de vérifier, j'étais déjà en retard ! Et devinez quoi ? Elle habitait à l'autre bout de la ville. J'ai dû courir pour arriver et-
- Kiba, l'interrompis-je. Ton histoire ne m'intéresse pas, mais alors même pas un peu. Alors ferme-la qu'on puisse commencer. »



Kiba leva les mains dans un geste de coopération, puis nous pûmes enfin commencer.




Une heure et demie plus tard, il fallait se rendre à l'évidence. Ce n'était pas bon. Certes, ce n'était pas mauvais. Mais ce n'était pas bon non plus. J'avais toujours un demi temps de retard, j'avais oublié plusieurs fois la suite de la chorée et j'avais même bousculé Naruto. Ce dernier faisait son possible pour m'aider, mais j'avais loupé plus d'un mois de répétitions et cela se sentait terriblement.

Nous allions reprendre quand quelqu'un coupa la musique. Je jetai un regard en direction de l'entrée et mon souffle se coupa. Il était là. Droit et dominant dans son costume noir, le regard glacial, la posture fière. Tout son être était concentré sur moi, et tout le miens était occupé à le mépriser. L'air autour de moi semblait s'être refroidie et la tension se faisait palpable. Les garçons avaient les yeux rivés sur moi pendant que ce serpent faisait son entrée dans la salle.

« -Voyez-vous ça, lança ce dernier. Mon fils nous fait enfin l'honneur de se joindre aux répétitions ?
- Père, saluai-je. »


Je m'obligeai à ne pas faire de pas en arrière pendant qu'il marchait vers moi.

« - Où étais-tu ? me demanda-t-il. »



J'avais anticipé cette question. Je l'avais anticipé des centaines de fois, et il n'y avait qu'une seule réponse qui pouvait me faire avoir le dernier mot. Qu'une seule réponse qui ne lui donnerait pas de raisons de faire plus de recherche.

« - Je cherchais Itachi, mentis-je. »



Mon père cacha difficilement sa surprise. Ses pupilles se dilatèrent un instant et sa bouche s'entrouvrit. Quant aux autres personnes présentent dans la salle, je ne pris pas le temps d'observer leur réaction mais je sentis une stupéfaction. Mon père me regarda un instant sans rien dire, puis il retrouva son visage impassible.

« - L'as-tu trouvé ? s'enquit-il.
- Non, répondis-je.
- Et pourquoi le cherchais-tu ?
- Parce qu'il a des comptes à me rendre. »



Cette dernière phrase était véridique, mais je ne chercherais pas mon frère pour autant. Je ne voulais plus rien avoir à faire avec lui.

« - Très bien, dit-il. Nous pouvons reprendre la répétition. »



Puis il se recula pour s'entretenir au groupe dans son ensemble.

« - Hidan n'est pas là, nous apprit-il. Il n'y aura que moi aujourd'hui. Reprenez tout depuis le début, je veux voir ce que ça donne. »




Sans un mot, nous nous plaçâmes puis nous commençâmes. Mon père nous regardait tous avec un œil critique, mais c'est moi qu'il jugeait le plus. J'avais l'impression que rien ne lui échappait, il ne me lâchait pas.

À chaque fois que nous terminions, il nous faisait recommencer. Et cela a duré bien trois heures avant qu'il ne dise la phrase fatidique, celle que j'avais redouté depuis que je l'avais vu apparaître.

« - Vous pouvez tous partir, annonça-t-il. Je vais rester avec Sasuke. »



Mon sang se glaça. Je serrai les poings et jetai un regard aux garçons. Ils étaient tous hésitant à partir, personne n'avait bougé. Naruto s'était même rapproché de moi.

« - Je vous ai dit de partir, répéta mon père.
- Nous avons encore des choses à voir, tenta Shikamaru. Peut-être que-
- Partez, l'interrompit-il.
- Je veux rester pour apporter mon aide à Sasuke, affirma Naruto. »



Mon père lui lança un regard froid et méprisant, ce qui énerva Naruto. Je le vis qui commençait à serrer du point et je sus qu'il fallait qu'il parte. Qu'ils partent tous.

« - Allez-y, dis-je. J'ai encore plein de chose à voir. »



Naruto me lança un regard incertain et je lui fis signe de m'écouter. Je ne voulais pas énerver mon père plus que de raison.

Alors, à contrecœur, les garçons ramassèrent leur affaire et se dirigèrent vers la sortie. Naruto me jeta un dernier regard, puis il se détourna et ferma la porte.

« - Nous voilà seul, lança mon père. »



Je ne dis rien.

« - Ton incompétence me fait honte, cracha-t-il. Tu agis comme un enfant indiscipliné, tu disparais sans rien dire et tu reviens en étant un gâchis total. »



Je soutins son regard.

« - Dois-je t'apprendre comment te comporter en adulte Sasuke ? demanda-t-il. Dois-je te faire comprendre comme lorsque tu étais enfant ? »



Je continuai à garder le silence.

« - Recommence, dit-il. Tout depuis le début. »




Sans un mot, je repris depuis le début.


Une fois.


Deux fois.


Cinq fois.
La faim commença à se faire sentir. Je n'avais rien mangé depuis le petit déjeuner, et je m'étais beaucoup trop dépensé d'un coup. Je pensais à ma mère qui devait certainement mourir d'inquiétude pour moi, me sachant avec mon père, puis je serrai les dents et repartis avec plus d'ardeur.


Dix fois.
La fatigue était arrivée. Elle était forte, prenante, et encombrante. Je ne pensais qu'à mes muscles qui se tonifiaient d'être déshydratés et à mon souffle qui devenait rapide. Je n'avais pas fait de pauses, j'enchaînai déjà depuis plusieurs heures. C'était trop dur, il fallait que je m'arrête. Mais mon père ne me laissa pas respirer ne serait-ce qu'une seconde, alors je repris.


Cinquante fois.
J'avais mal partout, chaque centimètre carré de mon corps était douloureux. Je n'arrivais presque plus à respirer et la fatigue m'écrasait. Je n'en pouvais plus. Je n'en pouvais juste plus. Au milieu d'une des chorégraphies, je tombai à genou au sol et saisis mon cœur d'une main. Mon père m'intima de me lever, mais ça m'était impossible. Il le répéta encore et encore, puis il le cria. Je ressentais son hurlement dans mon intérieur, mais je ne l'entendais pas. Alors il m'attrapa le bras et me remit sur mes pieds. Alors je repris.

Cent fois.
C'était trop. J'avais la nausée, je n'arrivais plus à bouger et j'avais mal... tellement mal. Alors ce qui devait arriver arriva. Je m'effondrai. Purement et simplement. Je tombais au sol dans un bruit sourd. Et je savais que cette fois-ci, je ne relèverai pas.

« - Lève-toi, ordonna mon père. »



Je ne pus même pas faire l'effort de lui répondre que ça m'était impossible, que je ne pouvais pas relever mon visage du sol. Je ne pouvais plus rien faire.

« - Ta faiblesse est indigne de mon sang, cracha mon père. »



Puis je le sentis s'approcher de moi.

« - Tu as jusqu'à trois pour te lever, me prévint-il. »



Je ne pouvais pas.

« - Un. »


Je ne pouvais pas.

« - Deux. »


Je ne pouvais pas.

« - Trois. »


J'essayais de me lever, mais sans succès. Je retombai à plat.

Je ne pouvais pas.



Je l'entendis faire un mouvement. Je pense qu'il enlevait sa veste. Puis j'entendis ses pas se rapprocher. Je pouvais sentir mon estomac se contracter de peur. Parce que oui, j'avais peur. Je me sentais impuissant, au sol, sans pouvoir me défendre. Seul. J'avais peur.


Je déglutis difficilement et attendis. Puis, au bout de quelques secondes, le premier coup arriva. Dans mon estomac. Mon corps se contracta et je voulus serrer mes bras à cet endroit mais mon père ne m'en laissa pas le temps et renvoya son pied dans mon ventre. Brutalement. Puis il recommença l'opération, plusieurs fois un peu partout. Mon ventre, mon dos, mes jambes, mes bras. Mon corps se contracta pour alléger la douleur, mais rien n'y faisait, elle m'assaillait de partout. Et je ne pouvais rien faire. Je ne pouvais qu'attendre que cela passe.

Puis, d'un coup, tout s'arrêta. Les coups cessèrent, le mouvement autour de moi s'estompa et le bruit diminua. La douleur, elle, demeura. Je restai dans la même position plusieurs minutes, craignant que tout ne recommence, mais au bout d'un moment, je compris l'évidence. Mon père était parti. Il m'avait laissé comme ça, et il était parti. Cette constatation me déchira un peu plus avant que tout ne devienne noir.



Je me réveillai quelques temps après, je ne savais pas quand exactement, et me mis en position assise. Ma tête tournait, tout mon corps me faisait mal et j'avais probablement craché du sang car je sentais un liquide épais autour de ma bouche. J'attrapai mon téléphone et vis qu'il était minuit passé. Je vis également que j'avais reçu un message de Sakura.


« Tout va bien ? »


Non Sakura, tout allait tellement mal si tu savais. Je passai mes mains sur mon visage et tentai de me lever. Je réussis difficilement mais faillis retomber au sol, heureusement, je pus me maintenir debout. Puis je me dirigeai vers la sortie et sortis de cette salle d'horreur. Arrivé dehors, je mis un temps à respirer l'air frais. Puis je continuai à marcher en direction de chez moi, mais ça n'allait pas. Ça n'allait vraiment pas. Ma tête tournait, la douleur était trop forte et j'avais l'impression que j'étais à une éternité de chez moi alors que j'étais à moins de dix minutes à pieds. Au bout d'un moment, je n'en pouvais plus et je retombais à genoux. Puis je vomis sur le côté de la route, et ce simple fait me vida un peu plus de mes forces. Je m'assis contre un mur et serrai les poings. Je ne survivrai pas à cette soirée tout seul. J'avais besoin de quelqu'un. Et une seule personne me venait en tête à ce moment-là. Une seule personne était capable d'être là pour moi. Sakura. J'avais besoin d'elle. J'avais terriblement besoin d'elle.


Je pris mon téléphone de ma poche, sélectionnai le dernier appel et attendis qu'elle réponde. Les sonneries s'enchaînèrent sans qu'elle ne décroche. Et quand je perdis espoir, me disant qu'elle ne serait pas là pour moi ce soir, elle répondit.

« - Sasuke ? dit-elle d'une voix à moitié endormi. »



À ce moment-là, lorsque j'entendis sa voix, je respirai à nouveau. Je ne me souvenais même pas avoir arrêté. Je fus tellement rassuré de la savoir là, presque à ma portée, que je restai muet un instant.


« - Sasuke ? s'alarma-t-elle. Réponds-moi.
- Sa... commençai-je difficilement. »



J'essayai de déglutir mais ma gorge était sèche.

« - Sakura, parvins-je à dire.
- Qu'est-ce qu'il y a ? s'écria-t-elle. Sasuke dis-moi ce qu'il se passe ?
- Mon... père...
- Ton... arght. »



Je l'entendis s'agiter à l'autre bout du fil.

« - Ton père, cracha-t-elle. Oh mon Dieu, je jure que s'il t'a... s'il t'a...
- Sakura, répétai-je.
- Dis-moi où tu es, ordonna-t-elle.
- Je peux t'envoyer ma localisation.
- Très bien, j'arrive. Tiens bon Sasuke, je serai bientôt à tes côtés. »



Puis elle coupa le téléphone et je lui envoyai ce que je lui avais promis. Ensuite, je reposai mon dos contre le mur et j'attendis.


Combien de temps avais-je attendu ? Je ne saurais dire. Mais ce que je savais, c'est qu'au bout d'un moment, quelqu'un tomba à genoux face à moi. Sakura. Elle était enfin là.

« - Sasuke oh non, s'écria-t-elle. Oh non, oh non. »



Elle m'observa avec un regard alarmé, inquiet, énervé et attristé. Je pouvais citer toutes ces émotions qu'elle ressentait rien qu'en observant ses magnifiques yeux verts. Le vert était définitivement ma couleur préférée. Tellement expressif, tellement transparent, tellement sincère.

« - Sasuke regarde-moi, lança-t-elle. Je vais te ramener chez toi. Est-ce que tu peux me guider ? »


Je la regardai. Elle avait les cheveux un peu décoiffés et le visage plus inquiet que jamais. Elle portait des vêtements légers, un t-shirt et un bas de pyjama. Elle devait avoir froid. Puis elle me secoua et je me souvins qu'elle attendait une réponse.

« - Sasuke, m'appela-t-elle. J'ai besoin de toi, reste avec moi. »



Je tâchai de me reprendre. Je pris une grande inspiration. Et une deuxième. Et une troisième.

« - Je peux te guider, affirmai-je.
- D'accord. »



Puis elle m'aida à me relever, et je passai un bras sur ses épaules pour qu'elle puisse me soutenir plus facilement. Ensuite, nous traversâmes la distance qui nous séparait de mon foyer. Nous le fîmes en une dizaine de minutes.

Arrivés chez moi, j'ouvris la porte avec mes clés et je trouvai ma mère, assise en tailleur en face de la porte d'entrée. Lorsqu'elle m'aperçut, elle se jeta presque sur moi.

« - Sasuke, pleura-t-elle. Oh mon garçon, mon pauvre garçon. »



Je ne savais pas quoi lui dire. La voir dans cet état me détruisait intérieurement. Heureusement, Sakura était là.

« - Madame, commença-t-elle. Je m'appelle Sakura Haruno. Je vais m'occuper de votre fils, je vous le promets. Mais pour ceci, je vais avoir besoin de quelques éléments.
- Dîtes-moi, répondit ma mère.
- Je vais avoir besoin de compresses, de bandages, d'alcool pour désinfecter, de crème cicatrisante et de glace.
- J'apporte tout ceci. »



Puis je guidai Sakura dans ma chambre. Une fois dedans, je me laissai tomber sur mon tapis, à bout de souffle.
Sakura se posa en face de moi. Je ne pouvais que la regarder. J'avais désespérément besoin d'elle en ce moment. Je ressentais ce besoin directement en moi. Et la voir en face de moi ne suffisait pas à apaiser ce besoin. Je la voulais proche. Plus proche. Je voulais qu'elle me montre qu'il existait autre chose que la violence. Je voulais qu'elle m'apprenne la douceur.

Elle sembla ressentir un besoin similaire, car elle avança sa main vers moi, mais l'arrêta à quelques centimètres de moi. Alors j'attrapai la sienne avec la mienne et la serrai. Elle me fit un sourire triste.

Nos regards se verrouillèrent un instant, communiquant ce que les mots ne pouvaient pas exprimer, puis ma mère entra et disposa tout à côté d'elle.

« - Je vais attendre dehors, indiqua ma mère. Je ne peux pas... je dois. »



Sakura lui sourit.

« - Je suis là, affirma ma lumière, vous pouvez reprendre vos émotions. Je suis là. »



Ma mère garda son regard rivé sur Sakura pendant plusieurs secondes, puis une larme coula sur sa joue et elle sortit.


Sakura m'observa avec tendresse et commença son processus de soin. Elle faisait tout dans le silence, elle n'avait pas besoin de mot. Nous n'avions pas besoin de mot.

Elle était tellement délicate, tellement réconfortante, je me perdis un instant à ne rien faire d'autres que la regarder. Puis, au bout d'un moment, cent ans peut-être, elle s'arrêta.


« - Ce ne sont que des plais superficielles, m'assura-t-elle. J'ai tout désinfecté et tout bander. Mais je veux voir ton ventre, je sais qu'il est douloureux. »



Je compris qu'elle voulait que je retire mon haut. Et je savais ce qu'il y avait en dessous. Certes, il y avait mes dernières blessures. Mais il y avait également pire. Car sous mon haut se trouvait ce que je redoutais de montrer. Sauf que Sakura en avait tellement vu, plus que personne. Elle m'avait vu vulnérable, elle connaissait mes douleurs et elle était toujours là pour moi. Alors j'acceptai de faire ça en plus. De lui dévoiler un peu plus de moi. Et je retirai mon haut.


Je sentis la respiration de Sakura se bloquer lorsqu'elle aperçut mon ventre. Et en baissant la tête, je compris pourquoi. Il y avait plusieurs bleus qui maculaient ma peau. Sakura appliqua de la glace dessus pour soulager la douleur et la laissa en place quelques instants. Au bout de plusieurs minutes, elle retira.

« - Je vais regarder ton dos maintenant, m'informa-t-elle. »


Je ne dis rien. Je savais ce qu'elle y trouverait, mais je ne dis rien. Alors elle se positionna derrière moi, et cette fois-ci, elle poussa un cri de surprise.

« - Oh mon Dieu, se lamenta-t-elle.
- Je comprendrais que tu veuilles partir, énonçai-je difficilement.
- Pour... pourquoi voudrais-tu que je parte ? demanda-t-elle.
- Parce que tu es une lumière, murmurai-je. Et que je n'apporte que de l'obscurité dans ta vie. Et je ne veux pas que-
- Shhh, m'interrompit-elle. »




Puis elle garda le silence un instant et je la savais derrière moi. Je sentais son souffle contre la peau exposé de mon dos. Je savais ce qu'elle faisait. Elle était en train d'examiner mes cicatrices. Ces horribles cicatrices qui seraient à jamais la preuve de mon enfance violente. Au bout d'un moment, je la sentis effleurer l'une d'elles du bout des doigts. Puis elle recula aussitôt.

« - Je peux ? demanda-t-elle. »


Je ne voulais plus de violence. Je ne voulais plus de haine. Je ne voulais plus de peine. Je voulais de la douceur. Sa douceur.

« - Tu peux, affirmai-je. »



Alors, dans un silence tendre, elle caressa mes cicatrices. Et par son toucher délicat, je compris ce que les mots ne pouvaient avoir la force de dire. Elle communiquait avec moi par ses contacts. Elle me disait que je ne la repoussai pas. Elle me disait qu'elle serait là pour moi, peu importe l'obscurité que je pouvais apporter. Elle me disait qu'elle serait ma lumière. Et je me perdis dans cette délicieuse sensation. Puis, au bout d'un moment, elle arrêta ses mouvements. Je la sentais hésiter derrière moi et, quand j'allais me retourner, je sentis quelque chose de chaud se presser contre mon omoplate. Elle venait de déposer un baiser sur une de mes cicatrices. Puis elle en déposa un autre. Puis un autre. Et encore un autre. Je fermai les yeux, appréciant l'explosion de sentiments que ces gestes faisaient naitre en moi. C'était presque magique. Tout mon être se concentrait sur elle, et rien que sur elle. Quand elle se redressa, je ne lui laissai pas le temps de s'éloigner de moi et je me retournai pour lui faire face. Elle était tellement belle. Elle avait les joues rosies, le regard brillant et la bouche entre-ouverte. Tellement, tellement belle. Je positionnai mes mains sur son dos et la rapprochai encore plus de moi. Je la voulais proche, plus proche. Toujours plus. J'en avais besoin. Alors je posai ma tête contre sa poitrine et la serrait contre moi. Puis je fermai les yeux, écoutai son cœur battre et me pris à imaginer que la vie serait magnifique si je pouvais rester ainsi à jamais.

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Bon, voilà.

Je vous avais prévenu, c'etait intense.

Qu'en avez vous pensé ?

Je n'ai pas envie de trop parler car je n'ai rien à dire, le chapitre parle de lui même.

Laissez moi une étoile et surtout un commentaire pour me faire savoir que cela vous a plu.

Je vous envoie plein de love,
Kisses

Vies Secrètes (SasuSaku) - Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant