Dr Sexy & Co

54. Neal

Une semaine, une semaine que Mila m'évite. Elle a débarrassé ses affaires de la maison le lendemain de la trahison en public, elle change de couloir quand elle m'aperçoit, elle ne va plus à la cafétéria. Je suis tombée quelque fois sur elle dans le vestiaire si bloc, mais pareil elle est sortie rapidement de la pièce.
Quant à Jessica, elle s'est installée chez moi aussi vite que Mila était partie, sa simple vue me dégoûte, alors partager le même lit, il en était hors de question.

- C'est quoi cette chaîne autour de ton cou, c'est nouveau?

Même sa voix m'horrible, mais qu'est ce qu'il m'a pris, putain il faut que je trouve une solution de la virer une fois pour toute. Je pose ma tasse de café sur le comptoir et lève les yeux sur elle.

- C'est un cadeau, j'y tiens beaucoup.

- Tu lui rendras.

Je serre les dents.

- Tu n'as pas entendu? C'est un cadeau, ca ne se rend pas. Et je le garde pour me souvenir de ce que j'ai perdu.

- Regarde moi, tu verras ce que tu as gagné !

Je lache un rire, elle ne manque pas d'air.

- Aller, je file travailler, j'ai entendu assez de bêtises pour aujourd'hui, et il n'est pas encore 8h du matin.

En arrivant à l'hôpital, j'aperçois Mila qui sort de sa voiture, elle est au téléphone, elle a l'air énervée .

- Mais enfin je suis médecin! Médecin à San Fernando, il vous faut quoi de plus comme garantie?! J'ai besoin de cette maison, j'ai les moyens de la payer alors où est le problème?! J'en ai besoin pour vivre avec mon fils.

Elle n'a toujours pas trouvé de logement, et ca l'empêche de vivre avec son fils. Tout ca est de ma faire, pourquoi je ne lui dis pas la vérité, je pourrai peut être tout arranger, mais je me dis qu'il est sans doute trop tard. Je suis rejoins par Aaron qui me regarde regarder Mila au loin.

- Toujours pas arrangé.

- Non...

- Neal pourquoi? Tu as laissé cette femme géniale qui t'aime à en crever, et tu retournes avec la folle?

Je regarde Aaron, je devrais lui dire la vérité, il est mon ami, et il aura peut être une solution.

- Tu peux garder un secret?

- Ca doit être dans mes cordes...

- Elle me fait chanter.

- Jessica? Oh merde

- Elle fait retirer la garde de son fils à Mila si je ne coupe pas tout contact avec elle. J'aimerai la faire chanter en retour mais je ne sais pas comment.

Aaron pose une main amicale sur mon épaule en souriant avec malice.

- Neal, quel est le point commun entre elle et cet hôpital?

- Son pere...

- Exactement, son père n'arrêtera pas de donner si on lui montre que sa fille est fêlée, mais il nous débarrassera d'elle par simple honte sur son patronyme.

- Mais je n'ai pas de preuve pour ca.

- On va en trouver ne t'en fais pas.

Notre conversation est interrompue par des bruits de frein violent et une voiture qui fonce à toute allure. Je reconnais la voiture de Jessica et je vois surtout Mila toujours au téléphone qui ne l'a pas vu et qui est tout droit dans sa ligne de mire.

- Mila!

Elle ne tourne pas les yeux. Je me précipite et là fais tomber alors que Jessica nous passe dans le dos.
Couché sur elle, je regarde son visage elle a toujours les yeux fermés.

- Tu aurais pu trouver autre chose pour t'approcher de moi, un petit peu drama-queen tu ne trouves pas ? Tu peux te lever maintenant, tu m'empêches de respirer.

- oui si tu ouvres le yeux et que tu me dis que tu vas bien.

Elle s'exécute doucement , je suis aspiré par ses pupilles vertes, elle me fixe un instant avant de se racler la gorge en levant un sourcil.

- Je vais bien Neal.

Je m'écarte d'elle et me relève en lui tendant la main pour qu'elle fasse de même. Elle passe une main dans ses cheveux.

- Merci, il y a des barges à cette heure ci a l'hôpital.

- Tu n'as rien vu?

- Non j'étais concentrée sur mon telephone. Pourquoi toi, tu as vu qui c'était ?

Je m'abstiens de lui répondre, à quoi bon? Je vais d'abord mèné mon plan à exécution. Andrews était témoin, il pourra faire une déclaration en ce sens, Jessica vient de signer son arrêt de mort.

- et au fait, merci...

- On est quitte.

Elle bascule la tête sur le côté en plissant des yeux.

- je parle de quand tu as plongé devant le flingue

- Ah ca! Ouais!

C'est gênant, elle doit le sentir puisqu'elle s'écarte de moi pour retourner vers l'hôpital. Je la rattrape.

- Mila attends!

- Oui?

Je soupire devant son regard infaillible, j'avais oublié combien elle pouvait être forte pour cacher ce qu'elle ressent. Je me lance.

- Je sais que je te dois une explication, je te dois aussi des excuses même si c'est certainement trop tard...

- En effet c'est trop tard, tu avais déjà 7 jours pour le faire, alors pourquoi maintenant ? Parce que ru viens de me sauver la vie je devrais plus t'écouter? Je te remercie vraiment de m'avoir poussée, mais ca ne change rien pour toi et moi. Neal Bordel, vous étiez là tous les 2 à vous bécoter comme deux ados sous mes yeux et aux yeux de tout le monde!

- Je sais, mais ce n'est pas ce que tu crois.

- Phrase toute prête de connard pris en flagrant délit ca!

1-0 pour Mila, je savais que ca serait compliqué de lui parler, elle n'y va pas de mains mortes.

- Ok je mérite tout ca, juste une chose, 2 en réalité.

Elle soupire en croisant les bras mais reste silencieuse, au moins elle ne me tourne pas le dos.

- Je finirai par te montrer que ce n'est vraiment ce que tu penses et que je ne suis pas si mauvais que ca et je sais que comme moi, tu n'as pas oublié ca, c'est toujours ce que je veux.

Je lui montre mon pendentif, elle baisse les yeux dessus et le saisit doucement.

- Tu as de drôle de façon de le montrer... mais même si je n'oublie pas, demande toi surtout si c'est toujours ce que je veux aussi... bonne journée Neal.

Elle tourne les talons et moi je reste là, figé par ce que je viens d'entendre. Qu'est ce que j'ai ete con, pourquoi j'ai capitulé aussi vite ! Avec elle, on se serait battu ensemble, on aurait trouvé une solution. J'ai eu peur, j'ai cru faire ce qu'il fallait pour la protéger, et je l'ai probablement vraiment perdue. Je dois me dépêcher de jouer ma carte « Donald Parks » avant qu'il ne soit réellement trop tard. J'ai été debile, mais je refuse de la perdre, elle et la famille que je veux d'elle.