𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟹

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PARDON ?
Minho et Kaéla avaient passé en revue chacune des sections du labyrinthe, la carte en main, pour voir s'il n'y aurait pas un autre endroit qui pourrait les aider à trouver une autre piste. Newt venait d'arriver en courant, leur lança qu'Albi était réveillé...
... et qu'il allait bien.
— L'effet de la piqure s'est dissipé..?
— Pas... exactement.
Minho et Kaéla se lancèrent un regard confus, demandant plus d'explication avec un signe de main. Newt prit place sur un des tabourets de la pièce, face aux deux coureurs.
— En arrivant ici, la nouvelle, qui s'appelle Thérésa, avait deux seringue en poche. Nous avons décidé d'en utiliser une sur Albi et... pouf ! Il est de retour. Il dort, en ce moment même.
— Vous avez utilisez quelque chose venu des créateurs ?! S'étrangla Minho.
— Techniquement, tout ici vient des créateurs, nous y compris.
— Tu ne m'aide pas, Ka'.
La jeune fille se laisse choir un peu plus contre le dos de sa chaise, une main sur son menton. Elle réfléchissait. Une seringue qui pouvait guérir de la piqûre...
Si c'était vrai et que c'était durable, ces seringues seraient une véritable atout pour les zonards.
— Nous n'en avalons plus qu'une, par contre.
Elle grimaça.
— M'enfin. Tant qu'Albi va mieux, je suis rassuré. Continua Minho et Kaéla hocha la tête pour signifier qu'elle pensait de même.
Newt sourit.
— Avez-vous trouvé quelque chose de plus ?
— La carte pourrait peut-être aussi être la section une. Ou tout du moins, une certaine partie.
— Voilà pourquoi demain, quand Thomas et Minho iront explorer la section sept, je me rendrait dans la première.
Newt croisa les bras quelques instants, silencieux, puis releva les yeux vers ses deux amis.
— Faites juste attention... d'accord ? Je ne veux pas vous perdre. Surtout pas vous. Vous êtes les deux personnes qui comptent le plus pour moi... alors ne me laissez pas seul.
Minho et Kaéla lancèrent un sourire rassurant à leur ami. Ils ignoraient cependant à quel point il avait peur. À quel point la simple idée de les perdre lui était terrible et cauchemardesque.
La coureuse se leva et, sous la surprise des deux zonards, vint enlacer le blond. Newt resta un instant tétaniser avant de répondre l'étreinte, serrant la jeune fille fort contre lui. Il la considérait vraiment comme sa propre soeur, même si aucun lien de parenté ne les reliait. Enfin... probablement pas.
Avec un petit ricanement, Minho vint encercler les deux petites silhouettes de ses amis de ses bras. Il était bien plus grand et massif que les deux zonards, mais ça ne les dérangeait en aucun cas. L'étreinte était plus réconfortante et plus reposante que le sommeil le plus léger du monde. Pendant de bonnes minutes, personne ne daigna bouger, gardant la chaleur rassurante de l'étreinte contre soi.
Kaéla fut la première à bouger, se dégageant doucement des bras de ses deux amis.
— Nous n'irons nul part sans toi, Newt. Je te le promet.
Le blond sourit, rassuré.
— Je sais.
Ces simples mots étaient suffisants.
Suffisants pour exprimer l'inébranlable confiance qui les reliait tous les trois.


✦✦✦



TIENS. TE VOILÀ, le nouveau !
— J'ai un nom, Minho...
Kaéla ne lui lança pas un regard, les yeux fixés sur l'entrée du labyrinthe. Les portes venaient tout juste de s'ouvrir et ils n'allaient pas tarder à s'engouffrer à l'intérieur.
— Ka', tu es prête ?
Elle tourna la tête vers Minho, hochant la tête. Dans ses yeux brillaient une détermination nouvelle qui fit sourire le maton.
— Nous allons prendre la carte. As-tu eu le temps de la mémoriser ?
Elle sortit une feuille de la poche et le coureur put voir la carte que donnait le fameux cylindre.
— Quand ?
— Je n'arrivait pas à dormir. Répondit-elle simplement.
Elle replia le petit papier avant de le ranger dans sa poche de nouveau. Elle commença ses échauffements en douceur, rapidement suivie par les deux garçons et, après quelques minutes, tous les trois mirent les pieds dans le labyrinthe. Minho et Thomas allèrent à droite alors que Kaéla allait à gauche.
Avant de tourner le coin, les yeux de la coureuse purent apercevoir Newt, devant les portes. Il souriait mais ses mains agrippaient le pan de sa chemise avec force.
Elle lui lança un signe de main avant de disparaître.
Sa course vers la section un ne dura pas longtemps puisque c'était la section la plus proche de la zone.
Comme toutes les sections, la section un était unique. Comparée aux autres, elle était presque paradisiaque. Elle ressemblait beaucoup à la zone. De l'herbe jonchait le sol et elle était très éclairée. Cependant, il y avait un sous-sol à cette zone. Dans le coin supérieur droit se trouvait une trappe uniquement connue de quatre zonards : Minho, Newt, Albi et Kaéla. Elle s'y dirigea immédiatement, glissant à l'intérieur avec souplesse avant de tomber à l'étage inférieur dans le silence le plus complet. Il faisait noir, comme toujours, et c'est en déglutissant qu'elle prit la torche qu'elle avait préparé la veille et qui était accrochée à sa taille. Elle prit la boite d'allumettes qui se trouvait dans son sac avant d'en craquer une. Le tissus imbibé d'alcool se mit à bruler immédiatement, offrant une lumière valsante à la coureuse.
La cave était bien plus lugubre que le haut de la section un. Une odeur de renfermé y planait constamment. C'était aussi extrêmement humide, si bien qu'à certains endroits, où l'eau s'était accumulé, on pouvait entendre des gouttes d'eau tomber.
En y pensant bien, la seule chose qui se revenait dans chacune des sections...
... était le silence.
Un silence lourd et terrifiant que tous les coureur devaient supporter jours après jours.
Carte en main, Kaéla continuait d'avancer. La tresse qui regroupait ses cheveux se baladait dans son dos à chacun de ses pas.
Elle ne courait pas mais marchait rapidement, suivant le chemin indiqué sur la carte le plus précisément possible.
Après ce qui semblait être des heures, elle finit par atterrir dans une petite pièce qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Elle était éclairée, contrairement au reste de la cave, par des dizaine de lumières encastrée dans le mur. C'était inhabituel. Jamais elle n'avait vu de lumière artificielle avant. Kaéla fit quelques pas dans la pièce, les yeux plantés sur cette nouvelle découverte...
... sursauta lorsque la porte par laquelle elle était entrée, et qui était aussi la seule sortie, se referma grand un grand fracas. Elle observa l'immense pierre qui venait de la bloquer les yeux ronds et ne put réussir à refouler la bouffée d'angoisse qui se propageait à l'intérieur d'elle comme une traînée de poudre. Mais elle n'eut pas le temps de penser plus que ça, le plancher s'ouvrit, vif, et rien ne put retenir sa chute. Elle lança un cri de terreur, le coeur battant à mille à l'heure, terrifiée face à ce qui l'attendait en bas.
Après d'interminables secondes, Kaéla finit sa course dans un bassin d'eau. La respiration courte, elle se dépêcha de remonter, pris une grande bouffée d'air lorsque sa tête fut hors de l'eau. Battant frénétiquement des bras, elle réussi à reprendre sa torche, maintenant éteinte, et se dirigea vers la seule lumière qu'elle pouvait voir. Le bord du bassin ne tarda pas à être à porté de main et elle se hissa hors de l'eau, frigorifiée.
La lumière était toujours artificielle, faible et grésillante.
— Qui... est là..?
La coureuse se figea. Quelqu'un était là, avec elle. Elle retint sa respiration sans même s'en rendre compte, terrifiée.
— Je t'ai entendu... continua la voix.
Celle-ci était rugueuse et faible, comme si celui à qui elle appartenait n'arrivait même plus à la contrôler, comme si parler était maintenant devenu le plus grand défi du monde.
— Je... je suis... tombée ici... où sommes nous ? Demandée Kaéla en se redressant grâce à ses bras en position assise.
— Dans les... bas fonds... c'est une endroit qui n'est... accessibles qu'à... ceux qui... sont choisis par les créateurs...
— Sommes nous chanceux d'être ici ?
Un bruit de chaine résonna.
— Non.
Elle déglutit.
— Quel... est ton nom..?
— Ka- Kaéla.
Elle entendit la respiration de l'inconnu se couper.
— Ka'..?
La coureuse eut un mouvement de recul, manquant de retomber dans le bassin. Est-ce qu'elle le connaissait ? Est-ce qu'elle l'avait déjà vu..? Est-ce qu'il était un zonard ?
— Qui est-tu ?
— Dan...
Le coeur de la jeune fille rata un battement. Sa main glissa et son corps tomber vers l'arrière, tombant une fois de plus dans l'eau glacée du bassin. Elle remonta à la surface au moment où le bruit des chaînes reprit, signifiant que Dan bougeait.
— Dan, c'est vraiment toi ?! Mais tu es... comment ?!
Elle remonta sur la rive, couru vers son ami qu'elle trouva un peu plus loin, près de la lumière grésillante des bas fonds. Kaéla tendit les main vers lui, voulu le prendre dans ses bras...
... fut repoussée par un cri strident.
— NE ME TOUCHES PAS !
Elle resta immobile, à seulement quelques centimètres du garçon qui avait disparu plusieurs semaines auparavant.
Puisqu'il était juste en dessous de la lumière, sa tête était toujours dans l'obscurité. Elle n'était en mesure que de voir les jambes du zonard. Maigres, frêles et ensanglantés... mais le plus effrayant était les veines violettes qui les parsemaient.
— Dan... oh mon dieu, qu'est-ce qui s'est passé..?
— Je me suis fait piqué...
Elle posa ses deux main sur sa bouche. Le choc était immense, terrible.
— Dan... on va sortir de là, ok ? Je vais te sortir de la ! Je dois juste trouver un endroit pour partir, on va retourner à la zone, ok ? Tout le monde t'attends, tout le monde te manque... on va-
— Bon sang, tais-toi..! Fermes la, Kaéla, reste silencieuse comme tu l'as toujours été.
Elle se tut sur la surprise. Il avait chuchoté, d'une voix très basse, si basse qu'elle avait faillit ne pas l'entendre. Mais le mépris dans sa voix avait été aussi clair que du cristal.
— Non... non, on va sortir. Je te le jure ! une nouvelle est arrivée, elle a une seringue contre les piqure, tu vas pouvoir-
— On ne vas nul part.
Sa voix fut bien plus forte, bien plus claire. Il se penche enfin vers elle, dévoilant son visage. Kaéla en fut terrifiée. Des pustules noire et mauves encerclées de veines de couleur semblable, des yeux injecté de sang, un liquide visqueux coulant de la bouche, des cheveux partiellement arrachés...
Tu ne vas nul part.
Ce n'était plus Dan.
Kaéla se jeta sur le côté lorsque Dan bondit sur elle. Elle recula, glissa sur le sol alors qu'il se redressait pour mieux progresser vers elle. Alors que la jeune fille avait atteint le bord du bassin, Dan fut arrêté net dans sa course. La chaine, attachée autour de son cou, venait de se tendre avec violence, le ramenant vers l'arrière avec force. Il s'écrasa au sol en gémissant.
Le silence emplie la pièce. Puis, après une dizaine de seconde où l'angoisse était la seule chose que pouvait ressentir Kaéla, des pleurs résonnèrent. Des sanglots douloureux.
— Ka'... ça fait si mal... je veux juste en finir, je veux juste mourir... aide moi, je t'en prit..!
— Qu... quoi..?
— Les coureurs ont toujours un coutelas dans leur sac... utilise le... c'est tout ce que je veux.
— N-non... non ! Je ne veux pas te tuer, je veux que tu vives ! On peut retourner en haut, on peut-
— TAIS-TOI ! FAIS LE ! ARRÊTE DE FAIRE L'ÉGOïSTE ET FAIS-LE !
Un sanglot passa ses propres lèvres alors qu'elle détacha la anse de son sac à dos, le ramenant vers sa poitrine. Il ne lui fallut que quelque seconde avant de trouver l'objet demandé. Elle en agrippa fermement la poignée, tremblante de la tête aux pieds, puis se leva en se dirigeant vers Dan.
— Il va falloir que tu fasse se sorte que je ne puisse plus bouger. Le virus de la piqûre me rend fou... je ne veux pas t'attaquer une deuxième fois.
Elle hocha la tête, ignorant si Dan avait réussi l'apercevoir. D'un geste vif, la jeune fille réussi a agripper les deux bras de son ami, les tirant dans son dos. Elle ignorant la sensation visqueuse et répugnante de la peau du garçon, le plaquant face contre le sol et bloqua ses mouvement grâce à ses jambes.
— Merci... merci, Ka'... merci...
Il ne cessa de répéter ces quelques mots, encore et encore, en chuchotant. À chaque fois qu'il parlait, quelque chose se brisait dans son coeur. Kaéla avait envie de vomir, de fuir, de pleurer, de crier... jamais elle n'avait été aussi bouleversée.
— Tu peux le faire, Ka'... tu es la seule qui peut le faire... vas-y...
— Je t'aime, Dan... tu étais comme un frère... n'oublie jamais que tout le monde dans la zone t'aimait... tu me le promet ?
Il sourit, faiblement, puis ferma les yeux.
— merci...
— Je suis désolée...
Le couteau entre ses deux mains, Kaéla leva les bras au dessus de sa tête, sa respiration s'accéléra, ses mains tremblantes s'agitèrent encore plus. Elle finit par bloquer sa respiration et frappa.
Une fois.
La lame enfoncée d'au moins une dizaine de centimètres dans la nuque de Dan, elle laissa un sanglot s'échapper en observant le corps de son ami en dessus du sien. Kaéla se laissa tomber vers l'arrière. Ses yeux ne voulaient pas quitter son ami des yeux. C'était son oeuvre. Elle l'avait fait de sa propre volonté. Elle avait...
Elle ne put se retenir. Kaéla laissa toute ses émotions se défouler, vomissant dans le bassin ce surplus de sensation, de tristesse, de peur, d'angoisse, de terreur. Trop de chose grouillait dans son coeur, elle ne savait même pas si elle serait en mesure de le supporter.
Un petit clignotement lui fit tourner la tête. Là où était assis Dan lorsqu'elle était tombée ici clignotait quelque chose. À quatre pattes, elle s'y glissa, tirant le bras vers l'objet.
Dans sa main se trouvait maintenant deux nouveaux cylindres ayant respectivement les numéros de section 1 et 3.
Les yeux de la jeunes filles s'agrandirent, dérivèrent vers le garçon près d'elle.
— Bonne.... chance....



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Well.... I have created a mess here.
N'oubliez pas de laisser des commentaires pour me dire ce que vous en pensez ! ^^

À très vite les zonards <3

Coureuse (Maze Runner)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant