The death cure : 1

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— Oi, elle se réveille ! S'exclama un garçon en tournant la tête vers un de ses camarade.
Son ami en question accourut aussitôt, alarmé face à la nouvelle.
Ce n'était pas un jour comme les autres puisqu'elle se trouvait dans le terrier.
La jeune fille grogna en papillonnant des yeux. Sa tête bourdonnait et lui lançant de lourds signes de douleur. Sa jambe pansée ne lui faisait plus mal mais restait tout de même engourdie.
Il lui fallut au moins deux bonnes minutes pour parvenir à ouvrir complètement les yeux, fixant le plafond. Lorsque se concentrer sur son entourage fut enfin possible, ses yeux tombèrent sur la dizaine de personnes masquées qui l'entouraient.
     — Panique pas. On est pas du WCKD.
     Elle lâcha un soupire.
     — C'est ce qu'ils disent tous. Dit-elle en se redressant, lasse.
     Pour être bien honnête, Kaéla n'avait pas peur. Elle n'en avait plus rien à faire. Elle se sentait lasse, sans énergie...
     L'inconnu le plus proche d'elle soupira, retira son masque.
     Le temps sembla se suspendre pour tout le monde tant la surprise fut grande. Et puis, après quelques seconde de silence complet, le claquement de la gifle retentit comme une bombe dans le terrier.
Gally.
Kaéla s'était levée, vive et insaisissable, avant de foutre au garçon une gifle monumentale. Au fond de ses yeux, une haine profonde, pure, et il déglutit, prêt à encaisser un second coup.
Deux bras passèrent en dessous des épaules de la jeune fille, l'arrêtant dans sa lancée. Elle fut tirée vers l'arrière, l'éloignant de Gally.
— Hé ! Lâche moi !
— Laisse la, Simon. Dit Gally à son camarade masqué. Laisse la faire ce qu'elle veut.
— Hein ?! Elle va te mettre une raclée si on la laisse !
— Je sais.
Simon lança un regard perdu à un autre garçon, caché par son masque, avant de se reculer et de laisser aller la jeune fille. Celle-ci, une fois libre, fonça vers le blond. Elle était petite comparée à lui, mais était aussi imposante qu'un lion.
— Ça. C'est pour toutes les insultes et les commentaires que tu m'as fait au bloc.
Premier coup.
— Ça, c'est pour tout tes actes inconsidérés et méchant envers les reste de notre famille !
Deuxième coup.
— Et ça, c'est pour t'être comporté comme un traître envers tes camarades.
Troisième coup, plus fort que les autres.
Gally ne bronchait pas. Il demeurait immobile, se contentant d'encaisser. Il fut cependant surpris lorsqu'il l'a vue reculer jusqu'à s'asseoir sur le matelas de fortune sur lequel elle avait dormi. La haine dans ses yeux s'était atténuée, mais il savait qu'il ne devait pas la chercher s'il ne voulait pas la faire revenir.
— Où suis-je et quelle est la situation ? Demanda t-elle, observant Gally dans les yeux.
Il eut l'urgente envie de détourner son regard tant il était intense mais réussi à le soutenir.
— Tu es dans le terrier. Ici se planquent les résistant. Nous sommes aux portes de la dernière ville restante sur le continent, peut être même sur terre, nous n'en savons rien. Pas que ça ait beaucoup d'importance. Nous tentons de trouver le moyen d'entrer dans l'enceinte en grand groupe sans alerter le WCKD, mais ce n'est pas chose aisée.
Elle hocha la tête. La dernière ville, hein ? Dernier rempart du virus.
— Et toi, Gally, comment tu vas ?
Le garçon eut un mouvement de recule. Elle venait de lui demander comment il allait..?
Il observa le jeune fille en silence, interdis, sans savoir si elle était sérieuse ou non. Elle venait de lui mettre cinq gifle si puissantes qu'il était certain que la trace de sa main resterait étampée sur ses joues pendant les trois prochaines semaines et lui demandait maintenant comment il allait.
Mais elle attendait en silence, patiente.
Elle l'avait toujours été, patiente. Peu importe pour quoi, elle savait attendre, aussi longtemps que nécessaire, et n'hésitait pas à faire attendre les autres aussi avec ses longues réponses.
— En as-tu réellement quelque chose à faire, Ka' ?
Elle soupira.
— Tu as beau être un connard, tu restes un blocard. Tu reste un membre de ma famille. Je tiens toujours à toi, Gally.
Son cœur se serra. Le simple fait de savoir qu'elle tenait encore à lui le mettait dans tout ses états. Il regrettais ses actes passés, se trouvait réellement Connect stupide. Et en sachant qu'il avait encore une place dans le cœur de la blanche, il comptait bien se rattraper.
— Bien. Les membres du terrier ont bien pris soin de moi. Répondit-il en tirant une chaise pour s'asseoir en face d'elle.
— Comment es-tu arrivé ici ? Es-tu le seule zonard à être parvenu à survire ?
Il baissa la tête vers le sol et se mordit la lèvre. Ses deux mains devant lui, coude sur les genoux pour détenir le haut de son corps, se serrèrent sous la frustration et la tristesse.
— Je vois...
— C'est la resistance qui est venue me chercher. Ils ont réussi à pénétrer à l'intérieur du labyrinthe et ont réussi à me libérer avant que je ne sois moi même dévoré. Pour les autres...
Il déglutit.
— Je suis désolé.
Elle secoua la tête et lui lançant un sourire voulut rassurant.
— T'inquiète. Tu es là. Vivant. C'est déjà un beau cadeau de retrouver un member de sa famille.
Sans pouvoir se retenir, Gally se leva de sa chaise et, une fois prêt d'elle, la prit dans ses bras.
Fort.
Il ne savait pas si son geste était déplacé, ni si c'était trop tôt pour commettre un tel acte. Mais old fut rassure lorsqu'elle répondit à son étreinte en calant sa tête sur l'épaule du blond. Kaéla devait aussi avouer que l'étreinte lui faisait du bien. Elle était rassurante, dans un sens.
— Je suis vraiment désolé. Pour tout ce que j'ai fait. Je suis désolé. Murmura t-il à la jeune fille, honteux.
Elle ne fit que doucement ricaner.
Les membres du terrier se dispersèrent, laissant les deux blocards dans leur retrouvaille.
Rien n'était mieux que de retrouver sa famille, et Kaéla se sentait déjà moins seule.

Coureuse (Maze Runner)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant