The death cure : 5

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Les cheveux encore mouillés, Kaéla descendit les escalier qui menaient au rez-de-chaussé. D'un geste d'habitude, elle essorait ses cheveux dans la serviette blanche qu'elle avait laissé autour de son cou. Il était encore tôt, trop tôt pour que ses camarades ne soient réveillés.
Et pourtant, lorsqu'elle posa le pied au sol, elle fut acceuillit par les yeux paniqués de newt, Yorge, Brenda, Rei et Nero.
Elle se figea, observa la pièce.
-- Ou est Thomas ?
Newt lui lança une grimace angoissée. Alors qu'elle allait répéter la question, Gally entra dans la salle en courant. En la voyant réveillée, il fut presque soulagé, mais garda pour lui ce sentiment en reprenant son sérieux.
-- Il est partit quand ? Demanda Kaéla, lançant sa serviette et attrapant une chemise pour couvrir son débardeur et un pantalon pour remplacer les shorts qu'elle utilisait pour dormir.
-- Dans la nuit.
-- WICKED ?
-- Mhm.
-- Putain...
La jeune fille sauta dans ses bottes, enfila une veste en cuir et attrapa un fusil qui se trouvait sur la table, le rangeant dans sa ceinture à la va-vite. Sans un mot, elle se dirigea vers le conduit qui traversait la ville. Avant d'y sauter, elle regarda le groupe de survivant.
-- Si j'apprends qu'un seul d'entre vous a tenté de nous suivre, il est cuit. Capiche ?
Sans attendre de réponse, elle fit signe a Gally de venir avec elle et tous deux s'enfoncèrent dans la pénombre, laissant penaud le petit groupe qui ne savait pas quoi faire.
     Il n'était que cinq heures du matin mais le soleil n'allait pas tarder et Kaéla savait que la ville se réveillait à six heure. Leurs pas se faisaient pressés dans les sous terrains. Ils savaient tout les deux qu'ils n'avaient pas de temps à perdre.
     Gally ne voulut pas perdre de temps à soulever discrètement la plaque d'égout au centre de la ruelle. Il l'a jeta sur le côté, sauta à l'extérieur et tira son amie avec lui. Ils ne prirent même pas la peine de replacer la plaque, courant déjà vers l'immense immeuble en vitre qui trônait au centre de la ville sanctuaire.
     A une centaine de mètre du centre de recherche marchait Thomas. Il était facilement reconnaissable : seul dans la rue, capuche sur la tête, mains dans les poches.
     Jamais Kaéla n'avait courut aussi vite. Elle donnait de puissante enjambées pour arriver près du garçon le plus vite possible, pour l'empêcher d'avancer et de dépasser la limite de ce territoire impossible à éviter.
     — THOMAS !
     Le garçon eut à peine le temps de se tourner que déjà Kaéla lui agrippait le col de son pull. Elle avait les yeux noirs, si noirs que Le Brun se demanda si elle avait déjà été aussi en colère dans sa vie.
Qu'est-ce que tu fous ?!
Aucune émotions dans les yeux du garçons. Il détourna simplement les yeux.
— Te rends tu compte de ce qu'il pourrait se passer si tu te rendait ?!
— Oui, Newt pourrait vivre.
Kaéla Serra les poings.
— Quand l'as tu apprit ?
Thomas soupira.
— La prochaine fois que vous avez une conversation aussi sensible, n'oubliez pas de fermer la porte.
Elle comprit immédiatement qu'il parlait d'hier soir.
Et elle comprit aussi comment il se sentait.
— Thomas, écoutes moi bien. Je comprends que tu veuilles sauver Newt, je comprends que le fait de te sentir aussi impuissant te ronge de l'intérieur... je ressens la même chose que toi. Mais moi, je ne cède pas. Parce qu'avec de la patience et de l'organisation, tu pourras tout faire : sauver Newt et être libre. Tu comprends ?
Thomas déglutit.
— Et si le WCKD était bon, en vrai ? Et si leur recherches arrivaient un jour vraiment à sauver l'humanité ?
— Thomas, on referait le monde avec des « si ». On est dans le présent. Ne te laisse pas berner par cette propagande... nous autres zonards avons vécu dans la peur et le stress durants des années entières à cause d'eux. Et tu es un zonard. Ne nous laisse pas tomber, Thomas... ne laisses pas Newt tomber.
     Le garçon avait les larmes aux yeux. Il ne savait plus quoi faire, quoi penser. Tout était trop grandiose pour lui, il ne comprenait même plus ses propres pensées.
     Il posa cependant ses yeux sur son amie. Elle, Kaela.
     Le pilier.
     Même sans être présente elle parvenait à pousser les zonards dans l'ombre. Elle était une source d'inspiration, un être qu'il qualifierait presque de surnaturel.
     Comment faisait-elle pour rester aussi sereine dans n'importe quelle situation ?
     — Je pense à tout ce que je peux perdre si jamais je laisse mes émotions prendre le dessus. Voilà pourquoi je reste aussi sereine.
     Il ne fut pas surpris en l'entendant répondre à sa question silencieuse. Après tout, elle le lui avait déjà dit : tout parle à celui qui sait lire.
     Il allait poser une autre question mais de grosses lumières se posèrent sur eux, à une centaine de mètres plus loin. Les trois rebels se figèrent, les yeux ronds, observant la horde de soldat débouler du bâtiment. Dans un cri, celui en charge leur lança un regard sûr et froid avant de s'écrier, haut et fort.
     — Pas un geste !

Coureuse (Maze Runner)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant