ONE

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Hyejin

Lundi, 08h00.

Ce lundi aurait pu bien commencer si cette fichue migraine ne me fendait pas le crâne en deux. Je ne réfléchis pas bien longtemps avant d'attraper une boîte de doliprane et en avale un. Etant étudiante et seule, je ne peux pas me permettre de louper un jour de travail sous prétexte de migraine. Je me prépare comme à mon habitude et me dirige vers mon lieu de travail à pied.

Ce matin il fait plutôt beau, peut être signe d'une bonne journée, je l'espère car le travail me fatigue beaucoup. J'ai tendance à être solitaire, j'ai appris à vivre seulement grâce à moi même et à mes efforts. La vie n'est pas vraiment un cadeau pour moi.

Je passe la porte de l'enseigne et salue respectueusement la patronne, qui m'ignore totalement comme à chaque fois. Il y a cette fille aussi, une autre employée du café. Sooha, je crois. Elle me parle sans arrêt, mais il se trouve que je me fiche pas mal du nom de son chat ou encore ce qu'elle a prévu de faire la semaine qui suit. Je suis polie, alors je fais mine de m'intéresser un minimum à elle. Je suis ce genre de personne qui n'ose pas dire ce qu'elle pense.

Et puis il y a Subin, ce gars qui me drague de manière étrange. Il me dit bonjour en m'offrant son plus beau sourire, et je lui réponds d'un ton que je voudrais enthousiaste mais qui doit sûrement sonner faux. J'ai du mal à sociabiliser, on dirait.

Je me dirige vers le vestiaire et enfile ma tenue. Subin occupe le poste de barman, et moi je m'occupe des commandes et nettoie les tables que Sooha ne nettoie pas. Bizarrement elle s'entend à merveille avec la patronne et donc se permet de globalement rien foutre de ses journées et pourtant elle reçoit le même salaire que moi. Mon sens de la justice aurait vite prit le dessus en temps normal mais je tiens à ce job pour m'en sortir en fin de mois donc je subis, comme toujours. Je m'occupe des quelques commandes matinales habituelles et retourne vers Subin pour qu'il puisse faire son job de barman, finalement.

Alors que je rangeais de la vaisselle, la sonnette de la porte indique la venue d'un nouveau client. Alors je relève la tête, colle un faux sourire sur mon visage et m'apprête à l'accueillir.

Et c'est ainsi que j'ai croisé son regard pour la première fois.

-Soulmate.Where stories live. Discover now