(En réécriture)
"44 et alors ? Ce n'est pas mon âge mais ma taille !"
Complexée et célibataire, elle se retrouve chargée d'écrire un article sur les orgasmes. Pour l'aider, son colocataire l'inscrit sur une application de rencontres. Ainsi, Nicki, a...
Ce qui vient de se dérouler dépasse largement le fantasme que je m'étais imaginé. Encore dans mes pensées et dans cette euphorie tantrique, je titube jusqu'à mon appartement. Je jette mes affaires au sol et je me pose sur le canapé. Mes amis sont autour de moi, impatients de connaître ma soirée.
— Alors, elle est grosse ? me demande Paul. — Tu vas bien, t'es bizarre, s'inquiète Arielle. — Nicki ? Tu veux boire quelque chose ? m'interroge Flavien.
Je suis complètement abasourdie par celle que j'ai été y a encore à peine 15 minutes.
J'ai osé ! J'ai osé vibrer ! Waouh !
Je me lève et leur réponds juste : — C'était fantastique ! C'était parfait... Il est parfait ! Les questions sont pour demain !
Je les laisse plantés là et me dirige vers la salle de bain prendre une douche chaude. Je me prélasse sous l'eau et me remémore ses mains sur mon corps, ses baisers enflammés mêlés à ses caresses...sa voix sensuelle qui m'a procuré tant de frissons. Un moment si délicieux mais si exténuant que je pars très vite me coucher. Ma tête à peine posée sur l'oreiller, je plonge dans un profond sommeil jusqu'au lendemain.
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Cette nuit d'orgasmes m'a laissé quelques séquelles et principalement des courbatures comme si j'avais fait une séance de sport la veille alors que non, c'était juste une bonne séance de sexe. Je suis rouillée ! Bravo Nicki !
Plus tard dans la matinée, Arielle nous rejoint et je leur raconte sans trop de détails, ma fabuleuse nuit....
— T'es une petite coquine Lollipop ! s'exclame Arielle. — Tu vois que mon idée était géniale ! conclut Paul. — Une très bonne idée même ! confirmé-je.
Oh oui quelle nuit ! Vive Lollipop, la petite voix de démon qui sommeillait en moi !
Le soir, nous allons tous les trois au restaurant. Mes amis se moquent un peu de ma « démarche de grand-mère », Paul adore me le répéter. Quelle peste celui-là ! Arielle quant à elle, rigole plus discrètement.
Bien installé confortablement sur des fauteuils en cuir autour d'une jolie table, nous discutons de tout et de rien. Arielle salive d'avance de son cordon bleu et met ça sur le fait qu'elle est enceinte alors que Paul lui rappelle qu'elle est gourmande même en temps normal. Je les écoute mais mon esprit se met à vagabonder vers les hommes du bar. Et si parmi eux se trouvait M.M ! Même si j'ai aimé jouer la mystérieuse, savoir qui il est m'intrigue ! Serait-il l'homme en costume assis à gauche du bar ou peut-être le barman au look hipster ou l'homme à droite avec ses cheveux longs remontés en chignon ? Non, certainement aucun d'eux, M.M a les cheveux courts, une petite barbe, un physique de rêve et pour les tatouages, je ne sais pas... je n'ai rien vu, je l'ai senti, je l'ai touché et je l'ai ressenti...
— Nicki ! Ici la terre ! Ma meilleure amie me sort de mes pensées. — Alors, tu fais un rêve érotique éveillé ? — N'importe quoi ! Je m'imaginais qui pouvait être mon Monsieur Mystère ! — Et tu crois que c'est peut-être lui ? me dit-elle en me désignant un bel homme qui rentre dans le bar. — Qui sait ! — Tu as eu des nouvelles depuis ta folle nuit ? — Cet après-midi, il m'a envoyé un message très sexy pour me remercier de notre soirée. — Sexy comment ? s'ajoute Paul à la conversation avec son air curieux. — Il m'a dit merci mais de façon aussi sexy qu'a été notre nuit.... Pour reprendre ses mots : « Bonne nuit ma charmante et mystérieuse Lollipop, je te remercie pour cette nuit fantastique. » — Tu comptes le revoir ? demande rêveusement Arielle. — Peut-être, qui sait ! — Fait gaffe quand même, on ne sait jamais. Le prince charmant peut parfois se transformer en crapaud ! m'avertit-elle. — Euh, c'est plutôt le baiser que tu fais au crapaud qui le change en prince charmant et non la baise qui le transforme en crapaud, s'esclaffe mon coloc.
Et en parlant de batracien, mon ex vient de rentrer dans le restaurant avec une femme à son bras. Je fais signe à mes amis de regarder discrètement et nous nous cachons derrière nos cartes de menu sauf Paul vu qu'ils ne se connaissent pas.
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— Tu pourrais peut-être te faire passer pour son mec Paul, non ? lui suggère Arielle.
Quelle mauvaise idée, plus gay que lui, tu meurs. Je regarde Paul et nous éclatons de rire, franchement pas discrets car on nous observe. Je me cache toujours derrière ma pauvre carte.
Le serveur arrive et prend nos commandes. Mince, je vais devoir me séparer du papier et affronter le regard de Joe mais fort heureusement, celui-ci est de dos et je peux donc observer qui l'accompagne...
— Oh My God ! C'est...mon....esthéticienne !
Elle a vu toute mon intimité et certainement celle de mon ex d'ailleurs ! Non mais est-ce qu'elle était au courant quand elle m'a épilé ? J'essaye tant bien que mal de penser à autre chose. Nous discutons des projets du week-end d'Arielle dans sa belle famille puis de Paul et ses coquineries...
— Vous croyez qu'elle savait en m'épilant ? les interromps-je. — De quoi tu parles ? me questionne ma meilleure amie. — Ma...Maeva, l'esthéticienne. Tu crois qu'elle savait que je suis son ex quand elle m'épilait le maillot ? — Je ne pense pas !
Arielle tourne la tête vers eux et évidemment le karma est contre moi. La femme en question reconnaît Arielle et elle lui fait signe de la tête puis discute avec Joe qui se retourne avec un sourire. Cet abruti tend son verre vers nous comme pour nous dire santé. Je ne trouve pas mieux que de me gratter la joue avec mon majeur bien en évidence.
— La discrétion absolue ! rigole mon coloc. Tu es sortie avec sexy coach ? — Qui, Joe ?
Paul hoche la tête. Bon sang, ne me dites pas que sexy coach est son pseudo des réseaux ? Quel ego surdimensionné ! Mon ami me montre sa page. Génial, il y est abonné, manquait plus que ça !
Je regarde à peine les photos, je n'ai vraiment pas envie de me remémorer plus de mauvais souvenirs. J'ai d'ailleurs l'appétit coupé. Je me dirige tant bien que mal vers les toilettes. Je suis seule. Je prends quelques minutes pour moi, je respire un bon coup en m'observant dans le miroir. Quand je me sens prête, je sors et là bien sûr, un familier, grand et beau brun à la carrure imposante se tient devant moi.
— Nicki, je suis surpris de te trouver ici. Tu as bonne mine, comment vas-tu ? — Ça va très bien merci, toi je ne te demande pas, lui souris-je de la manière la plus fausse possible.
Lui me fait son plus beau sourire de tombeur puis il se dirige à son tour vers les toilettes en me laissant comme ça, sur ma fin.
Pourquoi il me fait toujours autant d'effet ! Grrr ! Non Joe = The End !
Je me dirige vers mes amis. Nous réglons la note et partons. Je n'en dis pas plus sur Joe, je ne veux pas ressasser de souvenirs, il est parti, POINT. Je le range dans ma tête comme s'il était un dossier à classer aux oubliettes avec une grosse étiquette « Dossier à détruire ».
