8.1- Monsieur Mystère

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Nous sommes vendredi après-midi, je compte les heures avant de rejoindre M.M. Je suis en train de m'appliquer de la crème parfumée sur tout le corps avec une touche de parfum qui donne ma signature olfactive. J'enfile des sous-vêtements rouge en dentelle et je ne mets pas de bas, la matière collante de la jarretière est assez inconfortable à la longue. J'opte cette fois pour un jean et un chemiser avec bien sûr mes converses. Une tenue beaucoup plus pratique pour emprunter le métro en rentrant.

Cette fois-ci, je n'ai parlé qu'à Paul de ma soirée avec M.M, Arielle aurait de nouveau tendance à vouloir m'appeler et surtout à flipper ! Mon coloc lui veut juste que je lui envoie un message quand j'arrive avec le numéro de chambre et après, il estime que je suis une grande fille. Il a bien raison, si à 31 ans, je ne suis pas une femme responsable, je ne le serai peut-être jamais.

J'arrive dans ce somptueux hôtel, je me dirige vers la réception pour prendre le pass et je m'avance vers l'ascenseur, direction le 6ème étage chambre 609. On était presque au 69, ça annonce peut-être le préliminaire de ce soir.

Devant la porte de la chambre, j'envoie un message à M.M et j'attend son signal. Je salive rien qu'en pensant à lui, il est comme un merveilleux dessert que je vais engloutir avec une faim des plus vorace. Des frissons envahissent tout mon être, c'est comme si je passais devant une pâtisserie et que j'allais déguster un cake nappé de crème au beurre saveur pistache. Un délice ! Un sms du dessert en question arrive, m'invitant à rentrer.

— Bonsoir Monsieur Mystère, prononcé-je en ouvrant la porte.
— Bonsoir Madame Mystère, rigole-t-il tout en me copiant.

Je rentre dans la salle de bain et je me dévêtis le plus rapidement possible. Je prends mon téléphone et mets la lampe torche au plus faible, direction le sol pour ne pas tomber jusqu'au bout du petit couloir puis je l'éteins pour ne pas dévoiler mon corps enfin c'est plutôt mes pieds et mes demies jambes. Évidemment comme je suis une fille très douée, je trébuche et je me rattrape à, je crois, la jambe de M.M.

— Doucement, ça va ?
—  Excuse-moi, je ne t'ai pas fait mal ?
— Viens là, me dit-il en m'attrapant les hanches et en me hissant vers lui.
— Je ne suis pas aussi douée que toi pour me déplacer dans le noir, rigolé-je.
— Heureusement qu'on ne bouge pas beaucoup hors de ce lit alors.

Sa voix suave me fait frissonner. Il remonte une main le long de ma colonne et vient la poser à mon visage, il cherche ma bouche puis je sens ses lèvres se poser contre les miennes, il plonge voracement sa langue alors que ses mains parcourent mon corps. Il baisse mes bretelles et embrasse mon épaule sans dégrafer mon soutien-gorge, il pousse juste là dentelle et libère mes tétons qu'il suce. La chair de poule envahit chaque parcelle de ma peau tellement c'est délicieux. Il remonte jusqu'à mon cou en me frôlant de ses lèvres. Sa barbe douce et le bout de son nez froid me font frémir.

— J'aime ton odeur sucrée.

Mes mains glissent sur sa peau douce et apprécient sa sublime musculature. Il s'allonge, je grimpe impatiemment sur lui et vient frotter mes plis humides contre la dureté de sa verge. Un long gémissement s'échappe de ma gorge quand il vient taquiner mon anus avec son index.

Suppliante et affamée, je lui ordonne de me prendre enfin. M.M se dépêche d'ouvrir le sachet du préservatif et de le dérouler. Je me lâche complètement et laisse mon corps onduler sur lui telle une amazone décomplexée. Submergée par tant de sensations, je gémis de plus en plus fort, complètement désinhibée de la peur d'un jugement. Avec lui, je peux laisser s'exprimer Lollipop, la part de moi qui n'attendait que ça.

Ses mains se posent sur mon fessier et remontent à mes hanches, il répète plusieurs fois le mouvement comme pour mémoriser mes courbes puis un de ses doigts se glisse de plus en plus bas, rencontrant mon anus. Il le titille puis rentre. Cette nouvelle sensation accélère et provoque un tourbillon d'extase à n'en plus finir. J'extériorise de plus belle et accélère mon rythme.

— Vas plus doucement, petite furie.

Il se relève et notre position s'adapte, des baisers viennent se mêler à nos caresses. Je suis si mouillée que j'entends des bruits bizarres dans mon entrejambe. Nos corps sont collés et transpirants de phéromones. Un dernier orgasme nous emporte simultanément.

Penchée en arrière et pendant que je reprends mon souffle, il me caresse les seins et les embrasse.

—  J'adore ta poitrine généreuse.

Y a pas que la poitrine qui est généreuse chez moi, y a les fesses et les cuisses aussi. Chut Nicki pense comme Lollipop ! Être Fatale !

Je ris au passage de sa barbe qui picote ma peau sensible.

— Quoi ?
— Tu me chatouilles avec ta barbe.
— Elle te dérange ?
— Non j'aime bien l'effet qu'elle me fait.

Je me décolle de lui et un pet de vagin se fait entendre.

OH MY GOD ! La honte ! Mon karma m'en veut vraiment ! Je ne sais pas ce que j'ai pu faire dans une autre vie mais ça ne devait vraiment pas être beau !

Je m'excuse et ne connais pas d'autre solution pour dédramatiser que de rire mais un autre petit pet sort. Le sort s'acharne véritablement sur moi.

— Désolée c'est mon vagin !
— Je t'ai tellement fait d'effet... rigole-t-il avec moi.
— La honte !
— Mais non bébé, t'inquiète pas, me rassure-t-il en me prenant dans ses bras.

J'aimerais faire l'autruche et enterrer ma tête dans le sable mais l'unique solution que je connais est l'autodérision :
— C'est vraiment pas glamour ! Heureusement ce n'était que mon vagin sinon on aurait dû ouvrir la fenêtre !

Non mais tais toi, Nicki !

Nous partons dans un grand fou rire mêlé de gêne.

— Oh bon sang ! J'ai jamais autant rit après le sexe, s'amuse t-il. Heureusement que c'est un hôtel bien insonorisé, nous aurions réveillé tous les clients !
— Vu tous mes gémissements valait mieux !
— Hum ! J'adore t'entendre prendre du plaisir, surtout ne change rien !

Il embrasse mon cou et nous nous calmons. Nous restons un petit moment dans le silence, en appréciant les caresses que nous nous prodiguons. Puis nous glissons sous les draps car il commence à faire un peu frais. Il me serre dans ses bras mais cette fois, je place ma tête contre son torse.

Il brise le silence :
— Je peux te poser une question ?
—  Vas-y !
— Tu es blonde ou brune ?
— Vu que tu ne vois rien, je peux te dire ce que tu préfères.
— Je peux aussi allumer la lumière, se marre-t-il, mais ça gâcherait notre imagination.
—  Tu as raison. Je suis brune et toi ?
— Comme toi, seulement je commence un peu à grisonner.
— Hum, sexy. Tu as quel âge ?

C'est vrai que je sais juste qu'il est dans la tranche de la quarantaine. D'ailleurs j'ai une préférence pour les hommes plus âgés mais pas trop vieux non plus. Le côté plus posé et réfléchi d'un homme plus mûr m'a toujours attiré.

Lollipop, celle qui oseWhere stories live. Discover now