CHAPITRE VINGT

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NB : Les chapitres 19 à 26 n'ont pas été très bien vérifiés, la faute à "pas assez de temps", "problèmes techniques.... : la tablette foire et je perds des parties de chapitres par-ci et par-là...." et autres joyeusetés.

J'ai passé du temps à tenter de tout réparer mais c'est pas si évident que cela. S'il y a encore de grossières erreurs : répétitions de passages, manque de passage... je m'en excuse d'avance.

* * *

Ils poursuivirent leur chemin sans rien dire, les yeux fixés sur la place de l'auberge qui se rapprochait et les silhouettes de plus en plus nombreuses qui y circulaient. Silian craignait qu'à chaque instant une patrouille de miliciens ne se précipite sur lui ou que quelqu'un le désigne d'un doigt accusateur sous n'importe quel prétexte.

Comme chaque nuit depuis leur arrivée, des feux étaient allumés sur ce qui servait de place du marché. En plus de l'auberge et de sa nourriture détestable, quelques habitants venaient proposer de la soupe, de la viande à peine meilleure. Forts peu de chevaliers recevaient l'autorisation d'aller chasser, c'était réservé aux habitants, qui en profitaient pour s'enrichir.

Silian allait hésiter sur le chemin à suivre, mais Ianis le poussa sur le côté, dans l'encoignure d'un portail.

— On sera plus discrets en faisant le tour, suggéra-t-il. Regarde, ils vont organiser des combats à mains nues devant les bâtiments du maréchal ferrant.

Silian vit que son cousin avait raison et près de deux cents personnes se trouvaient sur leur droite, à moins d'une trentaine de toises d'eux. Autant prendre par la gauche, faire un petit détour en restant le moins visible possible. Il faisait bien plus sombre et ils risquaient moins de faire une mauvaise rencontre au dernier moment.

Les harpons courts étaient aisément dissimulables, mais le grand arc et le harpon long n'allaient pas passer inaperçus dans un bourg ou plusieurs centaines de soldats désœuvrés se lamentaient d'être désarmés.

Ils longèrent mur de la maison contre laquelle ils se dissimulaient pour arriver en face d'une étable située à gauche de l'auberge. Les deux bâtiments n'étaient séparés que par un muret de pierre, le long duquel l'aubergiste avait tenté de planter quelques pieds de mûrier sans grand succès. Mais cela raccourcissait le chemin pendant lequel ils risquaient d'être visibles.

Les deux cousins attendirent quelques instants avant d'échanger un regard volontaire et de traverser. Ianis ouvrait la marche l'arbalète dans le dos, le harpon court bien en main, dissimulé sous sa lourde cape de laine. Silian suivait à quelques pas derrières, la capuche relevée, comme pour se protéger de la fraîcheur de la nuit.

Silian atteignait à peine la palissade entourant l'étable qu'une voix retentit devant lui.

— Cabanac ! As-tu vu l'apprenti Flondin ?

Le jeune homme manqua pousser un cri de surprise et de tirer vers la voix, avant de réaliser qu'on interpellait son cousin qui le masquait.

Ianis sembla s'arrêter, avant de désigner l'autre côté de la place.

— Le secrétaire à la face de rat ? J'ai bien cru entendre sa voix là-bas. Il parlait avec les frères Colin. Peut-être qu'il cherchait quelques vits pour se consoler...

Un rire rugueux éclata et Silian, qui n'osait toujours pas bouger, vit un chevalier à moitié débraillé s'éloigner en riant à pleines dents, alors que Ianis se remettait en marche et que Silian le rattrapait.

— Ne dis rien, lui intima son cousin, alors qu'ils rejoignaient le côté de l'auberge, j'ai failli me pisser dessus !

— Moi aussi, lui avoua Silian.

Les Larmes de Tranit - 7Where stories live. Discover now