Première Nuit {Fin}

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Aomine

De là où j'étais, je pouvais entendre l'eau de la salle de bain couler, et je me demandais ce qui avait bien pu me prendre pour dire des choses pareilles ! Je venais littéralement d'offrir mon corps sur un plateau d'argent à ce Bakagami ! Enfin, malgré tout, si c'était lui... Ça restait tout de même moins effrayant. Et puis, me livrer entièrement à lui, corps et âme, était en un sens vraiment satisfaisant. Je l'aimais. Moi, Aomine Daiki, je l'aimais. J'étais follement tombé amoureux de cet homme brusque sans charme qui m'avait réveillé de mon long, très long cauchemar.

En tendant l'oreille, je finis par remarquer que l'eau ne semblait plus tomber. Et la porte de la chambre qui s'ouvrit quelques secondes plus tard me le confirma. Tout comme l'apparition de mon bel homme dans l'encadrement de celle-ci. Il s'approcha de moi, et, avec le filet de lumière qui s'échappait encore du couloir, je distinguais très clairement quelques gouttes d'eau qui glissaient le long de ses muscles bien formés. Mes yeux ne pouvaient se détacher de ce merveilleux et excitant spectacle, jusqu'au moment où ils en furent obligés.

Ses lèvres rencontrèrent brusquement les miennes, sans aucun tact, sauvagement, comme si un animal tentait de me dévorer, ce qui n'était pas très loin de la vérité. Mais j'aimais ça. J'aimais cette force chez lui. Comme j'aimais tout, de lui.

Par manque d'air, j'ouvris la bouche, mais Taïga en profita pour s'y insérer, prolongeant et intensifiant ce baiser émotionnel, amoureux et sensuel. Ma langue rejoignit sa jumelle dans une sorte de danse endiablée tandis que sa main se glissa sur ma joue, rendant cette dernière brûlante du touché de mon.... Compagnon ?

Finalement, nous fûmes quand même forcés à nous séparer, la respiration haletante. Nos visages brûlants restaient collés à quelques centimètres l'un de l'autre, et je pouvais sentir son souffle chaud et erratique contre mon visage déjà en feu. Je relevais doucement la tête pour croiser le regard de Taïga, qui me dévorait tel un prédateur, prêt à avaler crûment sa proie. Une lumière dansait dans nos yeux, celle de l'envie. Peau contre peau, chair contre chair, on se voulait, tous les deux, avidement. Et les doutes qui m'avaient assailli quelques secondes plus tôt étaient désormais bien loin. Je le voulais, c'était tout ce qui m'importait. Mon bel adonis...

Sa tête vint se nicher dans mon cou. Je le connaissais trop bien. Il était gêné. Il était amoureux. Puis il renifla mon odeur et je frémis, avant qu'un frisson ne parcourt mon dos lorsqu'il vint me mordiller la nuque. Plus de doutes possibles, j'étais face à un animal.

Je glissais mes mains doucement sur son corps, mais pas comme la première fois. Je l'etreignais doucement, non avec violence et haine. Je prenais le temps de le découvrir, il n'était plus un coup d'un soir. Il était mien. C'était mon Taïga, mon tigre. Celui que j'aimais, et qui m'aimait en retour.

Lentement, ses doigts passèrent sous mon t-shirt, venant le retirer pour le lancer dans un coin aléatoire de la pièce, puis ils s'attaquerent à la découverte de mon corps. Taïga semblait pour autant hésitant, peut-être à cause de notre première soirée ensemble, qui avait plutôt mal terminée...

Toujours posé sur le bord du lit, je vins doucement saisir l'une des mains de Kagami et la posai sur mon torse, avant de faire de même pour la seconde. Puis je vins attraper sa nuque pour le rapprocher de moi, avant de l'embrasser une nouvelle fois, langoureusement. Mes gestes semblerent le satisfaire et lui donnèrent le signe de départ pour cette nuit torride. Maintenant qu'il me tenait, il ne voulait plus me lâcher.

Je sentais ses doigts passer avec douceur sur chacun de mes muscles, s'arrêtant de temps à autre pour jouer avec mes deux excroissances de chaires, puis reprendre leur course sur mon corps. Sa bouche venait également se poser sur mon torse, déposant baisers et sucons, me marquant définitivement comme sien, comme étant sa possession, et l'idée me plaisait. Mais s'il voulait vraiment que je sois sien, il fallait aller plus loin.

Aokaga - Un Amour ProdigieuxWhere stories live. Discover now