Chapitre 37

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Le lendemain, le président Kang appela la directrice Hwang à son bureau. La présidente et Kang Chinhae y étaient aussi. Pour casser le formel de leur réunion, le père de Chinhae ne s'était pas installé à son bureau, comme c'était son habitude, mais sur les fauteuils autour de la table basse. Endroit camouflé, qui n'avait vraiment d'utilité que lorsque les Kim venaient à l'entreprise, ou bien un homme politique que monsieur Kang appréciait. En tout bien tout honneur bien entendu. Soyeon était donc installée à côté de Chinhae, lui-même à la gauche de son père et en face de sa mère.

— Madame la directrice Hwang, le groupe Kang aimerait s'étendre un peu plus. Le fait est que nous dépendons encore de diverses agences de publicité et aucune ne nous satisfait réellement sur le long terme. L'idée est donc d'investir dans la création d'une agence de publicité avec les Kim. Hwang Soyeon, en plus d'être l'un de nos meilleurs éléments, malgré votre arrivée tardive, vous avez travaillé dans ce domaine. Les Kim et nous avons confiance en vos capacités. Que pensez-vous d'être à la tête de ce nouveau projet ?

— Attendez, qu'est-ce que vous voulez dire ?

— Ma chérie, intervint la présidente. Il s'agit de créer ta propre agence qui puisse satisfaire au fur et à mesure ton ambition. Seulement, plutôt que de commencer à zéro, tu auras déjà les soutiens financiers de deux conglomérats.

— Une agence de publicité ?

Le cinquantenaire hocha la tête.

— Eh bien, dans les premiers temps, nous avons besoin d'une agence de pub en qui nous pouvons avoir réellement confiance. Mais tout dépendra ensuite de ce que vous voulez en faire. Rien ne vous empêche d'épandre votre domaine.

— Mais c'est super Soyeon !

— De plus, je ne pense pas qu'il y ait encore suffisamment de place pour que vous continuez à évoluer. Vous laisser croupir à votre poste actuel serait une honte pour vos capacités. Bien évidemment, en plus des fonds, nous avons décidés de vous attribuer une équipe pour vous aider dans les démarches et les études de marchés. Il n'est cependant pas dit qu'ils choisiront ensuite de rester avec vous. Ah, j'oubliais. Je sais que vous êtes très proche de votre secrétaire. Une fois que son successeur aura fini sa formation, nous vous le rendrons.

— Est-ce que je peux prendre du temps pour réfléchir ?

— Bien entendu. Je suis bien conscient qu'une telle décision ne se prend pas sur un coup de tête. Une fois que vous y aurez bien réfléchit, faites-le nous savoir.

Soyeon hocha la tête alors que son ami était heureux de l'opportunité qui lui avait été faite. Puisqu'ils n'avaient plus rien à se dire, ils se saluèrent et les plus jeunes sortirent. Chinhae, jusqu'à l'ascenseur ne put que prodiguer mille-et-un compliments. Mais Soyeon étant Soyeon, elle le fit taire au bout d'une dizaine de mètres. Elle laissa ensuite son ami sortir de l'ascenseur alors qu'elle continuait. La femme du président en avait profité pour lui donner un jour de repos, et elle comptait bien en profiter pour se reposer. Faire cinq soirées sur sept jours, cela commençait à faire beaucoup, même pour quelqu'un qui avait pour habitude de ne pas partir de l'entreprise tant que son travail n'était pas terminé. La jeune femme rentra donc chez elle, se changea en une tenue plus confortable, et retrouva son lit qu'elle avait quitté à regret le matin-même. De contentement, elle s'étendit sur toute la largeur du lit et ferma les yeux. En tentant de s'endormir, la jeune femme ne put que repenser à la proposition qui venait de lui être faite. Elle grogna, agacée de ne pas pouvoir l'oublier pour s'endormir et tenta de penser à autre chose. Vaincue, elle se redressa en position assise et fixa la porte de sa chambre. Ses yeux tombèrent alors sur un livre, posé là et abandonné depuis une éternité. Puisqu'elle n'avait rien à faire, elle se leva pour l'attraper avant de se remettre sous sa couette. Grâce à cette activité elle s'endormit finalement. Elle se réveilla plus tard, à onze heure et entreprit de nettoyer son appartement. Finalement, le calme commença à l'ennuyer. Même à son travail, si elle n'avait personne à recevoir, elle entendait toujours Chinhae passer ou bien Hyunsik discuter. Sans oublier ces soirées impitoyablement bruyantes sans que l'on puisse les qualifier par un brouhaha, mais par un besoin insatiable qu'ont certains à discuter et relancer la discussion avant de laisser leur place à d'autres personnes du même genre. Ce moment de calme soudain ne pouvait que la déstabiliser maintenant qu'elle s'en rendait compte. Machinalement, pour combler ce vide, elle alluma sa radio et s'installa à son bureau avant d'ouvrir un livre d'économie.

Bon retour, Hwang Soyeon !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant