Nouvelle importante

198 21 19
                                    

L'officier entra dans la chambre de l'homme alité. Son sommeil l'avait emporté quelques minutes plus tôt et Yibo n'osa le réveiller. Les infirmières l'avait souvent mis en grade de ne pas faire trop de bruit près de lui.

Le lieutenant posa ses papiers sur la table basse de la chambre. Il s'approcha de la grande baie vitrée, il faisait sombre puisque le temps n'était pas au rendez-vous. Le ciel était recouvert de nuage et la pluie tombait comme des cordes.

-quel temps, se murmura l'homme contre la vitre.

Grâce à une petite ouverture de la fenêtre un filet d'air doux passa dans les voilages fins des rideaux les faisant voler avec légèreté. Bien que l'endroit soit peu éclairé, Yibo aimait cette ambiance et patienta tranquillement dans la chambre à regarder la vie dehors.

Une heure et demi s'était écoulé quand Zhan émergea finalement. Depuis son lit il tourna la tête vers la silhouette qu'il ne reconnut pas tout de suite. Il ne bougea pas de son lit et tourna la tête de l'autre côté, vers la porte.

À côté de celle-ci, se trouvait un canapé sur lequel était posé une veste de police avec des badges. Plus bas, sur la table, Zhan vit un dossier et un trousseau de clef.

Comme il le pensait, il s'agissait bien du policier, Wang Yibo. Depuis l'attentat à l'université, c'était lui qui était chargé de l'affaire. Sans vouloir être trop invasif, Zhan lui avait demandé des comptes rendus du déroulement de l'affaire dans la mesure du possible.

À sa surprise, le lieutenant Wang avait tout de suite accepté et passait chaque semaine lui faire un rapport de la situation. Le lieutenant était une personne froide mais qui avait un très bon fond, Zhan s'en rendait bien compte. Il l'aidait parfois à se déplacer de son lit à son fauteuil ou à ramasser quelque chose qui était tombé et que les infirmières était incapable de l'aider au moment venu.

Zhan, espérait qu'il n'agaçait pas cette personne et s'était promis de lui rendre l'appareil lorsque lui-même aurait un souci.

Alors que Xiao Zhan allait ouvrir la bouche pour lui dire bonjour, une voix couvrit la sienne violemment sans se soucier du monde qui l'entoure.

-Xiao Zhan arrête de feindre la maladie et lève-toi !

Yibo se retourna directement vers cette voix féminine mais déchirante. Qui pouvait bien être cette beauté repoussante. Bien que la jeune femme soit belle par son style vestimentaire ou par son visage, son caractère ne semblait pas montrer une telle délicatesse ni une telle classe.

-OH ! Nous ne sommes pas seuls cousins ? Dit-elle encore très fortement.

Yibo tourna la tête vers son camarade et le vit se relever lentement avec toute la force qu'il pouvait mettre.

-bonjour Monsieur Wang ! Commença Zhan sans porter d'attention à son horrible beauté de cousine.

-professeur je vous ai réveillé ? Dit-il en se rapprochant de lui.

-vous pensez bien, répondit Zhan en fusillant la femme du regard. Que fais-tu ici toi ?

Yibo fut surpris par la froideur soudaine de Xiao Zhan, c'était la première fois qu'il voyait cette personne aussi dure.

-je suis là pour voir comment tu vas. Ton école m'a contacté pour me dire ce qu'il s'était passé. Tu es encore en primaire ou quoi ?

-comment ça se fait, je n'ai pas donné ton numéro en urgence à contacter.

La jeune femme jeta son sac dans le canapé et pris place en croisant les jambes dans celui-ci.

-rassure toi c'est du téléphone de A-Yen que j'ai répondu. Dit-elle en mangeant un des fruits de la panière.

-tu l'as vu ? Dit alors notre héros, le sujet devenait vraiment intéressant.

-j'ai eu le temps, elle est morte avant-hier soir. Lei et Zifan ont monopolisé les appels alors je ne leur ai pas répondu. Tu devrais leur dire de se mêler de leurs affaires.

Zhan était choqué et Yibo ne savait pas où se mettre. Comment pouvait-elle être aussi directe ? Cette personne n'a-t-elle pas la notion des liens ?

-je suis là aussi pour te demander de l'argent, ton père et ta mère en ont besoin pour leur voyage d'anniversaire de mariage.

Trop, c'était trop.

Yibo vit alors Zhan balancer la couverture sur le côté. Il ne savait pas ce qu'il allait faire mais actuellement, la colère agissait fortement sur ses actions.

-comment oses-tu ! Cria-t-il. Comment peux-tu te comporter ainsi face à la mort de ta mère.

Il se leva sur ses jambes comme si celle-ci n'avait jamais été blessé. Il se rapprocha d'elle à une vitesse fulgurante et la frappa d'une force qu'Yibo n'avait encore jamais l'occasion de voir chez Zhan.

Beaucoup de nouvelle émotion que Zhan refoulait apparaissait sous les yeux de Yibo à cet instant. De la haine notamment, Zhan avait les yeux rouges et sa peau pâle faisait ressortir son regard effrayant et ses lèvres pourpre, presque mordu au sang. À quel point c'était-il retenu depuis l'arrivée de la jeune femme dans la chambre pour éclater ainsi ?

-A-Yu, quelles sont tes priorités bon sang !

Elle se tenait la joue en le regardant avec tant de rage. Elle prit son sac et commença à frapper Zhan avec. Yibo appuya sur le bouton d'urgence et alla séparer les deux enragées. Ils se renvoyaient mutuellement les coups et Yibo ne tarda pas à en recevoir un de la femme pour lui dire de ne pas s'en mêler.

Finalement, Zhan repoussa Yu et se heurta contre le mur face à la porte. Les infermières débarquèrent et firent sortir la femme sur ordre de Yibo. Ce dernier tenait Zhan par les épaules, de peur qu'il ne tombe au sol soudainement. Il l'enlaçait presque

-professeur asseyez-vous sur le canapé, vous ne devriez pas être debout. Dit-il en l'entrainant vers le sofa bleu foncé. Mais Xiao Zhan le repoussa fortement et Yibo ne manqua de voir ce regard dans les yeux de l'homme en tenu d'hôpital.

-allez-vous en ! Dit-il froidement. J'ai besoins d'être seul.

Yibo respecta sa demande et quitta la chambre sans plus tarder. Le policier n'était pas du tout contrarié ou vexé par le comportement soudainement agressif du patient. Justement il se doutait que dans ce moment particulier, il avait le besoin imminant d'être seul, de se concerter avec lui-même.

Zhan avait pris sur lui tant d'année face à sa cousine. Elle était la fille unique de la tante Yen. Quand ils étaient enfants, Yu et Zhan s'entendaient tellement bien. Mais son caractère avait toujours été le même que maintenant.

Elle était devenue trop envieuse et jalouse du succès de son cousin et avait fini par le détesté. Par la même occasion, elle s'était rapprochée de son oncle et de sa tante, les parents de Zhan quand celui-ci avait quitté la maison.

Ses larmes coulaient, ruisselait et ne s'arrêtait pas. Il passa plusieurs heures à vouloir refuser qu'on ne rentre dans sa chambre et avait même fermé la porte et les rideaux. Il marchait sans problème, il chancelait parfois mais c'était à cause de la fatigue et de la crispation qu'il avait cumulé.

Le lendemain après le passage de l'infirmière pour lui donner des antiinflammatoire, le docteur entra dans sa chambre. Il lui prescrivit de la rééducation et du repos. Il l'autorisait donc, ou plutôt l'incitait, à marcher.

Il passa alors toute la journée suivante sur le toit du gros bâtiment. En rentrant le soir, il vit sur la table en dessous de toutes les affaires qu'il avait renversées, un dossier. Celui que le lieutenant Wang lui avait apporté l'avant-veille. Il prit alors ce dossier sous plastique et pu voir écrit dessus :

"rapport d'Enquête : prise d'otage de l'université d'Art et de Dramaturge de Shenzhen. 13072023"




DSL la suite sera dans un moment je suis malade et je loupe mon stage que je vais devoir rattraper comme une dingue ... merci de votre compréhension. Signé : l'hermite malade actuellement

FEAR [yizhan]Where stories live. Discover now