Une fin

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Après avoir passé une semaine supplémentaire dans l'hospice, Zhan pu enfin quitter la structure, non sans peur. 

Bientôt, il allait commencer un suivi psychologique imposé par son docteur et la police. Il n'avait actuellement pas le choix et quand bien même, peut être que cet accompagnement l'aiderai à reprendre une vie banale. 

Avec du recule, il pouvait affirmer qu'il ne serait pas capable de faire une deuxième fois la même chose et encore moins de supporter une charge mentale telle qu'il l'a fait auparavant. 

Sans même regagner son logement, Zhan prit le premier vol pour sa ville natale, Chongqing. Il prit donc le premier bus passant devant l'hôpital et pris la direction de l'aéroport. Ne laissant aucun message à qui que ce soit il quitta la ville dans le silence dans lequel il était arrivé quelques années plus tôt. 

Le bus parti enfin et une trentaine de minutes s'écoulèrent. Pendant ce temps, Xiao Zhan ne faisait que regarder à travers la fenêtre du bus qui commençait petit à petit à se remplir de passagers. 

Il regardait de temps en temps les personnes autour de lui et tournait à nouveau son regard vers l'extérieur. Puis soudainement la pluie commença à tomber. La météo avait-elle changé depuis ce matin ? Honnêtement, Zhan n'en n'avait pas grand chose à faire. 

En attendant l'embarquement de son vol, Zhan se balada dans la zone Duty free. Il tomba sur un magasin de pain. Lorsqu'il sorti de la boulangerie, il crût voir le lieutenant Wang. Il commença à activer le pas vers lui. Quelque chose le poussait à venir le voir, à l'aborder. 

Mais il se résigna.

Sans vraiment savoir pourquoi, il s'arrêta net, au milieu de la galerie marchande. Une sorte d'hésitation le retenait et pourtant une part de lui voulait courir vers lui. 

Des larmes prirent forme aux coins de ses yeux mais elles ne débordèrent pas pour autant. Que lui arrivait-il exactement, quel était ce flux d'émotion qui débordait en lui. Son cœur se déchirait en mille morceau en regardant cette personne s'en aller. 

Ce n'était sûrement pas elle mais il pensa à cette possibilité. 

Shenzhen  

Yibo "posa" fortement un dossier sur le bureau. Le bruit de claquement résonna dans tout l'office et ses collègues se retournèrent vers lui. 

Sans vraiment savoir la raison, le lieutenant était fortement irrité.

Yubin sursauta, il se trouvait à son bureau juste à côté de celui de son collègue et n'osait pas en placer une. Le voir énervé de la sorte ne l'emballait pas à lancer la moindre conversation. Ces derniers temps Yibo avait beaucoup travaillé sur le cas de l'école d'art. 

Selon le rapport de l'enquête et les résultats des procès, deux personnes étaient responsable de l'incident. Pourtant, on ne sait pas pourquoi, les deux personnes en questions avaient été relâché en raison d'une deuxième chance. 

Le mafieux qui avait participé et qui était reconnu comme le deuxième responsable avait été blanchi d'une manière peu légal et totalement injuste. Forcément, Yibo n'avait pas mots à dire vue son rang dans la police. 

Il avait tout de même manifesté son mécontentement à ses supérieurs en cherchant à les joindre. 

A tous les coups, cet homme avait des relations dans la police et avec des personnes puissant. Comme cela ne suffisait pas, aucune amende ou dédommagement n'avait été réclamé, ni de réparation. Seulement de présenter leurs excuse formelles en face des deux personnes les plus concerné, la jeune élève et Xiao Zhan. 

La dernière fois qu'Yibo été passé à l'hôpital, il avait donné au professeur le compte rendu de toutes les enquêtes et décision du tribunal ainsi qu'un dizaine de lettre d'excuse manuscrite des malfrats. 

En apprenant cela, toutes les personnes de la station de police avait été choqué de ces choix. Après avoir assisté à tout le soutien psychologique que Wang avait apporté au professeur, aucun n'osait aborder le sujet avec lui. Il était de loin le plus surpris et le plus enragé par cette situation. 

Tous ces efforts n'avait servit à rien. Il pensa alors au patient qu'il croyait encore dans sa chambre d'hôpital à se morfondre attendant d'aller mieux et laissant les heures passer. 

La nouvelle de la mort de sa tante n'avait en rien arrangé les choses non plus. 

Le lieutenant renifla silencieusement dans le coin de son bureau, caché des autres policiers. Ce n'était pas de la honte mais toute la tristesse qu'il avait accumulé en regardant cet homme incroyable gérer, d'une main de maitre, ses émotions lorsqu'ils étaient tous là, lui faisait perdre ses moyens. 

Ce matin là, Yibo ne quitta pas la salle de repos. Il essayait tant bien que mal de contrôler ses larmes, lui qui avait l'habitude de les garder pour lui à tous moments. 

Finalement en début d'après-midi, il revint à son bureau. Il ne travailla pas tant que ça mais faisait de son mieux pour ne pas se distraire. C'est alors que son téléphone se mit à sonner. 

- Allo ! Dit-il monotonement. Vous êtes sûr de vous ? Vous avez vérifiés partout ? Ne bougez pas j'arrive. 

Il raccrocha et chercha son badge dans son casier à gauche de son bureau en bazard. 

- Que se passe-t-il ? Demanda son collège d'en face.

Yibo mit sa ceinture. 

- Le professeur a disparut de sa chambre, les gars qui le surveillaient n'arrive pas à le trouver. Je vais jeter un coup d'œil. 

En arrivant à l'hôpital, Wang se fit directement interpellé par une des aides-soignantes. Elle lui indiqua que le patient avait payé ses frais d'hôpital dans la mâtiné et avait quitté l'hospice avec toutes ses affaires peut de temps après sans avoir reçu l'autorisation de son docteur référent. 

C'est alors qu'en repartant, que Yibo croisa cette personne. Il se souvint alors l'avoir vu une fois avec le professeur en venant le voir la dernière fois. Cette même personne, le fixa froidement et longuement avant de détourner la tête. Visiblement il partait vers l'ascenseur. 

Il n'était donc pas au courant du départ de Xiao Zhan ? Ou venait-il voir quelqu'un d'autre ? Cette hypothèse n'écartait pas l'autre. 

- Toi va surveillé le gars qui vient de passer avec son bob trop grand. Ne te fait prendre.

Son cerveau fonctionnait à mille à l'heure. 

" Appel sur la ligne 4 ! Appel sur la ligne 4 ! Rapport de l'équipe de Nanjing ! Un incident est survenu dans le bureau du procureur. Deux victime dont un mort ! Demande de renfort de l'équipe des forces spécial ! "

 " Appel sur la ligne 3 ! Appel sur la ligne 3 ! Rapport de l'équipe de Beijing ! Un incident majeur dans le centre-ville. Trois morts et un grand brûlé. Demande de renfort à l'équipe 3 de la criminel ! "

Appel sur la ligne 4 ! Appel sur la ligne 4 ! Rapport de l'équipe de dépistage 4 de Chongqing ! Homicide d'une trentaine d'hommes dans la salle de bain public d'un building. Nous pensons à un tueur de masse. Demande de renfort de l'équipe des forces spécial !"

Appel sur la ligne 3 ! Appel sur la ligne 3 ! Rapport de l'équipe criminelle 1 de Shenzhen ! Assassinat d'un gang entier, possible règlement de compte. Selon les caméras, il s'agit d'une seule personne ! Demande de renfort à l'équipe 2 de la criminel !"

- C'est parti les gars ! Dit Yibo en appuyant sur le champignon du 4X4 Ford. 

NDA : Bon j'avoue pour la salle de bain j'ai pris ça d'un film (Deadpool 2 pour les curieux) !

FEAR [yizhan]Where stories live. Discover now