Chapitre 12

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- Hey, je sais que tu ne vas pas bien, dis-moi tout.

Je pose la cannette derrière moi.

- C'est pas que je ne vais pas bien, c'est juste...

- Elle ?

Je baisse les yeux.

- Oui.

- Comment Jonah a fait pour te re motiver à chanter ?

- Il m'a fait comprendre que je ne l'aurais pas rencontrée si je n'avais pas un album à faire avec vous, pendant ces vacances là.

- Exactement, il a parfaitement raison. Et même si j'adore manger, l'autre soir j'ai vu ton regard quand elle a dit qu'elle n'a jamais eu de copain. Tu ne vas pas vivre dans le silence toute ta vie non plus ? Tu attends quoi pour le lui dire ?

- Daniel c'est pas facile. Si tu étais à ma place je sais que tu n'aurais rien tenté! Si c'est pour me donner une leçon, franchement ce n'est pas la peine.

Mon ton dur surprend mon ami qui, pour la première fois, m'entends lui parler de cette manière. Une manière loin d'être respectueuse.

- Je suis désolé Daniel, c'est juste que ça me perturbe tellement que je ne sais plus quoi faire.

- Ne t'en fais pas Jack, je te comprends.

Il me prend dans ses bras de façon à me montrer qu'il me soutient. Daniel est ce genre d'amis, il t'embête, mais il est là pour toi. Peu importe ta situation.

- Vous parliez de quoi ? Nous demande Corbyn quand on revient dans le salon. 

- De rien Corbyn, ne t'en fais pas.

Le blond nous regarde peu convaincu, sans pour autant nous poser plus de questions. Daniel et moi s'asseyons aux côtés de nos amis et entamons une conversation pendant deux bonnes heures. Parler de façon chill, sans stress ni tensions, ça nous fait du bien. Voilà pourquoi j'en profite au maximum jusqu'à ce qu'il soit l'heure de rentrer chez moi. 

- Les gars, j'dois vous laisser. Vic doit se demander où je suis. A demain. 

- À demain noodle! Me crient-ils avant que je ne sorte de la maison. 

Je lève mes yeux au ciel en entendant ce surnom, mais ne relève rien. J'ai l'habitude à force de l'entendre, bien qu'il me déplait plus que tout.

Tout en marchant dans la ville, où les magasins commencent à fermer pendant que restaurants commencent à s'ouvrir,  je repense à Vic. Une montagne de questions me parviennent en tête. Pourquoi cette fille me fait un effet qui me déconcentre au plus haut point ? Pourquoi je n'ose pas en parler comme si j'étais gêné ?

Je ne sais pas quoi penser de tout ça, mais je sais tôt ou tard je vais devoir avouer à voix haute que je suis en train de retomber amoureux. 

Il y a des milliers de filles à Los Angeles, et parmi toutes celles que je rencontre, c'est elle que je préfère. Elle n'est pas comme Gabbie. Elle est plus douce, elle possède des barrières que j'ai tant envie de briser, des secrets que j'ai tant envie de découvrir. Elle s'est comment s'y prendre avec ma fille, et mes amis l'ont de suite appréciée.

Je ne dis pas que Gabriella est une mauvaise petite-amie, mais Vic a ce quelque chose qui fait que ça me rends un peu plus attiré par elle. Après il est vrai qu'elle a des défauts, mais jusqu'à maintenant je ne sais pas trop lesquels elle possède. La jalousie peut-être ? 

Maintenant je sais que c'est elle qui nous a observé, ma fan et moi, au McDo l'autre jour. Pourquoi ? C'est une bonne question. 

Peut être qu'elle m'aime ?

Oh Jack il faut que tu arrêtes d'imaginer des choses ou de te poser des questions sans réponses. Il faut que tu ailles lui parler.

Malgré le fait que je ne peux le faire sans aide. 

Victoire

Il est presque dix-neuf heures trente et Jack n'est toujours pas rentré. Lavender commence à regarder la porte d'entrée, comme si elle comprend, elle aussi, que quelque chose ne va pas. Dieu merci la porte d'entrée s'ouvre sur Jack à dix(neuf heures trente cinq précisément. Il s'empresse de prendre sa fille dans ses bras lorsqu'il nous rejoint au salon. 

- Salut, je suis désolé du retard Vic. J'étais chez Jona et comme on a beaucoup parlé je n'ai pas vu le temps passer. Excuse-moi.

- Ne t'en fais pas, au moins tu n'as rien. J'avais peur qu'il te sois arrivé quelque chose, même Lavender ressentais ma crainte.

Il embrasse le front de son bébé. 

- J'essaierai de faire plus attention à l'heure, je ne veux plus te faire de frayeur.

Jack

Bravo mec, comment on peut être aussi stupide que moi ? Elle va en penser quoi maintenant ?

Victoire

- Haha ne t'en fais pas, mais si jamais je vois que tu es en retard préviens moi. Au moins je vais préparer le manger de Lavender pour t'éviter cette tâche, et je la doucherais aussi.

Jack

Avais-je oublié ? Oui.

Evidement, c'est avant tout pour Lavender qu'elle est là.

- Compris, ça ne se reproduira plus normalement.

- Si jamais ça arrive ce n'est pas grave, me dit-elle en me souriant. Bonne nuit Jack, bonne nuit Lavender. Je dois m'en aller. 

- Oh, bien sûr. Bonne nuit Vic.

Après son départ, je pars doucher ma fille qui a encore les yeux grand ouvert. 

- Désolé mon ange, je t'ai fait peur à toi aussi, pas vrai ?

- Ageu.

Une fois la douche terminée, je mets Lavender dans son parc et pars préparer de quoi manger. Quelques instants plus tard, une sonnerie de téléphone se fait entendre. Mais ce n'est pas celle de mon portable. J'espère que ce n'est pas ce que je crois. 

Sans perdre une minute je baisse le feu de mon repas qui est en train de chauffer, et pars dans la chambre de Lavender qui est l'endroit d'où provient le son. 

Bingo.

Vic a bel et bien oublié son téléphone qui est resté posé sur la table à langer de ma fille. Voyant que sa meilleure amie l'appelle, je décide de décrocher pour la prévenir de ne pas rappeler dans le vide.

- Allô Vic ?

Hum désolé ce n'est pas Vic, elle a oublié son téléphone chez moi.

Ah salut Jack, ne t'en fais pas. Dès qu'elle le récupéra, dis lui de me rappeler s'il te plait. Bonne nuit.

- Bonne nuit.

Je ne sais pas si c'est un défaut, mais maintenant je sais aussi qu'elle est tête en l'air. Je lâche un rire devant son fond écran: une photo d'elle avec sa meilleure amie, en train de faire la grimace. Ne voulant pas plus m'incruster dans son espace personnel, je pose le téléphone sur la table basse du salon avant de retourner en cuisine.

Lavender ,qui est restée sage jusque là, commence à pleurer de faim. Heureusement, son biberon est déjà prêt. J'attends que mon omelette soit bien cuite, éteins la plaque de cuisson puis vais nourrir ma fille. 

Une fois qu'elle termine son biberon, je le pose sur table basse. Son regard suit le mien, non pas pour s'arrêter sur le biberon, mais sur le téléphone de sa baby-sitter.

- Désolé mon cœur, elle n'est plus là ce soir. Elle a juste oublié son téléphone.

Elle quitte l'objet des yeux pour les ancrer dans les miens. Vic lui manque. 

- Ne t'en fais pas mon ange, à moi aussi elle me manque, lui confié-je. 

𝐁𝐚𝐛𝐲-𝐬𝐢𝐭𝐭𝐞𝐫Where stories live. Discover now