Âme-sœur brisée

Chapitre 20 🌕

En ouvrant les yeux, je suis frappée par le soleil qui entre par la fenêtre. Je referme fort les yeux et regarde dans une autre direction. Je tombe sur la silhouette de Nikolaï, assis sur le lit à me regarder avec un énorme sourire.

-Tu vas bien ? M'interroge-t-il soucieusement.

-Je crois que je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie, répondis-je avec sincérité.

À cet instant, je suis véritablement heureuse. Je sens mon cœur rempli, mon cœur est comblé et je sens même la joie de notre meute.

Il m'adresse un nouveaux sourire et embrasse mon front. Il attrape un plateau posé au sol et le dépose sur le lit.

-Les bêtas t'ont préparé ça.

-Ils sont revenus ?

-Tous les quatres ont débarqué ici en sentant que ton lien s'était fait. Ils attendent impatiemment ton réveil.

-Ils sont revenus et n'ont même pas essayé de débarquer dans la chambre ?

-Ils l'ont fait, tous les quatre, mais je les ai envoyé balader. Tu dormais bien trop profondément pour t'en rendre compte. Allez mange pour reprendre des forces.

-Tu as déjà mangé ?

-Les bêtas m'ont servi du champagne à neuf heures du matin, parce qu'ils étaient contents que j'ai enfin réussi mon accouplement.

Je me met à rire et secoue la tête en attrapant le verre de jus d'orange. J'ai peur de mettre un pied en dehors de la pièce maintenant.

Après avoir mangé une petite partie du plateau, Nikolaï débarrasse et je pars me doucher. J'enfile une autre tenue sexy qui vient de la part des bêtas et sors enfin de la chambre parentale pour aller dans le salon. J'ai retrouvé toutes mes forces, et ça fait un bien fou.

Sans comprendre ce qui m'arrive, je me retrouve au sol, écrasée par la brochette des quatre bêtas qui crient tous en même temps, ce qui fait que je ne comprends absolument rien.

-Les gars ! Criais-je, ce qui les stoppe. Vous allez arrêter oui ? J'aimerais respirer, poussez-vous !

Sans discuter, ils s'exécutent et je me relève en frottant le derrière de ma mini-jupe. Je m'avance vers Nikolaï qui enroule ses bras autour de ma taille avant de m'embrasser.

-Ma Luna sait donner des ordres à ce que je vois.

-Nos bêtas sont les premiers à m'avoir dit que personne ne pouvait me donner d'ordres, ce qui fait que je peux en donner moi-même.

-Et tu as tout à fait raison. Deux personnes attendent impatiemment de te parler, ils me harcèlent au téléphone.

-Tes frères ?

-Bien sûr, mais ne panique surtout pas.

-Pourquoi je paniquerai ?

-Tu comprendras vite.

-On peut au moins savoir si vous avez pensé à la progéniture ? Intervient Terence. On a vérifié qu'il n'y avait pas de capotes dans la chambre avant de partir.

-Bien sûr qu'on y a pensé, répond mon âme-sœur en embrassant ma marque.

-J'ai vraiment besoin de présence féminine ici, marmonnais-je. Ça donne quoi côté âme-sœur ?

-J'ai toujours le mien, se manifeste Alec en haussant les épaules.

-Ton copain aime parler de sujets féminins ?