• Sauver • [Aizawa x OC]

1. Coup de fil

Il est si dur de trouver le calme, si simple de le troubler. Alors prendre son temps est important et c'est cela qu'on ne devrait jamais oublier...
Say

À la fenêtre, une tasse de thé dans une main et un stylo dans l'autre, la jeune psychologue remettait en ordre ses notes de la dernière séance. Une fois sa tâche achevée, elle soupira.

- C'est quand même dommage un trouble de l'anxiété généralisé si handicapant pour un jeune homme avec autant de potentiel...

La brune reprit une gorgée de son thé à la menthe et alla ranger ses notes sur l'étagère à dossiers. Cela faisait 4 ans qu'elle travaillait ici, dans son petit bureau de la rive nord de Fukuoka, et déjà elle n'avait pas une journée sans patient, environ une douzaine de suivis en cours et régulièrement des consultations pour de la mise sous phytothérapie et même de l'hypnose.

Certes c'était une réussite pour elle. Mais cela la rendait triste de savoir tant de gens dans le besoin. De plus, bien qu'elle avait des clients, elle se devait de rester abordable et baissait souvent les prix de séance... tant et si bien qu'elle n'avait pas un niveau de vie si incroyable que cela.

Elle finissait sa tasse et la reposa sur son bureau, se disant qu'elle s'en occuperait plus tard (oh très certainement elle l'oubliera et s'en chargera dans 3 jours comme d'habitude). Puis, voyant que son prochain rdv était dans 4 heures, elle décida d'aller faire un tour en ville. Mais alors qu'elle refaisait ses lacets, le téléphone sonna. Elle n'attendait pourtant aucun appel pour le moment.

- Allô ? Tsukiko Ume, Psychologue indépendante à Fukuoka nord, en quoi puis-je vous être utile ?

- Bonjour ici le proviseur Nezu, académie de Yuei. Comment allez vous Miss Ume ?

- Yuei ? L'académie de héros..? Oh- hum, je vais très bien merci et vous ? Répondit elle, surprise.

- Bien également. Je me doute que vous devez être surprise... en fait j'appelle pour réquisitionner vos services.

- Mes services..? Dans une académie comme la votre ? Mais pourquoi donc ?

- En tant que psychologue scolaire, les derniers événements ont été marquants pour nos classes. Et j'ai entendu de parler de vous et votre travail remarquable.

- Vous me voyez ravie de vous l'entendre dire... toutefois il n'y a pas... plus proche ? Je veux dire que Shizuoka et Kyushu c'est tout de même à 13 heures de route. Il doit bien y avoir des psy à Musutafu.

- Eh bien oui. Mais voyez vous je peux difficilement confier mes classes de héros à n'importe qui. De plus tous les psy ici refusent le poste...

- C'est étonnant. Pourquoi donc ? Ces jeunes héros sont si horribles que ça ? Demanda ironiquement Tsukiko.

- Non bien sûr, ils sont adorables si on excepte le fait que ce sont des ados. En réalité c'est que le poste proposé tient presque plus de l'auxiliaire de vie que de la psychologue scolaire.

- Auxiliaire de vie... c'est à dire ? Elle sembla troublée.

- Nos classes ont emménagé dans des dortoirs communs. Les professeurs restent des héros professionnels et par conséquent il ne peuvent pas les surveiller en permanence. Il n'est pas convenable pour notre établissement de laisser des ados avec de tels traumatismes livrés à eux même. Il leur faut une surveillance et un soutien émotionnel, quelqu'un en qui ils auront confiance.

- Je comprends bien... donc si je comprends bien c'est un contrat vraiment particulier.

- Oui. Si vous acceptez, madame Ume, vous aurez un logement compris dans le dortoir et les repas qui vont avec. Évidemment ça vous demande de tout quitter... je comprends que ce soit difficile.

- Je vais prendre un temps de réflexion oui...

- Si votre réponse est positive envoyez moi CV et lettre de motivation d'ici la fin de la semaine. Je vous souhaite une agréable journée.

- Merci beaucoup, bonne journée à vous aussi.

Elle raccrocha et s'assit. Si elle s'attendait à ça... Le ciel venait de lui envoyer un signe ? Était-ce le destin ?
La brune prit son portable et envoya un sms à sa meilleure amie. Avec ce genre de proposition, elle avait besoin de sages paroles.

Pour le coup il lui fallait vraiment un peu d'air, elle enfila son manteau et sortit se balader en espérant se vider la tête sur les rives.

Le soir venu, après son rendez-vous, elle prit la route d'un restaurant calme dans le coin, elle rejoignait toujours son amie ici. C'était une grande rousse, plus âgée de 4 ans et dans la même profession qu'elle. Une femme extravagante sur les bords mais dotée d'une oreille attentive et d'une vraie compassion.

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À suivre...
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